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Tu attendais, encore et encore, depuis maintenant une heure, devant l’appartement d’Ema et Colton. Une rage sans nom apparu en toi dès que tu évoquas Colton. Penser à Ema ne te faisait plus rien, mais Colton… Dès que tu pensais à lui, ta détermination pour trouver qui était vraiment Ema s’intensifiais, tu ne pouvais rien contre ça. Et en même temps, tu avais envie d’aller le retrouver et de lui foutre cette bonne grosse baffe que tu aurais dû lui donner ce soir là. Tu fermas les yeux, respira intensément et les rouvrit. Tu fixais la porte, puis les fenêtres, puis la porte, en quête d’un moindre mouvement venant de leur appartement. Un mouvement d’Ema bien sur.

Deux heures. Deux heures maintenant que tu attendais, et toujours rien. Pas un mouvement, pas la moindre agitation, même pas l’ombre du nez de Colton. Faisaient-ils la grasse matinée ? Ou bien étaient-ils simplement sortis hier, et n’étaient pas revenus ? Tu serras les dents. Tu regardas autours de toi. Où étais-tu ? A oui, c’est vrai. Sur un toit ! Mais qu’est-ce que tu fous sur un toit put*in de m*rde ? On va dire que ce n’est pas vraiment la chose la mieux à faire quand on a le vertige ! N’est-ce pas ?! Heureusement que tu n’as pas regardée le sol depuis ces deux heures, parce que sinon, je sais qu’Ema aurait tout de suite sue que tu étais là… et pas en le devinant. Tu soupire. Pas à cause de mon commentaire, non, mais parce que tu n’es pas patiente, tu ne l’as jamais été, et je pense que tu ne le seras jamais. Et tu ne supportes plus d’attendre. Tu regarde tes ongles, recouverts d’un vernis bleu ocre, allant plutôt bien avec ta tenue actuelle. Jean foncé, haut ample bleu recouvert d’une veste brune. Des petites baskets plates bleus et c’était bon. Bon, passons ton look qui n’est pas très important ! Tu regardes donc tes ongles et joues avec, quelques secondes, avant de soupirer et de te mettre à entortiller tes cheveux dans tes longs doigts fins. Un bruit. Un grincement de porte. Un claquement de porte. Des bruits de pas. Tout proche. Tu tourne la tête en direction de l’appartement de celle que tu surveilles depuis si longtemps. C’est elle. Ses longs cheveux bruns ondulants et volants à la légère brise qui passait, la vitesse de son allure les faisait aussi se soulever de quelques centimètres. Tu plissas les yeux et serra la mâchoire. Où allait-elle ?  Tu décidas de la suivre, avant de te rendre conte que tu étais toujours sur le toit. En soupirant pour la énième fois, tu transplana jusqu’à un recoin sombre de la rue pour ne pas qu’elle te remarque. Elle passa devant toi sans t’adresser un regard, à ta plus grande satisfaction.

Tu la suivis jusqu’à arriver au chemin de traverse, où elle ouvrit le passage en appuyant délicatement sur les briques pour passer. Tu décidas de transplaner de nouveau pour te retrouver dans le chemin de traverse, afin de ne pas avoir à la suivre et te faire remarquer. Tu atterris prêt d’un banc, et t’y assis, prenant un journal trainant sur le banc. La gazette du sorcier ? Hm… Que disent-ils d’intéressant ? Tu n’eus pas le temps de lire la premier phrase qu’Ema passa devant toi, faisant voler quelques pages. Tu plissas les yeux avant de te lever, ne la quittant pas du regard. Heureusement, il n’y avait pas beaucoup de monde, mais il y en avait assez pour la perdre du regard. Tu marchas donc pendant quelques secondes, sans la quitter une seconde, sans quitter une seconde ses beaux cheveux bruns, sans quitter une seconde leur ondulation et leurs reflets. Tu ne regardais nul par ailleurs, tu ne regardais pas où tu mettais les pieds ni si tu fonçais dans quelqu’un ou quelque chose. Visiblement, ce fut quelqu’un. Tu fermas les yeux par instinct avant de les rouvrir et de chercher tout de suite Ema du regard. Plus de cheveux ondulants. Plus de reflets. Plus de longue silhouette fine et élancée. Plus d’Ema. Tu serras les poings avant de lancer un regard noir à la personne dans qui tu étais rentrée, avant de le perdre.

Devant toi se tenait une amie de longue date, une amie que tu avais rencontrée alors que tu étais à Poudlard, je ne sais plus en quel année exactement. Cette amie, tu l’avais rencontrée alors qu’elle se faisait insulter par un de ces satanés élèves racistes revêtu par l’uniforme des serpentards, parce qu’elle était née moldu. Que ses parents étaient des moldus, et elle, une sorcière. Soit, un sang impur pour la plupart des serpentards. La blondinette avait alors répliquée une réponse digne d’une langue de vipère, digne du peste, on aurait presque dit toi si tu avais été à sa place. Tu souris à la jeune fille d’un an ta cadette avant d’écouter ses salutations. « Salut Cass’ ça fait un baille. Je suis contente de te voir. » Tu lui souris avant de poser une bise sur ses joues pour toi aussi saluer la jeune femme. Elle semblait gênée. De te voir ? Après tout ce temps sans s’être parlé ? C’est vrai que toi aussi tu n’avais pas envoyé de hiboux à l’ancienne poufsouffle. Mais elle était occupée sans aucuns doutes, et toi aussi, vous n’y aviez pas pensé, elle ne devrait pas se sentir gênée pour ça. Tu saluas à ton tour Phoebe, replaçant une mèche rebelle de ta chevelure châtaine aux nombreux reflets. « Phoebe ! Ça fait plaisir de te revoir. Comment ça va depuis la dernière fois ? Toujours à la boutique d’animaux ? » Tu finis  ta phrase en la ponctuant par un magnifique sourire, ces sourires dont tu avais le secret.

HRP:

Codage par Moaa -Apy-

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L’ancienne Poufsouffle avait hésité longtemps à te répondre. Enfin longtemps. Dans le sens que son temps de réponse était très long pour une question aussi simple que Bonjour –même si Bonjour n’était pas une question…- Tu te demandais d’ailleurs pourquoi elle mettait autant de temps. C’était pourtant simple de répondre à ça, d’un simple oui ou non. Ce n’était pas comme si vous jouiez à Ni oui ni Non. Tu regardais par-dessus son épaule, peut-être Ema était revenue à la charge et te snobai. Mais non.  Tu t’en senti soulagée comme légèrement « triste » -même si ce n’était pas le bon terme-. D’un coté, c’était un passe temps –non pas agréable, mais tout de même un passe temps- de courir après cette femme, tu avais trop longtemps été habituée à le faire –tu t’étais habituée seule, ne va pas remettre la faute sur quelqu’un d’autre- et maintenant tu avais du mal à t’en passer. Tu reportas ton regard sur le visage de Phoebe, qui toujours souriait, malgré une légère gêne pensive. « Oui, toujours. Le changement n'est pas pour tout de suite, mais pour bientôt je l'espère. » tu souris à la réponse de la blonde, les yeux légèrement plissés. L’ancienne Poufsouffle cachait quelque chose que tu n’arrivais pas à déchiffrer sur son visage. Tu regardais autours de toi. Il y avait de nombreux commerces ouverts, pas comme d’autres jours où presque la moitié était fermée. Mais même quand c’était le cas, le chemin abondait, et heureusement qu’il n’était pas très étroit. Tu passas une main dans tes cheveux pour replacer une mèche derrière ton oreille où étaient placés quelques piercings. Tu aimais bien ces choses là, bien sur, tant qu’ils ne sont pas placés sur tout un corp, ça restait très joli et sobre, pour ton cas, tu en avais deux sur cette oreille tandis que l’oreille gauche restait seulement percée pour y mettre une boucle d’oreille, et aujourd’hui, c’était un simple gros anneau qu’on pouvait voir accroché à chacun de tes lobes d’oreille. Bref, nous nous éloignons bien de la conversation avec Phoebe. Elle te posa elle aussi une question, ressemblant à la tienne, mais après tant de mois sans s’être parlé, c’était comme si vous vous redécouvriez, et malgré ta non-timidité, tu n’avais pas grand-chose à dire à Phoebe, si ce n’est lui demander des questions sur sa vie, mais ce n’était pas très intéressant. Bref. « Et toi, toujours serveuse ? » Sa voix reflétait une certaine joie. C’était vrai qu’être serveuse, ce n’était pas apprécié par tout le monde, certains trouvait que c’était un bien piètre métier. Mais toi tu savais que ce n’était pas pour ton plaisir, mais pour acquérir des informations sur les mages noirs pour l’ordre autant que pour toi. L’établissement dans lequel tu travaillais était disons le moins bien fréquenté de Londres, et tu avais souvent de bonnes informations. Peu de personnes savaient pourquoi tu travaillais dans cet établissement, et certains s’inquiétaient justement pour toi et des risques que tu prenais en y travaillant. Qui sait, un Mangemort ive peut toujours t’attaquer et s’en prendre à toi, enfin, pour eux. Toi tu savais très bien que lorsqu’ils étaient vraiment ivres –dans le genre vraiment beaucoup- ils sont généralement affalés sur leur table à baver comme des gros porcs. Après, il peut toujours y avoir des exceptions, mais pour le moment, personne ne s’en était pris à toi. Tu souris en réponse à son ton amusé avant de répondre à ton tour, ironiquement et lui montrant bien que ça ne te dérangeait pas d’y travailler « Effectivement, toujours serveuse, si un jour tu veux boire un verre tu n’as qu’à venir. » Tu savais très bien qu’elle ne viendrait pas, du moins, tu le pensais, car l’établissement et sa décoration était légèrement négligée, et il n’inspirait jamais confiance à personne.

HRP:

Les banalités font parfois bien les choses, mais Phoebe sentait que la conversation stagnait et que tout ça était loin d'être passionnant, même pour Cassandre qu'elle n'avait pas vue pourtant depuis un long moment. Elle aurait aimé être plus sociale, mais elle éprouvait une certaine rancune avec la jeune femme qui faisait ce qu'elle voulait elle. Ce n'était pas du tout le cas de l'ancienne poufsouffle qui avait échoué à sa formation et qui devrait la retenter plus tard, même si elle n'abandonnerait pas, c'était dur de se dire qu'elle avait échoué et que son amie, elle n'aurait sans doute pas fait les mêmes erreurs.

« Et si nous allions boire un verre maintenant ? Nous avons beaucoup de choses à nous dire je crois. Nous sommes adultes maintenant, je pense qu'il y a des choses qui ont changés depuis Poudlard. »

La vendeuse sourit à la serveuse, il était en effet tant qu'elle parle à quelqu'un de ses échecs, qu'on lui conseil peut-être même des choses, mais elle ne pouvait pas constamment rester dans le silence, c'était plus fort qu'elle. Elle avait besoin que les choses bougent et puis en tout ce temps, Cass aussi avait du vivre des tas de choses, enfin Phoebe était curieuse de savoir ce qui se passait dans sa vie amoureuse, ce qui lui était arrivé, ce genre de détails. Phoebe a toujours été très commère et c'est donc plus joyeuse qu'elle apparut face à Cassandre. La vendeuse entraîna son amie vers le chaudron baveur. Il n'y avait pas spécialement de monde à cette heure là, mais elles seraient tranquilles, et pour rassurer son amie elle lui dit :

« Ne t'en fais pas c'est moi qui invite, je peux bien faire ça. »

Elle lui lança petit clin d’œil, c'était agréable de pouvoir enfin dépenser sans se soucier de savoir ce qui lui resterait à la fin du mois, certes elle n'avait pas un gros salaire, mais elle s'en sortait. Ses parents n'étaient plus vraiment là pour leur dire quoi faire, elle ne les aurait pas écoutés de toute manière, même si elle les adorait. Elle s'installa non loin du bar en commandant deux bière au beurre, comme au bon vieux temps, lorsque les deux amie allaient aux trois balais. Phoebe aurait adorée retourner à Poudlard, c'était bien pour ça qu'elle avait choisi de travailler à pré au lard. Pour certains c'était sans doute stupide de rester là et d'observer, mais peu lui importait, elle aimerait toujours cette endroit.

« Alors raconte-moi, tout ce qui s'est passé depuis notre départ de l'école et je te raconterais également, je crois que nous avons cesser de nous tenir au courant toutes les deux et il est temps de rattraper le temps perdus tu ne trouve pas ?»

Le temps passait tellement vite qu'il fallait bien se rattraper et Cassandre avait été une bonne amie avant qu'elles ne se perdent de vue. Phoebe n'avait pas réellement chercher à avoir des nouvelles, elle n'avait pas osée déranger la jeune femme, ni lui avouer ses échecs, mais elle ne pourrait pas constamment faire la tête à tout le monde et se terrer dans son silence. Il était temps de changer.