Une magnifique crinière. De jais. Alors que lorsqu’on pense aux Malefoy, on voit davantage une crinière fine blonde. Cependant, tu ressembles énormément à ta mère. Autant physiquement que mentalement. Ses yeux, ses cheveux. Son ambition, son éternel sureté envers ses choix. Oui, tu diffères de ton frère et de ta jeune sœur, cependant tu ne t’en portes pas mal. Parce que cette femme que tu idolâtres, elle te ressemble. Tu lui ressembles et tu en es fière. ++   Le choixpeau avait l’intention de t’envoyer chez les Poufsouffle, pour ta grande patiente, ton sens de la loyauté, cependant tu as réussi à le convaincre de faire un choix différent. Tes ambitions ainsi que ta grande confiance en toi a été un grand facteur et il a finalement décidé de te diriger vers les Serpentards. Tu es particulièrement heureuse de ne pas avoir dû à revêtir l’uniforme des jaunes, mais plutôt celui des verts. Cela à d’ailleurs ravi tes parents qui avant toi avaient aussi porté cette couleur. ++ Cependant porter la couleur des Serpentard n’a pas été que positif. Cela t’a beaucoup changée. Ta confiance en toi a pris plus d’ampleur et cela t’a rendue arrogante, provocatrice, manipulatrice. Une vraie garce quoi. D’éloigner de l’école n’a que pu te faire du bien. Tu es maintenant donc davantage terre à terre, et peut-être moins garce que tu l’étais autrefois. Même si cette manie de vouloir paraitre mieux que les autres remonte de temps en temps. ++ Tu avais un certain talent pour le Quiddicht, ce qui a réussi à te faire intégrer l’équipe en temps que batteur pendant tes trois dernières années à Poudlard. Tu as toujours adoré ce sport, après avoir longtemps volé sur un balai lorsque tu étais plus jeune. Tu aurais très certainement pu faire carrière dans ce sport si tu y avais mis davantage de cœur lors de ta dernière année d’étude à Poudlard, plutôt que davantage te concentrer sur tes notes, qui bien sûr aurait pu t’emmener loin si tu n’avais pas décidé de prendre ce poste de secrétaire au ministère de la magie. ++ Ta famille est quelque chose de particulièrement importante pour toi. Ils passent avant bien des choses. Toute ta vie tu t’es démenée pour que tes parents soient fiers de toi, utilisant la moindre occasion pour briller. Tu as toujours recherché leur approbation, étant certainement la chose la plus importante à tes yeux. Et encore aujourd’hui, cela est très important pour toi. ++ L’amour est quelque chose que tu as appris à craindre, à détester même. Tu sais bien que puisque tu es de sang pur, tes parents s’attendent certainement à te voir avec un homme qui pourra te faire des enfants de ce même statut. Alors tu as appris à fermer ton cœur, préférant cela au fait que tu souffrirais certainement si tu devais quitter la personne que tu aimes. Parce que tu sais très bien que ton mariage sera sans amour, surement de ta part. Car tu n’as pas le choix d’avec qui tu vivras ta vie. ++ Les moldus t’ont toujours fasciné à vrai dire. Tu ne t’es jamais pensé supérieurs à eux. Tu penses qu’il y a façon d’apprendre d’eux, et vise versa. Tu ne te verrais d’ailleurs pas tenter de leur faire du mal. Tu penses qu’il est tout à fait possible de cohabité avec eux. Qu’ils sachent que la magie existe. Mais cette opinion, tu la gardes pour toi.  


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que pensez-vous de la valeur du sang ? Tu ne penses pas grand chose de la valeur du sang. Pour toi, toutes personnes est égales, autant s’il s’agit d’un né moldu ou d’un sang pur. Bien que cela t’es arrivé de prendre part à certaines remarques à propos des gens ayant le sang impur, tu n’as jamais pensé ce que tu disais. Cela ne t’empêche cependant pas d’être très fière de venir d’une lignée composé entièrement de sorciers, donc une lignée de sang pur. Et tu souhaites continuer dans cette voix, disant que tu souhaites te marier à un sang pur, et avoir des enfants de ce sang aussi. Pourtant, ce n’est que mensonge. Si tu avais à choisir entre l’amour véritable ou l’amour imposé, tu choisirais le véritable. Mais tu sais bien ce qu’attendent tes parents de toi. Et l’amour que tu aurais pu espéré n’arrivera jamais. Car tu aurais voulu donner ton cœur à cette personne que tu nies aimer, que tu dis trouver insupportable.

Tes grands yeux bruns sont tournés dans la direction de ta mère. À vrai dire tu as peur. Tu es terrifié à l'idée de devoir quitter ta demeure pour t'installer dans le grand château qu'est Poudlard. Tu n'y as encore jamais mis les pieds et même si tu sais que tu seras en sécurité là-bas, tu doutes. Tu préférais rester avec ta mère et ton père. Étant donné que ce serait beaucoup plus simple comme ça. Mais tu n'avais pas le choix. La main de ta mère qui serrait la tienne te donna le peu de confiance qui te manquait et en prenant une grande respiration, tu te mis à courir en direction de ce mur de pierre. Puis tu vis ce grand train se dresser devant toi et un énorme sourire se dessina sur ton visage. Toutes tes craintes s'étaient envolées. Et tu retrouvais cette hâte que tu avais eue, alors que tu recevais ta lettre pour aller à Poudlard. Tu avais déjà hâte d'y être finalement. Il y avait énormément de gens autour de toi et courait, se serrait, riait. Des au revoir, des larmes, des sourires. Puis tu te retournas vers tes parents pour les prendre une dernière fois dans tes bras. Ils allaient te manquer, ça c'est certain, mais tu les reverrais durant le temps des fêtes. Puis l'été aussi. Ton père te donna un petit baisé sur le front et ta mère te serra très fort. Et puis tu partis, te retournant quelques fois pour vérifier s'ils étaient toujours là. Et de la fenêtre du train, tu les regardas, alors que celui-ci s'éloignait un peu plus à chaque secondes qui passaient. Un dernier signe de la main et tu les perds de vu. Tu te retournes donc et souris à la personne qui est devant toi.

« Malefoy, Theodora. » Theo, tu te murmures à toi-même. Tu t'avances donc, puisque c'est ton tour. Tu as conscience que tous les regards sont portés vers toi, mais tu ne te sens pas intimidé. Tu es confiante, tout va bien se passer. La dame qui avait hurlé ton prénom de sa voix criarde et désagréable te dépose alors le choixpeau sur la tête. Celui-ci commença alors à réfléchir à voix haute. « Loyale, patiente envers autrui, tu me sembles parfait pour les blaireaux. Mais... » Il n'avait eu temps de continuer sa phrase qu'il avait finalement laissé en suspend, que tu l'avais déjà interrompu, n'approuvant aucunement ce choix. Croyez-moi, vous m'envoyez à Poufsouffle et je n'hésiterai pas à vous retrouver pour vous bruler. Je suis une Serpentard. Le message ne pouvait pas être plus clair de ta part. Cependant, tu savais bien que tu avais beaucoup des qualités que devaient avoir un blaireau, cependant tu ne voulais pas aller dans cette maison, elle ne t'aspirait rien de bon. « Mais peut-être manques-tu un peu trop de gentillesse pour qu'ils t'accueillent. Je vois beaucoup de détermination et d'ambition. Ce sera Serpentard. » Le choixpeau fut alors retiré de ta tête, alors que tu lâchais un long soupire de soulagement. Puis tu te dirigeas vers la table des verts alors que tu pouvais entendre des applaudissements. Puis ton attention revint sur la répartition alors que tu regardais le gamin qui suivait. Une chose était sûre, tes parents seraient fiers de toi.

Tes pieds avançaient pratiquement tout seul. Tu détestais le fait que tes pensées étaient un peu confuses dans ta tête. Lorsque tu es finalement arrivée dans ton dortoir, tu t'es lancé dans ton lit qui n'avait rien de moelleux et confortable et tu as pris ta tâte entre tes mains. Tu voulais oublier toutes tes pensées qui allaient certainement finir par te rendre folle. Après quelques grandes respirations, tu as finalement réussi à te calmer, mais cela n'avait pas empêché ton mal de tête abominable de prendre le dessus. Tu pris alors une dernière grande respiration, dans l'espoir de le faire disparaître, mais en vain. Un long soupire se glissa alors de tes lèvres, alors que tu te redressais peu à peu pour prendre une position assise. Et un autre long soupire se fut entendre. C'est à ce moment-là que l'une de tes compagnes de chambre avait fait son entré. Elle t'avait demandé si tout allait bien et tu avais répondu que oui, car tu n'avais pas réellement envie d'en parler. Parce qu'à vrai dire, tu ne savais pas trop ce qui se passait. Ce qui t'arrivait. Mais une chose était sûre, tu avais besoin de prendre l'air, de prendre un bon coup d'air frais. Il ne t'en fallut pas plus pour que tu quittes l'inconfort de ton lit pour te diriger à l'extérieur de château. Il faisait légèrement froid à l'extérieur, mais cela ne te dérangeait pas trop, puisque tu avais pris la peine de prendre un manteau. Tu te dirigeas alors vers un petit banc, où tu sortis finalement ce petit livre, où tu avais pris l'habitude de prendre des notes. Et ensuite vint le tour de ta plume, qui commença à dessiner des lettres l'une à une sur la page vierge, d'une écriture douce et soignée. « Par où commencer, alors que je n'ai pas les idées claires ? Déjà je me dis qu'être née dans une autre famille aurait peut-être été mieux. Ce n'est pas que j'ai honte d'être une Malefoy, ça c'est sûr, j'en suis même très fière. Cependant, je ne peux me cacher que ma vie aurait certainement été beaucoup plus simple si je ne l'avais pas été. Moins de contrainte, moins d'attente. J'aurais certainement pu assumer le fait que le Choixpeau veuille m'envoyer à Poufsouffle ou encore le fait que je ressente peut-être quelque chose pour un sang-mêlé. Mais c'est différent, car je suis une Malefoy et je sais, bien que mes parents ne me l'aient jamais imposés, ils souhaitent que je poursuive cette tradition, celle de ne donner naissance qu'à des sangs purs. Et je m'y sens obligée pour être franche. J'aime ma vie autant que je la déteste. » Des larmes coulaient le long de tes joues, mais cela t'avait réellement soulagé. Tu déchiras alors la feuille où tu avais écrit ces mots et la laissa tomber au sol. Puis, ta baguette en main, tu y mis feu, lâcha un énorme soupire de soulagement. Personne ne devait savoir tes faiblesses.

Tu pris alors les quelques papiers que tu devais porter à l'un de tes supérieurs et te mis en route jusqu'à son bureau. Après avoir passé plusieurs années en ses lieux tu avais appris à connaitre chaque chemin par coeur. Après quelques minutes de marche tu fus enfin arrivé à destination, cependant il y avait quelqu'un dans le bureau, alors tu patientas. Cela aurait été très impoli de les interrompre tout de même. Puis la porte finie par s'ouvrir et un jeune homme en sort. Cela ne te prend pas très longtemps à le reconnaitre. Archibald. Ton coeur fait un bond et tu fais un pas vers l'arrière. Mais que faisait-il là ? « Theodora ? » Et merde, tu aurais préféré qu'il ne se rappelle pas de toi. Tu réponds alors, brusquement : « Je ne vois pas qui c'est. Je suis désolée, j'aurais aimé vous aider à retrouver votre amie, mais je suis pressée. » Tu ne lui laisses pas le temps de répondre que tu entres déjà dans le bureau à ton tour, refermant la porte derrière toi. Et merde. Tu avais vraiment cru ne jamais le revoir. Et tu l'avais espéré.