LIBERTINE, le plaisir de la chair, le jeu de séduction, les picotements qui te chauffent les reins, franchir les limites de la bienséance en choquant les moeurs les plus saines. Tu offres ton corps à qui de droit, fermant les yeux sur le sexe, l’appartenance de ces personnes avec qui tu partage la couche le temps éphémère de quelques heures perdues. Hommes, femmes, peu importe pourvu que tu y trouves ton compte. Certains te verront comme une catin, d’autre comme une adoratrice de la chair, les deux auront sans doute raison. DÉPENDANTE, Cigarettes, Coke, LSD, Crack, Marijuana et j’en passe. Un paquet de tiges à cancer pour les accrocs tout ce qu’on doit savoir de la vie est sur le paquet. l’avertissement dit que ces soldats de la mort essaient en fait de te tuer et ça, c’est la vérité. La beauté invite à la mort et tu est accroc à la douce tonalité de sa sirène. Ce qui est doux devient amer et ce qui est amer devient doux. Tu aimes la douceur amère, tu aimes la mort, c’est pour ça que tu aimes la drogue. Tu aimes sentir ce poison s’infiltrer dans ton être, berçant ton âme de cette illusion morbide du bien-être. Tu es dépendante à cette merde amer et vicieuse, te déchirant la tête et les entrailles. Les seules choses capables d'apaiser ton âme qui hurle, d’estomper ces illusions grotesque créées par ton cerveau malade, de te plonger l’espace d’un temps éphémère dans l’illusion d’un bonheur bien trop rose. MALADE, on appelle ça l’oneirophrénie, une maladie causée par l’absence des sens sur une trop longue durée, créant des illusions plus ou moins réelles. Tu es cassée, désillusionnée avant l’âge, tu te nois dans cette maladie, elle est devenue ton excuse valable pour te détruire, les conséquence d’une société s’appuyant toujours sur cette idée de pouvoir, de chaîne alimentaire. Tu hais la magie, tu hais les gens et tu hais la vie elle-même. INSTABLE, bourrée de médocs et de drogues du lever au soir, tu ne te contrôles pas toujours, te niquant la tête avec toutes ces merdes pour oublier, anesthésier. Tu peux en devenir violente, aguicheuse, une fille facile qui écarte bien trop souvent les cuisses pour les personnes de passage. Tu ne te rappelle pas toujours de tes actes, ou du moins tu fais souvent semblant de ne pas t’en rappeler. Frapper un type, insulter une nana, c’est dans ton quotidien. Avant de monter sur scène en petite tenue, tu prends toujours la peine de te repoudrer le nez, embrumant ton cerveau dans ce coton morbide pour ne pas penser aux regards envieux posés sur ton corps bien trop frêle. ENVIEUSE, quelque part tu aimerais aller mieux, te soigner, voir comme les autres le soleil se lever en pendant que cette journée sera meilleure. Tu aimerais mais tu n’y arrives pas parce que tu te complais dans cette déchéance depuis bien trop longtemps maintenant. Mais oui tu regrettes, tu es bourrée de regrets à à peine vingt deux ans, c’est moche. Tu regrettes ce médicomage si gentil et dévoué qui n’avait pas peur de tes crises d’angoisse à peine la lumière éteinte, de tes crises de violence ou de manque, tu regrettes de ne pas t’être laissée aidé.