Cadette de la fratrie, elle aurait pu passer inaperçue mais sa capacité de fourchelangue lui a attiré toutes les attentions + Depuis sa plus tendre enfance, Larissa a été surprotégée, choyée, traitée comme une reine. + Elle aurait pu devenir totalement imbue d’elle-même, superficielle et incapable de se débrouiller seule, hors, cela ne fut pas le cas. + Eduquée dans l’optique de devenir cheffe de la famille Stroganova, famille de sa mère, elle a subi un traitement « spécial » qui lui a inculqué une discipline de fer, une parole sûre, un charisme et une persuasion rare. + Elle a attiré les jalousies des autres membres de sa famille, et notamment de l’un de ses cousins profondément envieux de son statut d’héritière. + Il a tenté de faire disparaitre sa cousine afin d’obtenir l’héritage, sans succès. +  Elle est éloignée de sa famille depuis une dizaine d’années maintenant et, si elle le vivait plutôt mal au début, désormais, cela ne la dérange plus vraiment. + Particulièrement curieuse, elle aime se cultiver et apprécie la compagnie des livres, elle aime avoir des connaissances sur tout et est passionnée de littérature, d’art et de sciences. + Si elle travaille désormais au ministère, en coopération avec les moldus, c’est pour conserver les apparences et en apprendre plus sur ses ennemis. + Tous ses gestes, toutes ses actions sont prévues à l’avance, elle fait preuve d’une maitrise et d’un sang-froid hors-normes. + Elle aime bien se faire voir dans les évènements mondains afin d’améliorer son image encore et encore. + Elle n’est proche de personne, préférant la solitude. + Elle aime écrire, dessiner et peindre, cela lui permet de se calmer, de déverser un flux d’émotions trop souvent refoulées. + Elle a des manières de princesse, comme au temps des tsars en Russie. + Elle garde un accent russe développé, elle roule les « r » comme personne. + Elle est sujette à des changements d’humeurs parfois violents lorsqu’elle perd le contrôle, qu’elle ne se maitrise pas pouvant s’apparenter à de la bipolarité. +


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que pensez-vous de la valeur du sang ? Ce n'est pas un secret, Igor Karkaroff, le grand père de Larissa fut, en son temps un mangemort et, même s'il a brillé par sa lâcheté et par sa traitrise un temps durant il n'en reste pas moins que ses idées sont partagées par toute la famille Karkaroff, mais aussi, par la famille Stroganova qui, malgré le fait que les derniers héritiers soient de sang mêlé sont très à cheval sur la valeur du sang. Si les sangs-mêlés sont tolérés, les nés-moldus sont considérés comme des moins que rien, des voleurs de magie ne méritant pas d'accéder à la société sorcière. Larissa poursuit le travail de son aïeul et ne compte pas faillir comme lui l'a fait. Si elle n'est pas aussi extrémiste que certains mangemorts elle se retrouve tout de même plus dans leurs idéaux que dans ceux du gouvernement actuel.

L'apprentissage d'une reine. + Les sifflements des serpents pouvaient paraitre tel un charabia pour la plus part des habitants du manoir des Karkaroff, mais pour toi, c’était une douce et mélodieuse parole qui se glissait dans tes oreilles.  Personne ne pouvait comprendre ce que tu leur disais, ce que tu leur ordonnais parfois, tu avais pleins pouvoirs sur ces animaux et cela donnait une impression de puissance non négligeable. Parfois tu avais envie de faire une frayeur à ta sœur, ou ton frère qui ne cachaient pas leur dégout lorsque tu entrais dans une pièce. Tu avais envie de voir tes serpents glisser entre leurs pieds, remonter sur leurs jambes, sur leur ventre, et s’enrouler, délicatement, du moins au début, autour de leur cou. Tu voulais voir leur visage pâlir, leurs mains trembler, la sueur glisser le long de leur nuque et la terreur s’installer dans leurs yeux, mais tu n’en faisais rien, et ce, malgré la haine que tu éprouvais envers eux. Tu avais appris à réfréner tes sentiments, à ne jamais te laisser emporter par un flux d’émotions contradictoires, désormais enfermé à double-tours quelque part au fond de ton cœur. Tu étais encore jeune, mais, ton éducation faisant, tu avais acquis une maturité et un self-control rares. Après tout, hors de question que l’héritière tant attendue de la famille Stroganova ne fasse ne serait-ce qu’un seul écart dans sa conduite. Parfois, tu entendais ton grand père discuter avec ton père, de toi, et de ton comportement. Tu faisais des progrès, tu étais sur la bonne voie, mais ce n’était pas assez. Avec le doyen, cela ne le serait jamais assez. Il voulait faire de toi sa perfection, il voulait que tu sois exceptionnelle, sa plus belle œuvre, lui qui avait si longtemps espéré pouvoir tenir ce rôle de mentor. Après tout, il était lui-même un parfait meneur de clan, hériter de ce rang après lui risquait d’être une tâche bien compliquée, tu étais toi-même consciente de ne pas être prête. Tu étais pourtant une élève de plus attentives. Avec tes précepteurs tu apprenais tout ce qu’il était utile de savoir pour obtenir une bonne place dans la société et une bonne conversation, les arts, la littérature russe et étrangère, les sciences, la politique, tu te délectais de toutes ces connaissances. Avec ta grand-mère, une femme d’une grande élégance, tu apprenais à te tenir, à parler et à agir comme une lady. Avec ton grand père tu apprenais à maitriser ton don, et surtout à retenir tes pulsions, à te contrôler autant que tu contrôlais les serpents et ainsi, tu apprenais à contrôler le reste du monde. Ton avenir était tout tracé, tu deviendras cheffe de ta famille, que cela plaise, ou non.

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La confiance bafouée + Vous vous prélassiez sur ton lit depuis plus d’une heure, dans les bras l’un de l’autre, comme si tout allait bien. Votre relation pouvait paraitre malsaine mais il n’en était rien. Vous étiez proches, mais rien de plus. Il était ton seul allié dans la famille, le seul en qui tu avais confiance et à qui tu pouvais parler de tes doutes et de tes craintes. Il n’était pas comme ta sœur, ton frères ou tes autres cousins et cousines qui ne pensaient qu’à l’héritage que tu leur avais enlevé avec ta venue au monde. Tu n’y pouvais rien si le ciel t’avait dotée de ce magnifique don et pas eux. Lui seul le comprenait. Ou du moins, c’était ce que tu croyais jusqu’à présent.  « Je suis désolée princesse, mais je ne peux pas briller si toi tu vis. » Murmura-t-il en se retournant brusquement sur toi. Surprise, tu ne compris pas immédiatement lorsqu’il plaça ses mains de part et d’autre de ton visage, caressant doucement tes joues avec une once de regret avant de les placer sur ton cou, serrant de plus en plus. « Qu’est-ce… » T’écrias-tu soudain paniquée en te demandant à la recherche de ta baguette sur la table de chevet. Elle était trop loin, mais, tu commençais à manquer d’air. Dans un soupçon de lucidité malgré tes pensées qui se brouillaient tu étiras un peu plus le bras pour l’attraper. Mais, à peine fut-elle dans ta main que ton agresseur la brisa comme une simple brindille. Tu sentais que c’était la fin, ta vision devenait de plus en plus floue, tes coups moins précis, moins forts, il aurait réussis si personne n’était entré dans la pièce au moment fatidique.

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La dernière fuite. + Son regard te donnait l’impression d’être toujours vrillé dans ton dos, tu le sentais peser à chaque pas que tu faisais. Et cela te faisait frissonner. Tu avais l’impression de sentir le poids de son corps sur le tien et ses mains entourer ton cou, serrant de plus en plus jusqu’à te faire étouffer. Il y avait une lueur de folie dans ses yeux, et de douleur, de haine surtout et tu n’en pouvais plus de croiser ces mêmes lueurs à chaque coin de couloir. Ils te le rappelaient tous et tu en faisant des cauchemars. Les marques de strangulation se devinaient encore sur ta gorge, malgré les sortilèges et les vêtements couvrants tu ne pouvais t’empêcher d’y penser encore et encore tandis que tu arrangeais avec précaution ton foulard. Il y avait peu d’élèves dans le train pour le moment, a l’extérieur, tous disaient au revoir à leur famille, toi, tu n’en avais pas ici. Obligée de t’exiler pour être protégée, toi, l’héritière des Stroganova, devoir quitter ton clan, c’était un comble tout de même. Croisant les jambes, laissant ton regard vagabonder sur les quais à travers la fenêtre tu tentais de graver les visages dans ta mémoire. Tu aurais surement l’occasion de les recroiser à l’école… Tu voyais les sourires sur leurs visages, mais aussi les larmes qui perlaient au coin de leurs yeux lorsqu’ils embrassaient pour la dernière fois avant des semaines. Sans même t’en rendre compte, les tiens étaient aussi humides que les leurs. Ta famille te manquait, ton père te manquait. Mais tu devais être forte, tu étais l’héritière, tu devais être capable de mener un clan à la fortune tu ne pouvais pas verser des larmes à chaque fois qu’une épreuve se présentait à toi. Un groupe d’élève entra dans le compartiment, agités et bruyants ils te donnèrent la nausée à force de gesticuler, mais tu pris ton mal en patience, hors de question de fuir, pas une nouvelle fois. Tu ne fuiras plus jamais.

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La fin d’une histoire. + Marchant dans les couloirs du château, la tête haute, la démarche calme, mais assurée, un léger sourire agréable flottant sur les lèvres tu croisais un petit groupe d’élèves, des secondes années, qui discutaient à voix basse, te jetant un léger coup d’œil furtif. « Il parait qu’elle a ordonné à l’un de ses monstres de le faire tomber dans les escaliers, cela ne serait même pas étonnant, elle est comme eux. » Entendis-tu. Les rumeurs qui courraient à ton sujet étaient toutes plus extravagantes les unes que les autres, et te donnaient bien souvent le mauvais rôle. Et ce, même si tu ne faisais pas grand choses pour les démentir. Cela te donnait un certain pouvoir te lire la peur dans les yeux des plus jeunes, et de sentir le souffle des plus âgés s’accélérer imperceptiblement lorsque tu t’approchais un peu trop d’eux. Et puis, il y avait ceux qui ne croyaient pas à ces rumeurs, qui t’acceptais malgré les serpents dont tu étais si fière et surtout, si proche. James en avait fait partie. Qui aurait pu croire qu’un Potter et une Karkaroff auraient pu vivre une histoire ? Surement personne, et puis, ils n’avaient pas vraiment tord vu la vitesse de leur séparation. Tu n’arrivais pas à croire qu’il avait pu croire ces rumeurs plutôt que toi. « Au pire vous pourriez vous occuper de vos affaires plutôt que de baver sur les miennes non ? » Demanda-t-elle avec un sourire qui n’avait rien de naturel. Ayant soudain perdus leur langue, les jeunes gens hochèrent vigoureusement la tête avant de détaler. Tu n’avais jamais tué personne, quelle bande de peureux. Tu ruminais, vôtre histoire n’avait pas été bien longue, mais, elle était réelle, et tu ne supportais pas de te dire que c’était terminé. Enfin, c’était comme ça, mais il paierait de t’avoir fait un tel affront, de t’avoir cru malhonnête alors que tu ne lui avais jamais menti.

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Le dénouement approche. + Il était loin le temps où tu ruminais une histoire d’amour perdue, tu avais muri, tu étais devenue une adulte et tu faisais ton entrée au Ministère de la Magie. Ton grand père, et ton père, étaient très fiers de toi, à la place, tu aurais préféré la fierté de ta mère, mais, elle était encore bien trop enfermée dans sa haine envers toi pour faire preuve de sagesse et de discernement. S’il y en avait une qui n’avait jamais tourné la page sur l’héritage, c’était bien elle, et tu avais toujours manqué d’une mère. Mais plus aujourd’hui, et ce, malgré le regret de ne pas avoir droit de sincères félicitations de sa part. Aujourd’hui, tu n’étais plus l’enfant terrifiée qui avait quitté la Russie, tu étais une jeune femme forte et déterminée qui comptait mettre à profit tous les enseignements de ton aïeul. Tu avais une place de poids au ministère, tu avais appris à te rendre indispensable en tant que stagière, désormais, tu étais coordinatrice entre ministère moldu et sorcier, responsable de communication, gestionnaire de crise, tu adorais ce travail qui pouvait permettre à ton talent de persuasion de s’exprimer et qui te permettait d’en apprendre beaucoup plus sur l’ennemi, les moldus, les nés-moldus et leurs défenseurs, que tu n’en aurais jamais appris avec un autre emploi. Tu avais atteint l’un des buts que tu t’étais fixé, aujourd’hui le ministère, demain les Stroganova. Tu rêvais de cet héritage depuis toute petite, tu sentais que l’échéance approchait. Ton grand père, bien qu’encore plutôt en forme, commençait à laisser paraitre des signes de faiblesses, et, malgré la tristesse que cela t’inspirait, cela te permettait d’espérer à une abdication rapide. Tu allais enfin pouvoir assoir ta domination sur les autres membres de ta famille, leur faire comprendre que le temps où ils essayaient de te faire tomber de ton piédestal était révolu et enterré. Mais il n’était pas encore temps, tu espérais juste ne pas avoir à attendre longtemps, après vingt-cinq années à attendre, tu touchais ton but du bout des doigts…