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 morte maison, sang, déraison. + cs.

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Scorpius Malefoy
deatheater


Scorpius Malefoy

› inscription : 28/07/2014
› hiboux postés : 43


morte maison, sang, déraison. + cs. Empty
MessageSujet: morte maison, sang, déraison. + cs.   morte maison, sang, déraison. + cs. EmptyMar 26 Aoû - 11:43

T'as contemplé ta déchéance à tes pieds qui s'étalait, incapable de t'en détacher. A vrai dire tu te demandes à présent si tout n'était pas rien que dans ta tête, sans doute dû à tes blessures ou la silhouette noire que tu te souviens avoir distinguée. Tu t'étais traîné jusque dans un coin, attendant de pouvoir d'une quelconque façon te sauver, quand elle s'est approchée. Pas foutu de te souvenir de ce que c'était ou de comment t'en débarrasser, t'es resté à endurer, les quelques minutes que tu l'as occupée. T'arrivais plus à crier, pourtant tu t'écorchais la gorge à mentalement supplier. Alors t'es resté figé devant tout ce que t'as vu, tu ne pouvais simplement plus bouger. T'aurais voulu refuser, te débattre, de ces images te libérer, mais c'était trop profondément ancré. T'as contemplé la déchéance à tes pieds qui s'étalait, incapable de t'en détacher. La tienne comme la chute familiale, ou encore celle programmée de ton ordre. Tu croyais presque te retrouver du don de vision doté, tu voyais tout ce qui risquait de t'arriver, et plus de raison de continuer. Les yeux embués t'as encaissé comme tu pouvais, ça refusait de cesser ; pourtant la silhouette t'avait depuis un moment laissé, mais tes pensées y restaient bloquées. Lentement tu t'es abandonné à cette langueur, t'espérais progressivement ne plus parvenir à ne plus rien songer, déjà qu'espérer te paraissait un effort trop conséquent. Tu serais incapable de déterminer combien de temps t'es demeuré ainsi prostré, après avoir décidé qu'il était plus simple de laisser couler ; qu'il était vain de tenter de résister contre le flot de pensées qui t'accablait. Ça te faisait oublier la douleur physique de tes plaies, ta main sur l'une d'elles restée crispée t'était invisible, trop loin pour la saisir, ou simplement t'en souvenir. Ton bourreau d'un instant s'était depuis longtemps éloigné, pourtant tu t'en trouvais profondément ébranlé, incapable de raisonner ou t'en extirper, tu voyais la fin se dérouler. Le désespoir qui s'était insinué dans chaque parcelle de ton âme refusait de s'en déloger, menaçait d'entièrement te ronger, tu te laissais faire, peu à peu abandonné, par l'espoir et toute volonté. T'avais l'impression de t'être entièrement planté, que ton existence elle même n'était faite que d'un ramassis de ratés, toi même au premier plan. Raté, gâché. Doucement t'en es venu à te demander ce qu'il te restait, t'as vaguement pensé à ta soeur ; celle qui n'est pas trop une erreur, elle au moins partageait une partie de tes rêves.

Immanquablement tu en es venu à ta fiancée, la seule personne sûrement à pouvoir te placer dans la même phrase qu'
aimer ; qu'amitié. Cedrella, elle pouvait se coller aussi avec gâcher, pas toi, mais elle. Sur l'instant, tu te savais incapable de lui apporter quoi que ce soit, t'interrogeais sur ce qu'elle faisait là. T'as tenté de lui parler, t'es contenté de souffler quelques mots inintelligibles, et personne pour les écouter. Tu songeais que ça te ressemblait bien comme situation, d'être coincé seul et pourtant incapable de t'en contenter. Dans la poche de ton manteau tes doigts se sont serrés sur l'objet que tu t'étais démené pour récupérer, ainsi qu'un petit boîtier, et longuement tu as soupiré, tu l'avais presque oublié. Ça s'est presque éclairé, et tu te reprends à te traîner jusqu'à pouvoir transplanner. Tu te redresses de ton mieux une fois arrivé, et ça te prend quelques instants, dans le début d'obscurité, pour discerner où tu t'es jeté. La rue est à cette heure peu fréquentée, pourtant tu bascules ta tête d'un grand coup en avant, faisant retomber ta capuche sur ton front, avec le peu d'instinct de survie ne t'ayant pas encore quitté. La main toujours serrée contre ton torse, sous tes vêtements, t'avances à tâtons, légèrement courbé, dents serrées, concentré sur une imaginaire destination, tu sursautes et étouffes un cri en croisant ton reflet. Ton premier réflexe te fait cogner la vitre de ton poing libre, sans effet, avant de prendre le temps de t'y intéresser ; tu étouffes un cri en t'observant. Rapidement tu t'en détournes, la rétine brûlée par le teint blême, maculé du bout des doigts par quelques traces d'écarlate, plus encore qu'à l'ordinaire, les yeux brillants d'humidité, rougeâtres, ou encore les sillons que tu imagines dans les joues, creusés par des larmes invisibles, de cet être qui ne te ressemble en rien.

Clignes des yeux et te mords la lèvre, tentant de chasser l'image, continuant d'avancer, jetant des regards mauvais à une petite se payant le luxe de trop t'observer. T'as beau avoir repris quelque esprit, t'es toujours pas certain de ce que tu fais, tu trembles et finis par trébucher, te rattrapant de ton mieux au mur d'une échoppe, contre laquelle tu te laisses tomber, t'y adossant lourdement. Assis sur les pavés tu prends doucement le temps de souffler, tentant de te calmer, avant de lever les yeux, soupirer de soulagement. Ta tête heurte bruyamment la vitre des Ollivander comme elle repose en arrière ; tu fermes les yeux et attends. Le mouvement a laissé glisser le tissu sombre, dégageant ta tignasse en bataille, en partie humide et collée.
un. deux. trois.. quatre.. Tu comptes un petit moment ainsi, à voix basse, la respiration toujours saccadée, jusqu'à ce que la porte daigne s'ouvrir et ta belle apparaître. Quelque chose s'allume dans tes yeux vides lorsque tu les ouvres un instant vers ta plus belle amie, avant de les refermer, préférant la faire patienter que te précipiter. Tu fouilles pendant ce temps dans la poche que ta main n'a pas quittée, pour en sortir le boîtier, sur lequel tu refermes tes doigts, le faisant disparaître dans la paume de ta main. Grimaces comme il te faut bouger le bras pour l'en sortir ; tu redresses la tête et ouvres à nouveau les paupières, et tends vers elle ta main ouverte. ce.. cella. j'avais oublié.. ça. La voix basse et tremblotante, quelque part tu te montres pourtant fier de toi, t'étant accroché à ton idée. Un côté de tes lèvres s'étire pour lui offrir ton plus beau sourire de dément, espérant sincèrement que la bague aidera à la ravir. C'est stupide mais tu voudrais la garder la jolie poupée, tu te sais incapable de supporter d'être abandonné, alors tu continues de lui sourire douloureusement, attendant une réaction, le regard brillant d'espoir. Incapable d'envisager une réaction négative de sa part.

james:
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Cedrella Ollivander
neutral


Cedrella Ollivander

› inscription : 28/07/2014
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MessageSujet: Re: morte maison, sang, déraison. + cs.   morte maison, sang, déraison. + cs. EmptyJeu 28 Aoû - 12:10

Cela faisait déjà plusieurs heures que toute vie semblait avoir quitté le chemin de traverse, mais Cedrella ne remarquait même plus le silence pesant qui avait envahi la rue. Au début, elle sursautait lorsqu’un bruit solitaire parvenait jusqu’à son oreille, mais à présent, elle n’y faisait même plus attention. Elle était seule, enfermée dans sa bulle, incapable de remarquer quoi que ce soit. Il n’y avait plus qu’elle et ce fichu bout de bois que le projet de devenir une baguette ne semblait pas emballer plus que cela. Résistant du mieux qu’elle pouvait à son envie de tout jeter dans le feu de cheminée qui l’empêcher de frissonner et de rendre ses gestes encore plus maladroit, elle lâcha une nouvelle fois le fragile morceau de chêne avant de reposer la plume de phénix à ses côtés. Bientôt, ils ne feraient plus qu’un. Il lui restait juste à les en persuader. La jeune femme décida de s’accorder une pause et monta à l’étage de la boutique, communément appelé réserve, où elle avait depuis plusieurs années installé un petit salon de thé, pour la plus grande exaspération de son paternel. Pour lui, un salon de thé n’avait pas sa place dans une boutique de baguettes, mais pour Cedrella, avide de nuits blanches qui l’aidaient à venir à bout des futures baguettes les plus têtues, c’était vital. Le thé n’était peut-être pas réputé pour aider lors des longues soirées comme l’étaient les graines de café, mais contrairement à ces dernières, il avait le don de calmer Cedrella et d’arrêter ses mains tremblantes. Ainsi, à peine eut-elle posé ses mains gelées contre les parois brûlantes de sa tasse qu’elle se sentait déjà mieux. En approchant le précieux liquide de ses lèvres, l’arôme de pomme envahi par avance tout son corps, et lorsqu’enfin ils entrèrent en contact, Cedrella avait l’impression de le sentir traverser son corps jusqu’à ses orteils. Rapidement, ses mains n’arrivaient plus à supporter la chaleur de la tasse, et elle avait l’impression d’être en feu de l’intérieur, sans vraiment parvenir à décider si cela était agréable ou insupportable.

Instinctivement, son regard parti vers la fenêtre dont les rideaux ouverts laissaient apercevoir la rue déserte, et la simple idée de devoir sortir de la boutique fit revenir au galop les frissons de peur de la jeune femme. Fébrilement, elle se précipita vers la fenêtre pour en fermer les lourds rideaux opaques, faible protection psychologique qui rassurait néanmoins Cedrella. A présent, plus personne ne pouvait deviner sa présence grâce à la lumière. Afin de se remettre de ses émotions, elle repris en mains sa tasse brûlante l’instant d’avant et qui lui semblait pourtant glaciale à présent. Agacée, elle la vida d’un coup de baguette avant de se resservir et de vider en quelques secondes sa nouvelle tasse. Maintenant, elle allait mieux. Ou du moins, elle voulait s’en persuader. Elle avait du travail, et il n’y avait que l’esprit plongé dans son travail qu’elle arrivait à chasser ses peurs de ses pensées, alors elle abandonna tout là et redescendit dans l’atelier, au fond de la boutique visible par les clients. Elle y retrouva le fin bout de bois qui lui avait tant plu dans la forêt non loin de chez elle, et elle n’avait pas hésiter à le découper, persuadée qu’il ferait une bonne baguette. Quant à la plume de phénix à ses côtés, c’était une plume que son père avait prélevée il y a presque cinq ans de ça, sans jamais parvenir à l’assembler avec le moindre bois. La magie avait parfois ses caprices sans que l’on ne comprenne pourquoi, mais Cedrella savait se montrer aussi têtue qu’elle, et elle était bien décidée à marier cette plume avec ce bout de bois si fin et si clair. A nouveau, elle saisit le bout de chêne dans sa main gauche, la droite étant elle-même en possession de sa baguette de cèdre, elle pointa la plume avec sa propre baguette, la faisant léviter légèrement afin de la glisser à l’intérieur du chêne, mais au moment où la plume aurait dû descendre dans les entrailles du chêne, elle resta collée à la baguette de cèdre, refusant ensuite de s’en détaché. Essayant de garder son calme, Cedrella faillit malgré tout briser la plume en l’éloignant de sa propre baguette. Elle allait faire un nouvel essai lorsqu’elle entendit un lourd coup sur la vitrine de la boutique, lâchant tout dans un sursaut.

Reprenant rapidement sa baguette dans un réflexe fébrile, Cedrella avança doucement vers l’entrée de son sanctuaire, priant intérieurement pour que ça soit l’un de ses parents qui soit venu la chercher, bien que cela soit en tout point impossible puisqu’elle les avait prévenir qu’elle restait tard, et qu’ils avaient la clé de la boutique pour entrer rapidement et discrètement. Elle resta quelques secondes la main sur la poignée de la porte, sans oser ouvrir, bien qu’elle voulait se persuader que des mangemorts auraient déjà détruits la porte pour entrer s’ils lui avaient voulu du mal. Un violent courant d’air fut le premier à entrer, et la jeune femme mis encore quelques secondes à s’y habituer avant de parvenir à distinguer quoi que ce soit. Et puis, elle le vit. Au sol, l’air aussi pale qu’un cadavre, loin de l’homme fier et fort qui savait la rassurait, tellement qu’elle faillit ne pas le reconnaître et claquer la porte pour s’éloigner. Un pincement au cœur, Cedrella s’approcha sans hésiter d’avantage, remarquant à peine la petite boîte qu’il lui tendait tant l’inquiétude lui nouait l’estomac. « ce.. cella. j'avais oublié.. ça. » Dans le demi sourire qu’il lui offrit en complément, il lui sembla quelques instants reconnaître son meilleur ami, et elle sentit son cœur fondre tant elle s’était inquiétée de sa disparition de ces derniers jours. « Scorpius.. » Saisissant doucement le boitier, elle ne l’ouvrit cependant pas, préférant le serrer dans ses bras, laissant au passage s’échapper quelques larmes de soulagement. Passant ensuite son bras sous le sien, elle entrepris de le ramener à l’intérieur de la boutique le plus rapidement possible afin d’empêcher le froid d’aggraver un peu plus son cas. Encore une fois, sa baguette lui vint en aide, faisant léviter le jeune homme à moitié et supprimant ainsi une bonne partie de son poids. Une fois passé la porte, elle se dépêcha de la refermer et de remettre quelques sortilèges de protection par dessus, au cas où. Voulant l’épargner au maximum, elle fit descendre un fauteuil du salon de thé dans l’étroite boutique où elle put se décharger du corps faible de son fiancé. « Qu’est-ce qu’il t’es arrivé ? » Un brin de colère était perceptible dans sa voix, mais c’était surtout l’inquiétude qui la faisait parler. Elle lui en voulait, mais elle était aussi incapable de vraiment lui en vouloir.
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