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 Walking on the street

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Dyan Zabini
deatheater


Dyan Zabini

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MessageSujet: Walking on the street   Walking on the street EmptyJeu 7 Aoû - 9:02


Walking on the street
Teddy & Dyan






Dans les rues de Pré au Lard


Il y avait des jours avec et es jours sans. Le jours sans semblait s'enchaînés sans que tu puisses rien y faire. Tu te sentais impuissante et tu t'enfonçais dans tes dérives. De toute façon, tu étais condamnée à finir ainsi. C'était l'un de ces jours où tu brois du noir. Tu n'as qu'une seule envie, te foutre au lit. Ton lit. Ton havre de paix. T'avais pas envie de croiser les regards curieux se poser sur toi à tout les coins de rues. Non, tu ne voulais voir personne, tu voulais rester chez toi pour te morfondre loin de cette humanité égoïste et hypocrite. Tu voulais fermer les yeux à t'en fendre les paupières, pleurer jusqu'à ce que tu n'en puisses plus en écoutant une musique mièvre et en te goinfrant de cette délicieuse glace au pépite de cookies qu'ils vendent chez Zonko. C'était là tout le problème. Tu n'avais plus de cette fabuleuse glace dont tu te goinfrais, comme pour remplir le vide que McLaggen avait laissé dans ta vie. Tu aurais pu te rabattre sur la bouteille de tequila, mais c'était mettre en péril toute l'équipe de Canon de Chudley. Le match qui t'attendait était bien trop important pour que tu ne le prennes en considération. Tes coéquipiers comptaient sur toi et tu t'étais promis de ne plus jamais les décevoir. Ils étaient les seuls qui demeuraient. Tu laissas échapper un soupir. Tu devais te résoudre à sortir pour aller chercher cette foutue glace sans laquelle tu ne pouvais plus vivre. Ta tenue? Tu t'en foutais, tu n'étais pas la célèbre batteuse des Canons de Chudley, non, t'étais juste une pauvre fille qui voulait se morfondre tranquillement. Est-ce que les gens pouvaient le comprendre? Très peu probable. Tu avais vendu ton visage et ton nom. Tu appartenais à ton public. Tu essayais de disparaître sous une casquette et des lunettes de soleil. Ta tenue se limitait à un short de sport et une blouse trop large au point que ton épaule était dénudée, mais trop courte pour couvrir ton nombril. T'étais en tenue de combat. En tenue de décrochage complet. Tu voulais juste ruminer, tu voulais détester le monde et cette face de troll qui t'avais volé ton mari. Rien que d'y penser, les larmes venaient envahir ton regard. Tu aurais pu pleurer, te lâcher, personne ne l'aurait vu derrières les verres sombres, mais la vérité, c'est que tu avais appris à être forte depuis trop longtemps. Tu transplanais, minimisant ainsi ton contact avec le monde extérieur. Tu te retrouvais devant la devanture de chez Zonko. Tu n'avais qu'à rentrer et sortir. C'était aussi simple que ça. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, tu te retrouverais chez toi... A moins que. Tu te retrouvais nez à nez avec Teddy Lupin. Ta bouche s'ouvrait et se refermait aussitôt. Tu pouvais pas faire semblant de pas l'avoir vu. Derrière tes lunettes, tu cherchais du regard cette foutue glace. Maudite glace. Tu réajustais ta casquette, t'éclaircissais la voix. Pfiou... Tu avais plus parler depuis tellement longtemps que tu avais peur du son qui sortirait de tes lèvres. Salut. Une voix caverneuse qui semblait sortir d'outre tombe. Tu esquivais un sourire. A croire que tu n'avais pas droit à un jour de répit. Un jour de parenthèse. Le gars, il te scrute. Tu te sens passée au crible. Tu sens le malaise s'emparer de ton être. Tu sais pas quoi dire, pas quoi faire, tu as tellement peu l'habitude de le voir dans ce genre de circonstance. Hm. Tu viens au match demain soir? T'es polie malgré toi. Tu as envie de fuir, de prendre tes jambes à ton cou, mais non, tu lui causes, parce qu'il en peu rien si t'es mal et tu lui dois un peu plus qu'un "salut". Alors tu prend sur toi. Tu repousses l'instant divin où tu retrouveras ton lit.





Dernière édition par Dyan Zabini le Mar 12 Aoû - 22:51, édité 1 fois
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Teddy Lupin
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Teddy Lupin

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MessageSujet: Re: Walking on the street   Walking on the street EmptyMar 12 Aoû - 21:53


walking on the street.


Pré-au-Lard était une bonne échappatoire, le week-end. Une façon de s’évader du Château pour errer parmi les ruelles de ce petit village sorcier baigné par la lumière de fin d’après-midi. Même si la plupart des élèves s’y trouvaient aussi, Ted n’avait pas la désagréable sensation d’étouffer. Il s’engouffra chez Zonko un peu par hasard, curieux. Son âme d’enfant n’avait pas tout à fait disparu, quand bien même il se devait de se montrer mature, droit, un exemple pour les élèves. Il ne fallait pas pour autant oublier que parmi les ténèbres grandissantes se trouvait encore la lumière, le bonheur, l’espoir. Ces petits plaisirs que l’on trouvait dans des choses aussi insignifiantes que les gadgets exposés chez Zonko. Il fit le tour d’un pas lent, saluant de temps à autre les élèves à qui il donnait des cours. Ils semblaient trouver ça amusant de le voir ici, ce qui n’était pas si surprenant en soi. Lorsqu’il était lui-même un jeune Gryffondor effarouché, il commençait toujours par venir ici, avant de finir aux trois balais où il buvait avec ses amis jusqu’à ce qu’il rentre en titubant. Cette époque lui semblait tellement lointaine ! Ted finit pourtant par s’ennuyer et décida de quitter les lieux. Il manqua de percuter une jeune femme qu’il reconnut immédiatement : Dyan Zabini. Il grimaça, gêné. « Salut. » dit-elle simplement, ce à quoi il répondit par un hochement de tête. Ce jour-là, elle n’avait rien à avoir avec d’habitude ; pas de sourire, bien loin de ses airs de pimbêche habituels qu’elle arborait devant les appareils photos et caméras, pour le show. Elle était en quelque sorte une idole déchue, beaucoup plus humaine … Et beaucoup plus triste. Il émanait d’elle une lassitude inexpliquée. « Hm. Tu viens au match demain soir? » Teddy se rendit compte qu’il l’observait en silence depuis quelques secondes et s’arracha à sa torpeur pour s’enlever de l’encadrement de la porte. Il descendit sur le trottoir, à ses côtés, et répondit enfin : « Non, pas demain, j’ai beaucoup à faire. Je compte sur toi pour faire de ton mieux : si tu perds, tu me devras une bouteille. » plaisanta-t-il, pourtant des plus sérieux. Pas un verre, non, une bouteille. Tous deux avaient pris l’habitude de sortir après la plupart des matchs de Quidditch de la belle, pour fêter ça dignement. Ted avait du mal à réaliser qu’il fraternisait avec une famille ennemie, et encore plus avec cette femme qu’il avait toujours admirée pour ses talents sur un balais et qui, contre toute attente, était plus ou moins devenue une amie. L’homme écarta une mèche de cheveux du visage de Dyan qu’il plaça derrière son oreille, sous sa casquette et laissa son regard courir sur les traits tirés de son visage, malgré ses lunettes qui en cachaient une grande partie. « Tu as l’air réellement épuisée, est-ce que tout va bien ? » Teddy ne pouvait pas s’empêcher de jouer les grands-frères protecteurs ; une partie de lui s’animait toujours en présence de ses proches les plus jeunes. Quand il commençait à s’attacher à quelqu’un, la seule idée de le voir souffrir lui était insupportable. « N’en fais pas trop. Je sais que tu travailles dur, mais tu n’as pas à te rendre malade. » En fait, Ted ne savait absolument pas ce qu’elle pouvait avoir. Une tentative comme une autre de faire face à un malheur contre lequel il était impuissant. Après tout, il détestait ce genre de situations et ne savait pas quoi faire. Consoler les gens, c’était compliqué. Et minutieux. Ce n’était pas pour lui. Teddy ne savait même pas quoi lui dire, d’autant plus qu’ils se voyaient rarement en dehors d’un bar ou d’une taverne. Certainement avait-elle simplement envie qu’on lui foute la paix. Les cheveux de Ted devinrent plus clairs, presque jaunes, seuls témoins de ses changements d’émotion irréguliers. « Et, euh … Qu’est-ce que tu viens faire ici ? » Très intéressant. Vraiment intéressant. Ils avaient l’air de deux manchots, d’adolescents gênés. Avec un peu d’alcool dans le sang et l’excitation du match qui avait précédé, c’était beaucoup plus facile. Peut-être aurait-il mieux fait de fuir. Mais Dyan semblait mal en point, et il ne pouvait sciemment pas partir comme ça, pas sans s’être assuré que ça irait, qu’elle retrouverait son sourire charmeur et sa bonne humeur habituelle. A moins que sa vie entière ne repose sur un mensonge, et que tout ce qu’il connaissait d’elle ne soit faux. Ce qui, en soit, ne serait pas étonnant : elle était une célébrité dans le monde des sorciers, et elle se devait de sauver les apparences. Un millier de questions sur le bout des lèvres, il se contenta de la regarder, en espérant trouver des réponses au plus vite. Teddy n’était pas le genre de personne qui aimait rester dans l’ignorance.
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Dyan Zabini
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Dyan Zabini

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MessageSujet: Re: Walking on the street   Walking on the street EmptyMar 12 Aoû - 23:22


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Teddy & Dyan






Dans les rues de Pré au Lard


L'espace de quelques secondes, le temps semble être suspendu. L'espace de quelques secondes, tu ressens un léger malaise. L'espace de quelques instant, tu te sens mises à nu, son regard te passant au crible. Non, pas demain, j’ai beaucoup à faire. Je compte sur toi pour faire de ton mieux : si tu perds, tu me devras une bouteille. Une bouteille. Tes entrailles te hurlent d'aller en chercher un et de la boire. De laisser les effluves d’alcool se rependre dans ton organisme pour inhiber toute cette douleur, toute cette souffrance. Non. Tu ne pouvais pas te le permettre. Tu fermes les yeux. Tu reprends le contrôle approximatif de ce corps fatigué. Je suis batteuse, les points, ce n'est pas moi qui m'en occupe. Mon match est réussi si aucun cognard n'a envoyé un de mes coéquipier dans le décor. Tu souris. Tu avais oublié ce que c'était de sourire, de sourire franchement. Tes traits sont crispés. Sourire est devenu douloureux. Sourire sonne faux. Mais j'ai confiance en mon équipe alors... Je suis d'accord pour la bouteille. Tu souris encore, avec moins de sincérité cette fois, parce qu'au fond, tu sais que ce n'est pas ton côté malicieux q'il a réussi à faire ressortir, non, ce n'est que l'opportuniste, avide d'une excuse pour se saouler la gueule. Il lui donnait ce genre d'excuse.Il te toise toujours. Tu crèves de trouilles à l'idée qu'il puisse lire en toi, qu'il ne puisse déchiffrer les failles, qu'ils ne découvrent l'envers du décor, qu'ils ne rencontrent la véritable personne, celle qui se cachait derrière la célébrité. Tu crevais de trouille à l'idée que tes lunettes ne soient pas suffisamment sombre pour masquer tes cernes violacées. Il passait une main sur ton visage, replaçant une de tes mèches blondines. Instinctivement, tes paupières se referment et ta tête se penche vers ta main, gardant ainsi le contact un peu plus longtemps. Cette douceur. Ça te manque. Aujourd'hui, quand un homme te touche, c'est parce qu'il veut te voir écarter les cuisses. Tu as l’air réellement épuisée, est-ce que tout va bien ? Tu sursautes. Tu ne t'attendais pas à ce qu'il soit aussi direct. Tu es prise par surprise. Tu es prise au piège. Tu ne sais pas quoi dire. Toute la vérité, rien que la vérité? Peut-être... Mais tu crains que cela ne signifie que tu doives tiré un trait sur lui. Il te plaît ce type, il te plaît énormément, mais pas dans le sens où on l'entend. Tu n'as pas envie de lui mentir, mais tu n'es pas certaine de pouvoir lui dire la vérité. N’en fais pas trop. Je sais que tu travailles dur, mais tu n’as pas à te rendre malade. Un rire nerveux et amer s'échappe de tes lèvres. ce n'est qu'un murmure, plein de sarcasme et d'ironie. Les larmes parviennent au seuil de tes lèvres et l'un d'elle s'échappe, rebondissant sur ta joue. Je suis juste... Un peu perdue.Mon mari me manque. Enfin mon mari... Je veux dire mon ex-mari. Je... je voudrais juste arrêter d'y penser. C'est exténuant. Ca m'use. Tu secoues la frimousse à la négative, comme si ce geste suffisait à mettre en fuite tout tes soucis. D'un revers de la main, tu effaces les larmes. Je suis désolée de t'ennuyer avec ça... Je venais juste chercher du la glace aux pépites de cookies. C'est une véritable cure de bonheur. Tu aimerais sincèrement qu'une boule de glace puisse suffire. Tu essayes de noyer le poisson, de t'échapper, de ne pas craquer. Et toi, ça va?




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Teddy Lupin
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Teddy Lupin

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MessageSujet: Re: Walking on the street   Walking on the street EmptyDim 17 Aoû - 21:56


walking on the street.


Ted ne s’attendait pas à ce que ses paroles de réconfort fassent rire Dyan, et encore moins à ce qu’elle se confie à lui. Après tout, tous deux n’étaient pas de réels amis. Pas encore. Ils s’appréciaient, passaient du bon temps ensemble autour d’un verre (ou plus), mais ne se confiaient rien de personnel … Jusqu’à maintenant. « Je suis juste... Un peu perdue. Mon mari me manque. Enfin mon mari... Je veux dire mon ex-mari. Je... je voudrais juste arrêter d'y penser. C'est exténuant. Ça m'use. » Le jeune homme ouvrit la bouche et la referma, mal à l’aise. Lui qui n’avait eu que de brèves aventures au cours de sa vie – la plus longue ayant duré un mois ou deux – n’était pas à même de la conseiller à ce sujet. L’amour était un sentiment abstrait qu’il se refusait à ressentir. L’idée même de perdre celle qu’il considèrerait comme sa moitié le paralysait. Et en voyant Dyan souffrir de la sorte, sa conviction que l’amour était une faiblesse terrible ne fit que se renforcer davantage. Il s’apprêtait à essuyer les larmes qui coulaient sur ses joues, quand Dyan les sécha du revers de la main. Il fit retomber la sienne, tandis qu’elle continuait : « Je suis désolée de t'ennuyer avec ça... Je venais juste chercher du la glace aux pépites de cookies. C'est une véritable cure de bonheur. » Ted esquissa un sourire doux. « Et toi, ça va ? » Il hésita un instant. Est-ce que ça allait ? Certainement. Peu importait les épreuves qu’il traversait : il se sentait bien. Il avait peur, mais il était en vie. Et le reste n’avait aucune importance. Tant que ses proches étaient eux aussi en vie, Teddy n’avait aucune raison d’aller mal. Il acquiesça. « Tout va bien. Je suis un peu débordé parce que c’est le début de l’année à Poudlard, mais ça va vite se calmer. » dit-il comme si ça avait été intéressant. Il se mordilla la lèvre et jeta un bref coup d’œil derrière lui. « Alors comme ça, il paraît que la place aux pépites de cookies est bonne ? Je ne perds rien à goûter aussi, je suppose. » lâcha-t-il pour changer de sujet.  Mais cette conversation superficielle ne mènerait à rien, Ted le savait. Ils n’étaient pas du genre à discuter de choses aussi vaines, hormis sous emprise de l’alcool. En fait, Dyan et lui n’étaient pas du genre à discuter, hormis sous emprise de l’alcool. Il ne voulait pas raviver en elle des sentiments douloureux en rebondissant sur le sujet de son mari. Teddy ne savait rien de lui, ni même comment leur histoire s’était terminée. Dyan avait légèrement abordé le sujet lors d’une soirée dont Ted se souvenait à peine. Il se mordit encore la lèvre et passa sa main dans ses cheveux, avant de continuer : « A propos de cette histoire … Je ne peux pas prétendre que je comprends ce que tu ressens, puisque je n’ai jamais perdu quelqu’un dont j’étais amoureux. Néanmoins, j’ai perdu la personne que j’aimais le plus au monde et je sais ce que ça fait que de perdre son point d’ancrage à la réalité. Tout ça pour dire que … si tu as besoin d’en parler, ça ne me gêne pas le moins du monde. » Il croisa les bras sur son torse et parcourut du regard ses lunettes trop sombres qui l’empêchaient de voir ses yeux. « Je sais que ça fait du bien de parler, surtout quand on a l’impression d’être seul au monde. » Combien de fois avait-il ressenti ce vide terrifiant ? Ce vertige, cette solitude écrasante qui le rongeait ? Il avait passé jours et nuits allongé dans son lit à se faire passer pour une victime, alors que bon nombre de gens avaient voulu lui tendre la main. Ce n’était que lorsqu’il était prêt à accepter l’aide d’autrui qu’il se levait et se reprenait en main. Pour faire son deuil, il fallait d’abord  comprendre que la vie continuait pour ceux qui restaient en arrière, aussi douloureux cela soit-il.  Mais qu’en était-il, lorsqu’on était amoureux ? Pouvait-on accepter que l’autre continue sa vie sans nous ? Tant de questions auxquelles Ted ne pouvait pas apporter de réponses ! Embarrassé par ses propos un peu trop clichés, il désigna la porte de Zonko et tenta de sourire, échec cuisant. « Après vous Mademoiselle. Je suis d’humeur généreuse, je t’offre la glace. Et ne crois pas que je fasse ça parce que j’ai pitié ou quoi que ce soit, c’est pour le nombre de verres que tu m’as payé. » Bien des années en arrière, Teddy ne l’aurait jamais cru si on lui avait dit qu’un jour il partagerait une glace avec une Zabini, dans un magasin de farces et attrapes. Une erreur de la nature ; incroyable. Un tabou de la société. On ne fraternisait pas avec l’ennemi, on devait s’en débarrasser. Le système mis en place était à vomir. Une vie telle que celle-ci était tellement plus plaisante et douce ! Teddy rentra à sa suite dans la petite boutique, en ignorant royalement les regards qui se posaient sur Dyan. Tout le monde savait qui elle était : une figure emblématique de leur siècle. Lui aussi l’avait admirée de la sorte, mais c’était jusqu’à … Jusqu’à ce qu’il la voit ainsi, quelques minutes auparavant. Elle était avant tout une sorcière dotée de sentiments, une sorcière détruite qui souriait pour faire bonne figure et pour quelques gallions. Toute sa vie n’était que mensonge. Elle trônait fièrement au milieu de ses faux-semblants, comme une Reine déchue.
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Dyan Zabini
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Dyan Zabini

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MessageSujet: Re: Walking on the street   Walking on the street EmptyDim 24 Aoû - 12:48


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Teddy & Dyan






Dans les rues de Pré au Lard


Tout va bien. Je suis un peu débordé parce que c’est le début de l’année à Poudlard, mais ça va vite se calmer. Un sourie franc vint s'emparer de tes lèvres crispées. Tu ne sais plus comment être heureuse, réellement heureuse, mais tu es ravie de voir que tu es la seule à sombrer. Ces gens comme Teddy sont d'une simplicité rafraîchissante. Ils n'ont pas besoin d'un bonheur complet, ils prennent la vie comme elle vient et en savourent chaque instant. Tu voudrais être de ceux-là. Poudlard. C'est tellement loin. Tu donnerais tout pour revenir sur le temps où tu flânais dans les bras de Cian, persuadée que le monde était à tes pieds et que rien ne pouvaient venir entraver ton bonheur. Oh. L'ombre de ton père planait déjà au dessus de toi, mais tu n'avais pas encore creuser ce fossé entre toi et les tiens. Tout n'était pas rose, mais tu croyais encore en l'avenir. Alors comme ça, il paraît que la place aux pépites de cookies est bonne ? Je ne perds rien à goûter aussi, je suppose. L'habituel malaise qui suivait toujours des révélations un peu trop personnelles. Tu ne savais pas si tu préférais que les personnes qui t'entoure changent habilement de sujet ou s'il devait mettre les pieds dans le plat. A dire vraie, ni l'un ni l'autre. Tu aurais sans doute préféré ne voir personne. C'était bien cela le prochaine. Tu stagnais. Tu ne voyais plus personne. Tu t'enfermais dans ton mal être. Ce sont des véritables bouchées de bonheur. Un bonheur bien maigre qui te suffisait pourtant. A propos de cette histoire … Je ne peux pas prétendre que je comprends ce que tu ressens, puisque je n’ai jamais perdu quelqu’un dont j’étais amoureux. Néanmoins, j’ai perdu la personne que j’aimais le plus au monde et je sais ce que ça fait que de perdre son point d’ancrage à la réalité. Tout ça pour dire que … si tu as besoin d’en parler, ça ne me gêne pas le moins du monde.  Je sais que ça fait du bien de parler, surtout quand on a l’impression d’être seul au monde. Tu baissais instinctivement les yeux. Tu ne savais pas comment ton mariage avait pu sombrer. Tu croyais encore que ton mari avait commis l'inévitable et tu t'étais empressée d'en faire de même. Tu n'en voulais pas à Teddy d'en avoir parler. Non, bien au contraire. Mais tu craignais de parler, tu craignais qu'il voit celle que tu étais réellement et il finirait pas s'éloigner lui aussi. Tu te sentais sale et répugnante. Tu réajustais les lunettes sur ton nez, craignant que l'on puisse voir ton regard cerclée de bleu. Tu croisais les bras, comme pour te protéger de l'extérieur. Je ne crois pas mérité d'être écouté. Mais merci Ted. Tu souriais. Un sourire bien moins franc que le premier, un sourire brisé et plein de douleur. Tu étais bien moins prolixe qu'à l'habitude. Tu étais une autre personne. Après vous Mademoiselle. Je suis d’humeur généreuse, je t’offre la glace. Et ne crois pas que je fasse ça parce que j’ai pitié ou quoi que ce soit, c’est pour le nombre de verres que tu m’as payé. Mais le sourire revenait, plus franchement. Tu t'étonnais d'être encore entourée de personne aussi formidable. Tu avais tout fait pour les sortir de ta vie. Tu avais détruit tout les pont qui te reliaient encore à eux, ces gens de bien. Ils demeuraient pourtant. Les larmes montaient et roulaient sur tes joues. Tu te laissais guider par le fils Lupin. C'était dingue. Tu trouvais du réconfort auprès des membres de l'Ordre alors que ceux qui était censée être de ton côté de toisé, près à te fusillé à la moindre erreur commise. Qu'avais-tu fais? C'est là que sans qu'il ne puisse te voir venir, tu t'étais retourné vers lui et tu l'avais serré dans tes bras. Tu avais enfouis ton visage contre son torse alors que ta casquette tombait sur le sol. Tu avais oublié l'espace d'un instant le monde extérieur. Tu avais oublié les regards curieux de ses personnes qui t'avais reconnu. Tu étais restée là, quelques secondes encore avant de te reculer et de ramasser ta casquette sans pour autant la remettre. Merci. Merci beaucoup. Je... Hm. Une glace au cookies. Deux boules avec du chocolat fondu.






Dernière édition par Dyan Zabini le Lun 1 Sep - 21:07, édité 1 fois
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Teddy Lupin
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MessageSujet: Re: Walking on the street   Walking on the street EmptyDim 31 Aoû - 18:03


walking on the street.


Dyan se retourna brusquement vers Teddy pour le prendre dans ses bras. Surpris, il mit quelques secondes à réagir et à refermer ses bras sur le corps de la jeune femme avec tendresse et embarras. Les regards des gens – qui reconnaissaient Zabini maintenant que sa casquette ne cachait plus son beau visage – étaient gênants. Ted ne savait pas comment elle faisait pour supporter la célébrité. Ca l’aurait profondément ennuyé qu’on puisse savoir qui il était. D’autant plus qu’au milieu de ces curieux, il y avait ses élèves. Et il savait pertinemment que les rumeurs iraient bon train, à présent. Il serait l’amant d’une joueuse de Quidditch, entre les murs du Château. Mais Teddy n’eut pas le cœur de repousser Dyan, dont le désespoir était presque contagieux. Il avait la sensation de ressentir sa tristesse, de pouvoir la toucher. La jeune femme finit par le relâcher d’elle-même et se baissa pour ramasser sa casquette. « Merci. Merci beaucoup. Je... Hm. Une glace au cookie. Deux boules avec du chocolat fondu. » Le cœur battant, Ted s’assura que ses cheveux avaient gardé leur couleur habituelle et passa sa main dedans. « Ce n’est rien. » répondit-il seulement, en tentant d’ignorer les coups d’œil qu’on continuait de leur lancer. Le jeune homme s’empara de la casquette qu’elle tenait dans sa main et lui remit sur la tête. « Ne leur laisse pas l’occasion de te voir ainsi et de commérer encore plus à ton sujet. Ils n’ont pas à se servir de ta tristesse pour se rendre intéressants. » murmura-t-il, tandis que le vendeur tendait sa glace à Dyan. Elle ne craignait pas grand-chose des élèves de Poudlard, mais des journalistes qui la harcelaient … Et puis peut-être que parmi ces visages se cachaient des membres de l’Ordre, des Mangemorts. Un Zabini et un Lupin n’avaient rien à faire ensemble, surtout enlacés, en pleine journée et en public. Teddy commanda la même chose et attendit patiemment. Glace en main, il se sentit tout à coup quelque peu idiot : il ne se souvenait pas en avoir mangé une de sa vie. Une première fois bien ridicule. Il tendit quelques gallions à l’homme pour payer leurs glaces et fit signe à Dyan de sortir en premier. « Je crois que c’est la première fois que je mange une glace en trente-deux ans, c’est marrant. » lâcha-t-il tandis qu’un sourire moqueur étirait ses lèvres. Il lui en fallait peu pour s’extasier, en ces temps troublés. Un brin de bonheur dans un monde en noir et blanc qui n’avait rien d’autre à offrir que la peur, les ténèbres. Un rayon de soleil dans la noirceur de leur univers. Le Teddy insouciant d’autrefois n’était jamais loin, bien qu’au fil des années ses traits et son âme se soient durcis. Il avait la preuve parfaite qu’il pouvait encore faire preuve de faiblesse, et cette preuve portait l’horrible nom d’Avery. « Pourquoi penses-tu ne pas mériter d’être écoutée ? » demanda-t-il avec douceur en portant la glace à ses lèvres. Le goût du sucre et du chocolat l’émerveilla et ses cheveux prirent une teinte rosée, en même temps que ses joues. C’était extrêmement agréable, très doux. Ted avait l’impression de ne pas avoir mangé quelque chose d’aussi bon depuis longtemps, bien que les repas à Poudlard soient largement copieux et nobles. C’était peut-être parce qu’il la partageait avec quelqu’un qui n’était pas totalement hostile à son existence. Les dernières personnes avec qui il avait passé du temps avaient de vieux contentieux avec lui, à moins que ce ne soit l’inverse. Teddy avait la désagréable sensation d’agresser ou d’être agressé par la terre entière. Ce n’était pas sans lui rappeler la période qui avait suivi la mort de sa grand-mère, Andromeda. A ce moment-là, Ted se braquait contre le monde entier et se victimisait tout seul. Il se laissait envahir par la douleur et la rancœur. Mais il avait trouvé en ce bas-monde quelqu’un capable de le rendre heureux, de guérir son cœur. Ce couple dont il n’avait plus de nouvelles depuis douze ans. « Tu avais raison, c’est délicieux. Je suis sûr que cette glace pourrait régler tous les conflits de ce monde. » dit-il en ricanant, ignorant la glace qu’il avait sur les lèvres et le bout du nez, comme un gamin. Il se sentait bien, serein. Ce n’était pas arrivé depuis longtemps. Deux de ses élèves passèrent devant eux en gloussant. « Bonjour ! » Il leur lança un regard amusé et répondit par un hochement de tête poli. « D’habitude, elles me détestent. Je crois. Cette glace est magique. » Un nouveau rire s’échappa de ses lèvres. Il devait être ridicule à rire comme ça, mais Ted comprit que son comportement n’était autre qu’un relâchement de pression. La glace n’y était pour rien, il avait besoin de rire pour décompresser. Et il se sentait d’autant plus mal que Dyan n’était pas du tout d’humeur à rire, et que c’était irrespectueux envers elle. Aussi s’efforça-t-il de recouvrer son sérieux, pour ne pas la vexer ou la blesser.
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Dyan Zabini
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MessageSujet: Re: Walking on the street   Walking on the street EmptyJeu 4 Sep - 6:16


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Dans les rues de Pré au Lard


Tu ne t'es même pas rendue compte du malaise que ton étreinte avait éveillé chez le jeune professeur. Tu n'as pas réfléchis aux conséquences. Tu ne réfléchis jamais. Non, tu enchaînes les conneries. Tu finis par t'écarter de lui. Ce n’est rien. Un sourire vient fendre tes lèvres. Lupin vient prendre ta casquette et la dépose à nouveau sur ta tête, masquant ainsi ton visage. Tu avais presque oublié. Tu lances un rapide regard sur les alentours. Ils te toisent curieusement. Tu es lasse. Tu es fatiguée de devoir surveiller et contrôler le moindre de tes mouvements. Tu n'en peux plus d'être épiée de la sorte. Les passants ne se gênent pas. Ils te toisent sans chercher à le cacher. C'est l'envers du décors. L'envers de la célébrité. Tu ne fais plus ce que tu veux, non, parce que tu appartiens à ton public. C'est de plus en plus difficile à vivre. Ca te bouffe. Ca te ronge. Ca t'enfonce. Comme si tu en avais besoin. Ne leur laisse pas l’occasion de te voir ainsi et de commérer encore plus à ton sujet. Ils n’ont pas à se servir de ta tristesse pour se rendre intéressants. Il a entièrement raison, mais aujourd’hui plus qu'un autre jour, tu es fatigué de devoir maîtriser ton image. Tu as juste envie de te retranché loin de tout ces regards. Mais non, tu ne peux pas. Enfin, tu ne vas pas te foutre de la gueule du monde. Tu as bien voulu ce qui t'arrive. Ces derniers temps, tu n'as pas cesser de te montrer. Que ce soit pour tes frasques ou les nombreuses campagnes publicitaires auxquelles tu as participé. Hm. Ce n'est pas plus compliqué. Tu as dépassé les limites, tu as brisés toutes les barrières. Ta vie privée est devenue la leur. Tu ne dois t'en prendre qu'à toi même. Tu réajustes ta casquette et tu baisses la tête, essayant de disparaître. Si seulement tu pouvais... Disparaître. Ou être quelqu'un d'autre. Pourquoi tu n'as jamais pensé à sortir sous couvert du polynectar? A envisagé à l'avenir. Plongée dans tes pensées coupables, tu n'en sors que lorsqu'il te tend cette merveilleuse glace et t'invite à sortir. Ce que tu fais sans plus attendre. Je crois que c’est la première fois que je mange une glace en trente-deux ans, c’est marrant.Tu relèves curieusement le regard vers lui. Il es sérieux. Tu laisses un sourire franchement amusé s'emparer à nouveau de tes traits tirés. Tu gardes le silence. Tu ne sais tout simplement pas quoi dire. Tu te sens vide, terriblement vide. Tu ne ressens pas le besoin de nourrir la conversation de phrases bateaux. Puis, tu n'en as pas la force. Trop de réflexion. Pourquoi penses-tu ne pas mériter d’être écoutée ? Quoi? Tu relevais brusquement le regard vers lui, pleine d'interrogation. Tu comprends la question, mais tu te demandes d'où est-ce qu'elle sort. Tu ouvres la bouche et tu la refermes aussitôt. Tu ne sais pas trop quoi répondre. Tu n'as jamais réellement pensé à la situation. Tu n'as jamais pensé que tu ne méritais pas d'être écoutée. Pourtant... Il a raison. Il a mis le doigt sur une évidence. Tu pinces tes les lèvres l'une contre l'autre. Tu rassembles tes idées. Je ne sais pas. Sans doute parce que j'ai fais des choses plutôt moche. Je... Je ne me reconnais plus. Et pourtant... Je ne sais pas, j'ai l'impression de ne pas pouvoir m'en sortir. Dés le début je savais que je faisais une connerie, mais je l'ai faites plutôt que d'affronter mes problèmes. J'ai tout simplement préféré tout gâché et... Je crois que je n'arriverais pas à me le pardonner, alors je préfère continuer à me voiler la face. Tu te stoppes. Il ne doit pas comprendre grand chose. Ce ne sont que des mots décousu lorsque l'on n'a pas connaissance de toute l'histoire. Si ce n'est à Fred et Larissa, tu n'avais jamais clairement parlé de ce qui avait provoqué la fin de ton mariage. Alors, Teddy ne devait vraisemblablement rien connaître de cette histoire et donc, ne pas comprendre. Tu releves le regard vers lui pour vérifier que tu ne l'as pas perdu en cours de route. Non, il est toujours là. Hm. Tu gouttes enfin à cette délicieuse glace. Tu laisses le silence revenir vous envelopper. Tu avais raison, c’est délicieux. Je suis sûr que cette glace pourrait régler tous les conflits de ce monde. Tu hausses les sourcils. Les conflits dans le monde, je ne sais pas, mais mes conflits intérieurs, sans aucun doute. Tu hausses les épaules, recommençant presque aussitôt à savourer cette merveille de la nature. Tu savoures chacune des bouchées. Merveilleux échappatoire. C'est quand même con l'effet d'une glace. D’habitude, elles me détestent. Je crois. Cette glace est magique. Hm? Quoi? Tu fronces les sourcils tournant le regard vers les deux demoiselles qui vous avaient saluées quelques secondes auparavant. Tu penches la frimousse sur le côté, toisant presque aussi curieusement ces deux élèves qui gloussaient toujours. Tu en reviens finalement vers Teddy. Ta quote de popularité vient de considérablement augmenter. Malheureusement, pas dans le sens où tu le voudrais. Désolée de te foutre dans cette situation... Si tu veux je peux te refiler un lot de carte dédicacée. Ou tu pourrais mettre la première carte de ChocoGrenouille à mon effigie comme lot pour l'élèves le plus sage. Oui, oui, bien évidemment. On pourrait presque croire que tu te penses être à une fête foraine ou autre activité dans ce goût là.



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Teddy Lupin
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MessageSujet: Re: Walking on the street   Walking on the street EmptyMer 10 Sep - 6:50


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 « Tu en reviens finalement vers Teddy. Ta quote de popularité vient de considérablement augmenter. Malheureusement, pas dans le sens où tu le voudrais. Désolée de te foutre dans cette situation... Si tu veux je peux te refiler un lot de cartes dédicacées. Ou tu pourrais mettre la première carte de ChocoGrenouille à mon effigie comme lot pour l'élève le plus sage. » Lupin ricana, amusé. Signifiait-elle qu'il venait de se ridiculiser devant ses élèves, et que l'histoire de la glace allait le poursuivre entre les murs du Château ? « Très bonne idée. » confirma-t-il. C'était courageux de la part de Dyan que de continuer à faire de l'humour malgré sa tristesse évidente. Elle n'était pas quelqu'un de mauvais comme elle semblait le dire, même si il était clair que Zabini avait des choses à se reprocher. « On a tous des choses à se reprocher. On a tous fait des choses mauvaises ou des erreurs qu'on aimerait effacer. » Il se tut quelques instants, savourant le goût délicieux de la glace sucrée qui fondait dans sa bouche. C'était tellement agréable que c'était indécent. « Malheureusement, c'est impossible. Il faut vivre avec, ou se battre pour se rattraper. Je ne sais pas ce que vous avez vécu mais … Il n'est jamais trop tard pour se faire pardonner. » Ted préféra se taire. Cela lui fait penser à Idryss et il détestait ça. Chaque fois qu'il parlait à quelqu'un, qu'il parlait de quelque chose, que son esprit divaguait vers une chose ou une autre, tout en revenait toujours à Avery. Elle s'insinuait en lui comme le pire des poisons de ce monde, prenait d'assaut son cœur et ses pensées. C'était tout bonnement insupportable, douloureux, malsain, inacceptable ; La liste de mots définissant ce flot de sentiments contradictoires était longue. Voilà que penser à elle lui avait coupé l'appétit. « Il est certain que je ne peux pas comprendre ce que tu ressens, mais sache que je suis là pour toi. Et que si je peux faire quoi que ce soit pour t'aider, n'importe quoi ... » C'était étrange de dire cela à Dyan Zabini. Jusqu'à présent, elle avait été son idole, une femme souriante et vive, toujours prête à faire la fête. Teddy avait refusé de voir au delà, de voir cette petite fille terrifiée et triste, fuyant les sentiments comme la peste. Maintenant qu'il y était confronté, il était certain qu'il ne la verrait plus jamais comme avant, et qu'il aurait bien du mal à se comporter de façon insouciante avec elle. Leurs soirées alcoolisées seraient plus difficiles à gérer ; Ted passerait son temps à chercher la moindre trace de malheur dans son regard alors même qu'elle sourirait et rirait comme si de rien n'était. Il y avait une certaine ironie de voir 'l'ennemi' souffrir par l'amour. Zabini n'avait pas été mariée à un ennemi, mais l'affiliation de sa famille de naissance était claire. Chacun des deux camps s'évertuait à voir l'autre comme faible et impur, comme de la vermine. Mais en cet instant, Dyan lui sembla plus humaine que n'importe qui. Les Mangemorts pouvaient-ils être humains, eux aussi ? Idryss Avery et son cœur de pierre pouvait-elle être malheureuse de la sorte ? Son cœur se serra douloureusement. Tout finissait toujours par en revenir à elle. « Ne baisse jamais les bras. N'arrête jamais de te battre, ne plie pas genou devant la tristesse. Même si tu es fatiguée, même si tu as en as assez, n'arrête pas. Ou tu ne te relèveras pas. » C'était le meilleur conseil qu'il puisse lui donner. Teddy avait énormément souffert au cours de sa vie, pour diverses raisons. L'abandon de ses parents, ses difficultés à trouver ses marques dans une vie où il ne semblait avoir aucune identité, le rejet de Victoire, la mort d'Andromeda, ses relations vouées à l'échec et maintenant Avery. Il avait tellement souffert, et pourtant jamais il n'avait cessé de se battre en sachant que la vie lui réservait aussi de belles surprises. « Continue de croire en toi, en la vie, et en ce qu'elle finira par t'apporter. Parce que tu ne souffriras pas pour l'éternité, et qu'à un moment donné toi aussi tu auras droit d'être heureuse de nouveau, qu'importe le temps que ça prendra. » Ce que Teddy disait pour Dyan était aussi valable pour lui. Il avait tiré cet enseignement de son ami et frère, Mikus. Cet homme qui l'avait hébergé, poussé à grandir, à s'accepter tel qu'il était. Il avait passé des heures entières avec sa femme, femme sereine et courageuse, et leurs enfants qui s'étaient pendus à son cou comme on se serait pendu au cou d'un frère, ou d'un ami. C'était grâce à eux qu'il avait remonté la pente, tant bien que mal. Il suffisait à Dyan de trouver cette personne qui l'aiderait à guérir. Si seulement il avait pu présenter Dyan à Mikus … Mais c'était tout bonnement impossible. Il n'avait pas vu son ami depuis près de douze ans, n'avait pas donné de nouvelles. Impossible de savoir s'il était toujours le même, s'il se souvenait de lui, auquel cas il n'avait pas à lui amener quelqu'un de la sorte. Penser à lui éveilla en Teddy un flot de sentiments contradictoires : courage, force, sérénité, mais aussi nostalgie, tristesse, regret. Il lui manquait tellement ! Plus qu'il n'aurait voulu l'avouer, sans doute. Il faisait partie de ces gens qu'il avait laissés derrière lui et qu'il regrettait. Dyan ne devait pas laisser les gens qu'elle aimait derrière elle sans explication. Douze ans après, elle en souffrirait encore. Comme une blessure qui ne se refermait jamais vraiment.
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