#Vit seul dans un petit manoir ou une grande maison, quelque chose entre les deux.# Il a du faire les quatre cent coups les plus foireux au monde. #Dépense sans compter un argent qui va un jour ou l'autre finir par manquer. #Paie un verre au premier passant qu'il croise. Tant qu'il est blanc, de sang pur et en bonne santé. #Fais de la musculation de façon quotidienne, par tranches de deux heures. #Est toujours prêt à suivre Scorp dans la moindre de ses idées. #Rabaisse son prochain s'il n'est pas de sang pur. #Prévois d'être un jour co-maître du monde. #Se dit qu'il se fait vieux, et qu'il se caserait bien. #Ne supportes pas l'idée d'avoir à travailler. #Fumes un peu tout ce qui traîne, et ne dis pas non à la bouteille. #Emprunte toujours un look bad boy des années 80. #Est la plupart du temps franc, tant qu'il n'a pas face à lui un adversaire et/ou une fille à séduire. #Avait des parents d’extrême gauche, prévoyants de changer le monde pour tout égaliser. #Agresse verbalement ou physiquement toute personne faisant allusion à sa famille.


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que pensez-vous de la valeur du sang ? Oh c'est assez simple. Les sangs-purs sont les seuls êtres dignes d’intérêt dans cet univers. Les sangs-mêlés sont tout juste digne d'être des serviteurs, moldus et sangs de bourbe ne sont que des primates. Le sang est un don qui définit à votre naissance votre place dans l'échelle sociale. Soit votre naissance est noble et digne d’intérêt... Soit il vous faudra ramper pour mériter votre pain quotidien. De toute façon, Jàck n'a, après son arrivée à Poudlard et son... initiation par Scorpius, jamais fréquenté ce genre de gens. Ou seulement avant de connaître leur position sociale...  

"Monsieur Campillo ? C'est un garçon." La douleur présente dans le regard de la sage-femme échappa à Jacob. Un fils... Il avait un fils, un jeune fils, qui deviendrait sa plus grande fierté, et probablement le plus grand leader que la gauche n'ait jamais connu. Un fils ! Dieu, que le soleil brillait à ses yeux, malgré la pluie et les lourds nuages grisés.. Sans attendre un instant, il se précipita dans la salle d'opérations, bousculant un chariot d'instruments étranges, dont la seule utilité qui paraîtrait évidente à un non-initié serait une torture longue et douloureuse. Sa femme s'y trouvait, en sueur et en sang sur une sorte de table aménagée. Son teint était cireux, sa peau couverte des stigmates de l'accouchement et du temps. Mais ses yeux... ils brillaient de mille étoiles infernales, injectés de sang, frôlant la folie, dingues d'amour pour la petite créature rosâtre qui gesticulait dans ses bras... Son fils. Jacob junior tomba à genoux devant son aimée, couvrant son front de tendres baisers :
"En réalité, c'est à toi de choisir son nom. Tu as tant fait pour lui, bien qu'il ne sache pas encore.
-Merci mon ange... Jàck. Je veux qu'il se prénomme Jàck."
Quelque chose de salé glissa sur les joues de Jacob. Des larmes ? C'est fort probable. A cet instant, les désirs de changements d'univers n'étaient plus que des souvenirs lointains. Et ils revinrent brusquement. En fait, il fallait changer le monde entier pour que lui, son enfant, puisse vivre en harmonie. Alors que son esprit s'envolait au loin, une main tapota son épaule. La sage-femme, encore elle. Mais pourtant, elle lui avait déjà annoncé la naissance ! Que voulait-elle encore ? "Puis-je vous parler un instant en privé Monsieur Campillo ? Il y a eu... des complications."
La compréhension traversa le cerveau du nouveau père en une fraction de seconde. Le sang partout, le cordon ombilical déjà coupé, les airs dépités du personnel. Déjà, la demoiselle l'entrainait à l'écart :
"Le petit a provoqué énormément de dégâts en naissant. La mère et lui sont hors de danger mais... votre compagne ne pourra plus jamais donner la vie. Nous avons fait tout notre possible, nous sommes désolés."  Cette fois-ci, l'information prit son temps pour circuler. Quelques secondes qui auraient bien pu être des heures. Ce... n'était pas grave. Oui, il fallait se convaincre que ce n'était pas grave. Ils avaient Jàck. Jàck le Rouge. Ils en feraient leur parangon.


"N'oublie pas mon fils, nous ne sommes supérieurs à personne ! Alors traite toujours tes proches en égaux d'accord ? Qu'ils soient moldus, d'ailleurs ou même avec d'autres aspirations que toi, tu comprends ?" Jàck fila dans le jardin jouer avec Silver, le voisin de son âge, un jeune moldu déjà grand par la taille. Du haut de ses dix ans, qu'en a t-il à cirer de l'égalité, la lutte de classes, ou autres détails ? Tant qu'il s'amuse, le reste semble aussi simple que hocher la tête pour faire croire qu'il écoute. On commencera les trucs sérieux l'année prochaine, avec l'école de magie. D'après ses parents, tout se passera très bien, et il se fera plein de copains. Que demander de plus hein ?


Sans hésiter, Serpentard ! Un tonnerre d'applaudissements suivit l'exclamation du Choixpeau. Le rouge monta aux oreilles de Jàck. N'est-ce pas la maison de l'ambition et de la réussite ? Son regard croisa un étrange sourire en coin, mettant quelque peu mal à l'aise. Il appartenait à un grand blond efflanqué, aux yeux bleu profond. Le Campillo l'avait déjà aperçu au loin. Scorpius Malfoy, l'héritier de cette prestigieuse famille, un troisième année. Ce dernier le contacta à la fin de la soirée d'intronisation, lui lançant un impérieux : " Viens, on va parler. " C'est comme ça qu'on démarre une amitié visiblement.


Quelques mois plus tard, Scorp et lui même traînaient sur le chemin de traverse, histoire de refaire la garde robe ringarde de Jàck, comme disait régulièrement le Malfoy avec un petit air méprisant. Ce dernier lui conseilla de passer auparavant à la Gringotts afin de retirer quelques Galions. C'est là que Campillo junior sortit un petit sachet de pièces de sa chaussette. En effet, sa famille ne croyait pas dans les banques et stockait toute leur fortune dans de nombreuses caches disséminées dans la maison et ses alentours. Accio cache d'argent étant un sort dangereux pour son utilisateur, étant donné qu'il faisait trembler la maison toute entière. On lui préférait Accio cache la plus proche. Et encore...


Vous savez ce qu'on dit, quinze ans et toute ses dents. A moins qu'on en ait trente-deux dans sa mâchoire. Scorpius allait finir ses études cette année et avait déjà été admis auprès du maître. Et c'est un Jàck remonté qui parcourait les escaliers, pestant, bousculant les sangs de bourbe et insultant la première personne qui osait lui reprocher son comportement. Ses parents allaient concevoir un enfant avec... une moldue comme mère porteuse ! Ils voulaient souiller le sang Campillo pour leur délire d'enfantement. Déjà que leurs idées dépassées de communisme le couvraient de honte, voilà qu'ils faisaient un acte délibéré de terrorisme ! L'année dernière, ils avaient tenté de lui faire avoir une romance avec son voisin moldu. Pour leur plan de sauvetage de l'univers, ils désiraient que leur fils devienne une pédale ! Scorp lui promettait vengeance. Il lui fallait juste finir l'école. Pour patienter, il vola un baiser à sa "plante verte" actuelle, une sang-pur Serdaigle d'un an sa cadette qui était folle de son côté mauvais garçon. Hum, après une petite seconde d'hésitation, il l'entraina dans une salle peu utilisée. Le temps s'écoulera un peu plus vite ainsi...


Il venait d'avoir dix-huit ans, il était beau comme un enfant... et était déjà un Mangemort accompli. Et ses parents étaient allés trop loin, autant à ses yeux qu'à ceux du maître. Lentement, en entrant dans la chambre de la petite Maëlys, il ouvrit son Trench Coat et sortit sa baguette. Dans la pièce qu'il venait de quitter, des bruits de luttes et d'affrontement magique naquirent. Qu'importe, il avait sa propre mission. D'un sort informulé, il projeta sa petite sœur métisse de trois ans contre le plafond à deux reprises, lui broyant le crâne. Une grimace apparut sur le visage de Jàck, oups, la tapisserie venait d'être salement tâchée. Il jeta un dernier regard à la sang de bourbe qui avait osée par sa naissance salir le sang Campillo. Elle ne poserait désormais plus le moindre problème. Il quitta sa pièce avec un sourire cruel, mêlé d'une pointe de regret disparaissant avec la part enfant de sa vie, la part de lui qui avait visité, du haut de ses huit ans, la Russie en hiver. De toute façon, les pays de l'Est c'est mieux l'hiver, on voit bien mieux les bâtiments, les nuances de gris, ça flashe sur le blanc. De retour dans le séjour, son regard glissa sur le cadavre de son père, foudroyé par un sort mortel. Sa mère sanglotait à ses côtés, injuriant Jàck, maudissant sa trahison. Voldemort lui ordonna : Tue la.
Personne ne pouvait hésiter après un ordre du maître. Et même s'il avait pu, le jeune Campillo n'en avait aucune envie. Ils étaient des traîtres au monde magique et à la seule vraie cause. Un Avada Kedavra la supprima rapidement.


Depuis quelques années, la vie de Jàck pouvait se résumer en un seul mot. Procrastiner. Enfin non, elle pouvait se découper en plusieurs éléments. La partie financière était découpée par étapes. Étape 1 : Trouver une cache familiale. Étape 2 : Donner l'argent à Scorpius pour qu'il le fasse fructifier. Souvent dans des investissements plus que foireux. Étape 3 : Fêter les premiers bénéfices par plusieurs tournées payées tous les soirs pendant une semaine dans la moitié des bars de Londres en compagnie de son ami. Étape 4 : Saluer par un toast la disparition de la somme investie par la faillite de l'entreprise sponsorisée, se murger la tronche, puis répéter l'étape numéro 1. En dehors de ça, suivre les ordres du maître, songer avec Malfoy à purger les rangs des Mangemorts, molester des sangs de bourbe, faire la fête, et chercher la femme idéale. Oui, on peut le dire, il s'amuse bien.