Cedrella est prête à prendre n'importe quel risque pour obtenir un composant de baguette qu'elle désir. Enfant, elle a tout d'abord rejeté sa propre baguette, désirant avoir la plus puissante qui puisse exister. Elle adore rencontrer de nouvelles personnes. Pour elle, rien ne vaut le bonheur d'un jeune sorcier qui découvre qu'une baguette l'attendait au magasin et que maintenant, elle l'a choisi pour maître. Chaque jour, elle se lève aux aurores pour avoir plus de temps à ne rien faire durant la journée. Pour elle, la famille est le plus important. Elle a brûlé la première baguette qu'elle a fabriqué pour ne pas avouer à son père qu'elle avait échoué et a prétendu l'avoir égarée. Lorsqu'elle part en chasse d'un animal que son père lui avait interdit, elle lui laisse un mot d'excuse en expliquant qu'elle est déjà partie depuis des heures et qu'il ne pourra pas la rattraper mais qu'elle sera de retour au dîner, comme ça il ne peut pas lui en vouloir, puisqu'elle a prévenu. Elle n'en fait qu'à sa tête et s'est toujours cru tout permis.


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que pensez-vous de la valeur du sang ? L'avis de Cedrella sur le sang est plutôt controversé. Et pour cause, jamais elle n'irait mélanger son sang précieux à celui d'un sorcier de sang mêlé ou d'un né moldu, et pourtant, elle ne les rejette pas particulièrement. Pour elle, le sang doit être préserver pour maintenir une élite gardienne des grands secrets de la magie, mais elle aime que le monde magique soit diversifié, et surtout, elle aime beaucoup voir les jeunes sorciers impurs découvrir la magie, un émerveillement qui a disparu chez les sang purs, ce qu'elle trouve dommage. Ils devraient à chaque seconde réaliser à quel point leur monde est merveilleux. Enfin, par les temps qui courent, le monde magique n'est plus vraiment merveilleux pour tous le monde, et Cedrella se cache bien de révéler ses idées pacifistes à n'importe qui, et protégée par son statut de sang pure, elle ne clame pas son indiférence face aux impurs sur tous les toits.

Pour Cedrella, c’était le jour le plus important de sa vie. Elle avait onze ans, et pour son anniversaire, son père lui avait promis qu’elle pourrait venir avec lui au magasin de baguettes. Certes, c’était une visite qu’elle avait déjà faite de nombreuses fois, mais ce jour là, elle allait recevoir sa première baguette, événement qu’elle attendait depuis des années. Une demi heure avant l’ouverture, elle était là-bas avec lui. Il disait que ça serait largement suffisant, mais la petite fille aurait voulu avoir la journée devant elle pour essayer toutes les baguettes de la boutique. « Donne-moi la baguette la plus puissante que tu as ! » Cedrella était sûre d’elle. Malheureusement pour elle, son père, lui, l’était moins, et lui avait interdit de toucher la moindre baguette sans son accord. « C’est la baguette qui choisit son sorcier, Cedrella, pas l’inverse ! » Cette maxime, elle l’avait déjà entendu au moins cent fois, elle en était consciente, mais elle voulait malgré tout tenter sa chance, au cas où. Après tout, si on s’arrêtait toujours à la première baguette qui fonctionnait, comment savoir si d’autres pouvaient marcher aussi ? « Voilà, essaye celle-ci, bois de cèdre et crin de licorne, 30,6 centimètres, je suis certain qu’elle te conviendra. » Sans un regard pour la baguette que lui tendait son père, elle se faufila jusqu’au fond du magasin où elle savait placée les baguettes les plus puissantes. « Tu n’en aurais pas une en sureau ? Au moins pour essayer ! » L’homme soupira. Il connaissait sa fille, et il savait bien qu’elle ne laisserait pas tomber. Il la rejoignit donc, et sélectionna minutieusement l’une des plus hautes baguettes. « Voilà, mademoiselle, sureau, 28 centimètres, et crin de licorne, essaie de ne pas faire exploser la boutique. » Ignorant son soupire lasse, Cedrella s’empara de l’objet tant désiré sans grandes précautions. Une seconde après, la petite fille criait, et la baguette cognait contre le sol. La main rougit par une brûlure, Cedrella ne comprenait pas ce qu’il lui était arrivé. « Le sureau n’est pas pour toi. » Sans montrer le moindre intérêt pour la blessure de sa cadette, le fabricant s’était penché pour ramasser la baguette et la ranger. Cedrella se décida alors à écouter son père, et retourna vers la première baguette. Un peu tremblante cette fois, elle saisit la longue et fine baguette de cèdre. Elle sentit un vent froid dans la pomme de sa main, et la brûlure disparue instantanément. Déjà, sa baguette magique la protégeait. 





Des coups. Trois gros coups frappés. Sur la porte. A travers la pluie. Cedrella aurait préféré pouvoir croire que c’était un orage, mais non. Des coups. Durant le dîner. Toute la famille a sursauté en entendant le premier. La mère de Cedrella avait regardé ses deux filles, à peine 14 et 16 ans, avant de tourner son regard vers son époux. « C’est eux ? » Il avait hoché la tête. D’un coup de baguette, la totalité du repas avait disparu. Cedrella avait commencé à être inquiète, mais la main réconfortante de sa sœur l’avait légèrement rassurée. Sans poser de questions – elle avait compris que ça n’était pas le moment de poser des questions –, elle suivit docilement sa sœur vers le salon, et s’exécuta aussitôt quand sa sœur lui montra le rideau qui masquait les entrailles d’un large meuble de bois. Elle se recroquevilla le plus possible, et sa sœur en fit de même avant de refermer le rideau sur elles. Cedrella avait compris qui leur rendait visite avant même que leur père n’ouvre la porte. C’était trois hommes vêtus de longues capes noires, qui sont entrés sans y être invités et sans saluer. « Vous deviez passer la semaine prochaine. » Le cœur battant, Cedrella espérait que leur présence à elle et sa sœur ne mettrait pas en danger leurs parents, ça n’était pas pour rien que cette entrevue devait se dérouler hors vacances scolaires, normalement. « Tu as c’qu’on t’as demandé, Ollivander ? » Heureusement, il l’avait. Il sortit un sac de velours sombre, que Cedrella savait contenir une bonne dizaine de baguettes. Elle ignorait pourquoi les mangemorts avaient besoin d’autant de baguettes, mais si elle avait bien compris une chose, c’est qu’il valait mieux s’exécuter lorsqu’ils demandaient quelque chose. « Je peux en essayer une ? » et plongeant sa main dans le sac, le Mangemort sortit une baguette, qu’il abattit sur le visage du fabricant. Dans un cri, il s’effondra au sol, les mains sur le visage. Il se releva rapidement, le regard haineux. « Ça fera 80 gallions, merci. » Le Mangemort semblait réfléchir, pensant sans doute qu’Ollivander n’oserait rien lui réclamer. « Ou alors, je garde l’argent, et je fais semblant de ne pas avoir vu tes gamines se cacher quand on est arrivé. » La grande sœur de Cedrella la serra fort contre elle, l’empêchant de réagir de quelque façon, et la jeune fille, terrorisait, sentait les larmes brûler ses joues. Jamais elle n’avait eu aussi peur, et elle se fit la promesse de ne jamais faire quoi que ce soit contre les Mangemorts. Ce jour-là, ils étaient partis sans faire d’histoire, mais un jour, elle devrait choisir un camp, elle en était persuadée, et tout ce qu’elle voulait, c’était ne pas être dans celui des vaincus.





Enfin, Cedrella était majeure. Son dix-septième anniversaire, elle l’avait longtemps attendu. A présent, elle pouvait utiliser la magie en dehors des murs de Poudlard, lire l’heure sur une montre en or, et enfin, son père allait lui révéler pourquoi il avait été si sûr dès le départ que sa baguette de cèdre était faite pour elle. De base, il avait prévu de lui dire dès qu’elle aurait été choisie par la baguette, mais son envie de pouvoir de ce jour-là avait retardé cela de six longues années. « Alors ? On voudrait savoir ! » Elle s’installa à table à côté de son père, sa baguette à la main. « Oh, mais ta baguette le sait déjà, jeune fille. » Cedrella lança un regard interrogatif à sa baguette, comme si elle s’attendait à la voir parler pour lui donner une explication. « Ta mère t’as déjà raconté que j’avais loupé ta naissance ? » Evidemment, sa mère ne loupait jamais une occasion de le faire culpabiliser à ce sujet. « Et bien en réalité, ce jour-là, je poursuivais la licorne qui a donné le crin qui est dans ta baguette. L’une des plus grande licorne que j’ai vu, et je n’ai pu en tirer qu’un crin. J’avais tellement peur de le perdre, qu’il a fallu que je fabrique tout de suite la baguette. » « Cette baguette ? » Cedrella n’avait jamais autant aimé sa baguette qu’en cet instant, et à présent, elle la voyait d’un regard nouveau. « Je l’avais à peine terminé qu’elle m’a gelé la main ! J’ai compris que je ne pourrais pas la finir complètement ce jour là, et j’ai couru auprès de ta mère et toi. En revenant, plus rien ne clochait avec elle, elle m’avait juste envoyé auprès de toi. » Cette fois, Cedrella était troublée. Etait-ce possible que sa baguette ai vraiment fait cela, ou c’était juste l’esprit un peu fou de son père qui voulait croire qu’un lien si puissant pouvait exister entre une baguette et son sorcier ? « Tu sais, ce n’est pas pour rien que j’ai autant tenu à ce que tu t’appelles Cedrella, je pensais encore à cette baguette, et à ce qu’elle venait de faire. » Cèdre. Cedrella. Comment avait-elle pu ne jamais faire le rapprochement ? Elle se sentait stupide, mais en même temps, elle comprenait enfin vraiment la passion familiale pour les baguettes. Ce lien si profond qui existe dès le début, comment avait-elle pu en douter ? A présent, elle était pressée de terminer ses études pour pouvoir enfin se plonger complètement dans ces secrets si profond, et, qui sait, d’en découvrir de nouveaux.





Cela faisait quelques années que Cedrella avait été diplômée de Poudlard. Depuis, sa vie se limitait presque au Chemin de Traverse. Elle adorait ce coin caché de Londres, à la fois si près et si loin du monde des moldus, et surtout, elle y rencontrait pleins de gens, ou y revoyait d’anciens camarades de Poudlard, et elle aimait cette sensation qu’elle avait parfois d’être simplement en vacances, attendant le retour dans l’école mythique qui l’avait formé. Ce jour-là, durant sa pause déjeuné, ses pas l’avaient naturellement conduit jusqu’aux marches de la banque Gringotts, où elle s’assit quelques instants le temps de finir de manger son dessert. Quelques secondes plus tard, Cedrella entendait déjà quelqu’un l’apostropher, surement pour lui dire d’aller s’asseoir ailleurs. Se retournant, elle découvrit cependant Scorpius Malefoy, qui accourait vers elle. Ils s’étaient rencontrés à Poudlard, et tandis qu’ils étaient envoyés dans la même maison, ils avaient lié une amitié forte qui faisait qu’à présent, elle avait l’impression de l’avoir toujours connu. « Hey, tout va bien ? » Mais ignorant sa question, il lui demanda, les mains dans les poches, l’air de rien : « Dis, toi non plus, tu n’es pas encore fiancée ? » Etonnée, la jeune femme avait répondu par le négatif. « Ça te dis que si d’ici un an on a toujours personne tous les deux, on se mari ? » Cedrella serait tombée d’une falaise que ça lui aurait fait le même effet. Elle n’éprouvait pas le moindre sentiment romantique pour Scorpius, et elle savait cela réciproque. Ce qui les unissait, c’était une amitié solide et indestructible, c’est tout. Cependant, Cedrella savait que chez les Malfoy, fait perdurer le nom était très important, et elle réalisait en même temps qu’elle n’allait pas en rajeunissant, et qu’effectivement, elle était grand temps qu’elle songe au mariage. Et puis, quitte à se marier sans amour, autant le faire avec son meilleur ami, non ? Soudain tentée par cette idée, Cedrella n’hésita pas plus longtemps. « Scorpius, si d’ici un an tu es encore seul, je t’épouse ! » Etrangement, elle était de plus en plus convaincue que c'était la meilleure chose à faire.