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 she's thunderstorms ≈ (co)

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Teddy Lupin
order of the phoenix


Teddy Lupin

› inscription : 28/07/2014
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MessageSujet: she's thunderstorms ≈ (co)   she's thunderstorms ≈ (co) EmptyJeu 31 Juil - 17:19


real friendship never die.


Teddy transplana en fin d'après-midi jusqu'au Chemin de Traverse. Il avait espoir de trouver un nouveau balais, le sien étant dans un état lamentable. Récemment, il avait été réduit à néant pendant une attaque qui avait mal tournée. Or l'homme ne pouvait pas se passer de cet outil indispensable qui lui permettait de temps à autre de s'évader de l'agitation et de la guerre qui régissait leur vie. Il retrouvait un peu de cette jovialité qu'il avait connue à Poudlard, quand il n'était encore qu'élève et qu'il faisait partie de l'équipe de Gryffondor. Il y avait beau y avoir du monde, l'effervescence d'autrefois n'était plus ; l'anxiété se lisait sur les visages. Personne n'était à l'abri d'une attaque Mangemort, qui se faisaient de plus en plus fréquentes ces derniers temps. Les capuches des capes de sorcier pouvaient cacher n'importe qui. Néanmoins, le professeur de défense contre les forces du mal était préparé à ce genre de situations, et ne souhaitait pas voir le mal partout. S'il y avait encore des gens pour se promener dans la plus célèbre rue du monde des sorciers, c'était bien que cela ne risquait pas tant que cela. Teddy passa sa main sur la barbe fine de sa joue et évita de justesse la porte de la boutique qui s'ouvrit avec fracas. Un homme à la tête de rat le toisa sévèrement, avant de le bousculer pour s'éloigner. Ted dut faire un effort surhumain pour ne pas fulminer, les nerfs à vif : il détestait ce comportement hautain digne des sang-pur. Peut-être en était-il un, justement. Miraculeusement, il pénétra le magasin de balais et se promena lentement dans la pièce en laissant son regard glisser sur les magnifiques objets.

❖ ❖

Le deuxième magasin était bondé. On vendait des babioles en tout genre, plus inutiles mais amusantes les unes que les autres. Surpris, Teddy ne pouvait s'empêcher de toucher à tout comme un véritable gamin, ce qui lui arrachait des sourires de contentement. Heureusement que personne ne pouvait le voir ! Il prit dans sa main une sorte de balle de cuir noir sur laquelle il appuya. Aussitôt, un bruit de troll en train de copuler s'éleva dans l'air, ainsi qu'une sorte de poudre blanche qui le fit tousser. Il reposa l'objet à la hâte et recula, choqué et effrayé. Qu'est-ce que cela pouvait bien être ? « Du sirop pour la toux, jeune homme ? » demanda un vieillard à lunettes en demies-lunes posté à ses côtés en remuant un petite bouteille sous son nez. Teddy secoua la tête et s'éloigna d'un pas vif en continuant de tousser. Il y avait dans le monde magique bien des curiosités qui n'avaient aucune explication. Il avait par ailleurs eu le même sentiment lorsqu'il avait vécu plusieurs semaines dans des familles moldues, douze ans plus tôt. Il était passé pour un extraterrestre, s'extasiant devant les postes de télévision ou écrans d'ordinateur qu'il n'avait encore jamais vus. Sur son passage, Ted heurta de plein fouet quelqu'un qu'il n'avait absolument pas vu. Il poussa un petit cri de surprise tandis que ses cheveux passaient du violet au bleu, et tenta du mieux qu'il put de retenir l'autre pour ne pas qu'il tombe. Son regard se posa sur la silhouette … Qui n'était autre que Cedrella Ollivander. Il serra les dents et se raidit. « Je suis désolé, je ne t'ai pas fait mal ? » demanda-t-il un peu plus froidement qu'il ne l'aurait voulu. Tous deux avaient une relation très étrange depuis toujours, assez indéfinissable. Tout n'avait été que secret, comme si un Gryffondor de septième année et une Serpentard de première année n'avaient pas eu le droit de s'entendre. Les années passant, ils avaient pourtant réussi à construire quelque chose qu'ils ne s'expliquaient pas … Jusqu'à ce qu'il apprenne qu'elle allait épouser Scorpius Malefoy. Non, ça, ça ne passait pas. Teddy était tolérant, mais il ne fallait pas abuser. Il détourna son regard gris pour regarder les étagères et les gens autour d'eux. C'était moins douloureux que de toiser cette fille par laquelle il s'était senti trahi, alors qu'au fond elle n'avait rien fait de mal. Rares étaient les gens que Teddy considérait comme ses amis, aussi était-il un peu extrême quand ça les concernait. « Ça faisait un moment qu'on ne s'était pas croisé. Tu as l'air en forme. » lâcha-t-il en croisant les bras sur son torse. Il s'efforçait d'être poli et naturel, mais c'était raté. Il était incapable de faire semblant, il était quelqu'un de sincère et de franc. Mystérieux, mais franc. Instinctivement, ses prunelles azur-grises glissèrent sur la main de Cedrella, vers ses doigts fins. Était-elle mariée ? Certainement pas encore. Mais ça ne saurait tarder. Qu'est-ce qu'il pouvait mépriser la vie des Sang-Pur ! « Et Malefoy, ça va ? » railla-t-il comme si Teddy en avait eu quelque chose à faire. Il soupira, le cœur lourd. Il n'aimait pas être fâché contre elle, mais il n'y pouvait rien. Son cœur ne cessait de lui en vouloir. Peut-être aurait-elle pu être quelqu'un de bien, au lieu de quoi elle glissait lentement mais sûrement vers les ténèbres. Bientôt elle serait une ennemie, et il se pouvait qu'il ait un jour à lui faire du mal. A moins que ce ne soit elle qui ne doive lui en faire. Pourquoi continuer à chérir cette amitié perdue, alors ? Parce qu'on disait qu'une véritable amitié ne s'effaçait jamais ? La leur avait résisté au temps et au secret, mais pouvait-elle résister à tout ? Lentement, il plongea son regard dans le sien pour la regarder dans les yeux, enfin.
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Cedrella Ollivander
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Cedrella Ollivander

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MessageSujet: Re: she's thunderstorms ≈ (co)   she's thunderstorms ≈ (co) EmptyVen 1 Aoû - 13:25

Comme chaque année, l’été avait été la meilleure période de la boutique du père de Cedrella, puisque c’était durant ces deux mois bénis qu’ils faisaient cinquante pourcents de leur chiffre d’affaire annuel. Mais avec septembre était arrivé la rentrée, et le calme se faisait plus présent dans la petite boutique du Chemin de Traverse. A présent, les clients étaient plus âgés, et perdaient leurs baguettes dans des circonstances plus tragiques que de s’asseoir malencontreusement dessus alors qu’elle trainait sur le canapé. Avec la guerre, le père de Cedrella vendait beaucoup plus de baguettes, et pourtant, jamais un marchant n’avait autant souhaité voir son chiffre d’affaire dégringoler. C’était en tout cas la conclusion à laquelle Cedrella était arrivée en arrivant dans la boutique pour voir son père, l’air plus abattu que jamais. Elle avait aussitôt posé le sac rempli de bois qu’elle ramenait pour apprendre que leur voisin était actuellement chez eux après avoir vécu l’horreur de trouver la marque des ténèbres flottant au dessus de chez lui. Cedrella compatissait, évidemment, mais elle aurait préféré que sa maison ne serve pas de refuge à un homme qui avait du déplaire aux mangemorts. Pour l’instant, elle n’était pas prête à tomber dans un camp ou dans un autre, et elle ne voulait pas être forcée à faire ce choix parce qu’un homme ne savait pas respecter le Seigneur des Ténèbres. Elle ne savait pas si son père était si angoissé pour les mêmes raisons qu’elle, ou si c’était juste l’horreur de voir ce drame frapper si près de chez eux, mais il n’était pas raisonnable d’en parler ici, alors que n’importe qui pouvait rentrer et les écouter. « Ce pauvre homme n’était même pas dans la résistance, ne pas choisir de camp, c’est peut-être encore plus meurtrier, ma fille. » Cedrella, qui était en train de trier son sac de bois, s’arrêta aussitôt, une branche à la main, qu’elle laissa ensuite tomber sans y faire attention. Non, il ne fallait pas que son père ai suffisamment peur pour vouloir prendre parti dans tout cela. Son travail unique le protégeait des mangemorts, et jamais la résistance n’avait semblé lui reprocher quoi que ce soit. S’il choisissait leur côté, il serait aussitôt retrouvé et assassiné, et jamais elle ne le laisserait tomber du côté obscur. « Il ne faut pas choisir de camp parce qu’on a peur sans protection, il faut choisir un camp parce que l’on veut se battre pour ses convictions, pour ce qui est mieux. » Elle s’attendait à ce que son père l’invite à elle-même aller se battre, et de choisir « le mieux », puisque ça lui semble si simple de savoir pour qui se battre, mais au contraire, il semblait vouloir à tous prix éviter le sujet. « Le reste de l’après-midi sera calme, tu peux y aller. » Agacée, Cedrella était alors sortie sans chercher à négocier, c’était inutile, et elle-même ne savait pas ce qu’elle voulait vraiment.

En sortant de la boutique, Cedrella fut surprise par la fraicheur de septembre. Elle marchait dans la rue principale, presque déserte, et cela lui faisait du bien. Sans vraiment savoir pourquoi, elle était furieuse contre son père. Puis, elle sentit une présence derrière elle. Se retournant, elle ne découvrit rien d’autre que le vide, et elle se prit soudain à regretter qu’il n’y ai pas plus de monde. Angoissée, Cedrella se précipita dans le premier magasin qu’elle vit, et se retrouva aussitôt parmi une foule de sorciers. C’était donc là qu’ils étaient tous passés. Rassurée, Cedrella commença à s’amuser des articles sur les étagères, prenant de temps à autre quelque chose dans le creux de ses mains afin de mieux l’observer. Des babioles dont l’utilité était impossible à prouver puisque inexistante pour la plupart, mais l’ambiance du magasin remontait le moral de Cedrella. Au loin, elle aperçut des chapeaux censés rendre invisibles ceux qui les portaient. La demoiselle avait toujours été curieuse de ces objets, et elle décida donc d’aller voir de plus près, le regard fixé sur eux afin de ne pas se perdre dans la foule. Malheureusement pour elle, elle n’était pas la seule à ne pas être très attentive aux personnes autour, et quelqu’un la heurta violemment. S’il ne l’avait pas rattrapé au passage, elle se serait surement étalée au sol. Elle vit des éclats de couleurs changeant, sans pouvoir vraiment distinguer quoi que ce soit dans la vitesse de la collision, mais en le reconnaissant, le choc de l’inattendu fut encore plus important que le choc physique. « Je suis désolé, je ne t'ai pas fait mal ? » Aussi froid qu’il l’était d’ordinaire avec elle depuis qu’elle avait eu l’audace de se fiancer, c’était sur Ted Lupin qu’elle était littéralement tombée. Dans le temps, elle avait réussi à baisser suffisamment sa garde avec lui pour finir par le voir presque comme le frère qu’elle n’avait jamais eu, mais lui n’avait jamais dû avoir beaucoup d’affection pour elle puisqu’il l’avait tout simplement rejetée. Elle aurait voulu lui répondre que si, il lui avait fait mal, mais pas physiquement, juste moralement. Cependant, elle restait sans voix. Elle ne s’était pas préparée à lui reparler de si tôt, étant donné qu’il se donnait beaucoup de peine pour l’éviter ou tout simplement l’ignoré. « Ça faisait un moment qu'on ne s'était pas croisé. Tu as l'air en forme. » Cedrella était étonnée qu’il ne se soit pas déjà éclipsé et qu’il se donne la peine de commencer une conversation civilisée. Malheureusement pour lui, il jouait très mal la comédie, et la demoiselle voyait parfaitement qu’il aurait préféré être n’importe où plutôt qu’en face d’elle. Ses bras croisé en étaient la preuve : il était fermé, il ne voulait plus d’elle ni de son amitié. Cedrella se concentra de toutes ses forces pour ne pas laisser apparaître les larmes rebelles qu’elle sentait vouloir sortir. Clignant rapidement des yeux pour les dissiper, il ne devait pas savoir à quel point il lui faisait mal et à quel point elle avait tenu à leur amitié. « Et Malefoy, ça va ? » S’ils s’étaient croisés sans personne autour d’eux, Cedrella n’aurait pas pu se retenir de le gifler. Il la provoquait, en disant cela. Il mettait volontairement le sujet sur le tapis, et la demoiselle commençait s’énerver. « Oui, ne t’inquiète pas pour lui, il va mieux que jamais. » En réalité, cela faisait plusieurs jours que la demoiselle n’avait pas croisé ledit fiancé, mais Teddy n’avait pas besoin de le savoir, n’est-ce pas ? De plus, quitte à faire semblant d’être polie, autant rentrer dans son jeu. « Et toi, ta famille, tout le monde va bien ? » A vrai dire, même si elle voulait paraître insensible, Cedrella espérait vraiment que tout allait bien pour eux, elle tenait encore à son ami, même si celui qu’elle appréciait semblait avoir disparu, et pour l’instant, elle ne se voyait pas lui souhaiter le moindre malheur, il y en avait déjà tellement. Enfin, lorsqu’il plongea son regard dans le sien, Cedrella se sentit vulnérable, comme autrefois lorsqu’il était venu à son secours alors qu’elle n’était qu’une inconnue. Perdre son ami lui faisait vraiment mal au cœur, mais elle ne pouvait pas l’obliger à comprendre ses choix.
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Teddy Lupin
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Teddy Lupin

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MessageSujet: Re: she's thunderstorms ≈ (co)   she's thunderstorms ≈ (co) EmptyMer 6 Aoû - 22:37


real friendship never die.


« Oui, ne t’inquiète pas pour lui, il va mieux que jamais. » L’homme se mordit la lèvre et acquiesça d’un air faussement intéressé. La conversation était quelque peu embarrassante. Teddy n’aimait pas ça. Il pouvait tout aussi bien y couper court et s’en aller sans demander son reste. Mais au fond, Cedrella lui manquait plus qu’il ne l’aurait cru. Si elle n’avait pas été fiancée à son foutu cousin … Il n’arrivait pas à s’enlever cette idée de la tête. Scorpius, le seul membre de sa famille en ce monde, à côté de qui il n’était rien. Il haïssait ce garçon de toutes ses forces. Cedrella savait-elle seulement qu’il existait entre eux un quelconque lien de parenté ? Certainement pas, tous deux ne le criaient pas sur tous les toits. Ted ne trouvait pas spécialement flatteur d’être lié aux Malefoy de près ou de loin, certainement à cause d’idées préconçues à leur sujet, ou parce qu’ils avaient fait de sa grand-mère Andromeda une risée, avant de participer allègrement à son exhérédation et de faire de sa branche, les parias de la famille Black. Teddy aurait pu expliquer tout ça à Cedrella, mais à quoi bon ? Il n’aimait pas être plaint, et quand bien même elle ne le ferait pas, Scorpius n’avait pas de rapport avec ce qui était arrivé. Teddy avait simplement décidé qu’il lui en voudrait au même titre que les autres. « Et toi, ta famille, tout le monde va bien ? » Cedrella avait l’air aussi indifférente qu’on pouvait l’être, mis à part peut-être ses yeux brillants. L’était-elle vraiment, ou faisait-elle semblant, comme lui ? Ted se mordit brièvement la lèvre en décroisant les bras pour enfoncer ses mains dans ses poches. Il réfléchit un instant, le cœur lourd : de famille, il n’en avait plus. Sauf ce foutu garçon qu’elle allait épouser. Mais Cedrella faisait très certainement allusion aux Potter ou aux Weasley. Il acquiesça tout aussi brièvement et répondit, tandis que ses cheveux et ses yeux s’assombrissaient à vue d’œil : « Oui, ils vont bien. Je crois. Vu que je passe le plus clair de mon temps à Poudlard, je ne les vois pas beaucoup. » Pourquoi se sentait-il obligé de raconter tout ça ? Après tout, la jeune femme devait s’en moquer pas mal. Autrefois, ça l’aurait peut-être intéressé, mais les choses avaient changé. Il s’efforça de ramener la couleur de ses cheveux à la normale en sentant quelques regards posés sur lui. Les métamorphomages étaient de véritables phénomènes de foire. Teddy grogna quand il fut bousculé : ils étaient à l’étroit, ici. Raison de plus pour esquiver Cedrella et prendre la fuite. Mais ses pieds refusaient de lui obéir. « Hmm … Et toi, le boulot ? Tu as un travail important et minutieux, tu dois être fière. » Sous couvert de cet échange de propos d’une banalité affligeante, Ted s’intéressait réellement à ce qu’elle devenait. Peut-être pour s’assurer qu’elle allait bien. Ça lui suffirait, de le savoir. Ça lui suffirait pour avancer et ne plus penser à elle ; ah, vraiment ? L’image de cette petite fille aux yeux bleus et au sourire ravageur resterait toujours ancrée dans sa mémoire. Avec sa cravate vert et argent, ses remarques acerbes, entourée de gryffondors de son âge à lui qu’il avait gentiment envoyés bouler. Pourquoi avait-il voulu aider cette gamine, ce jour-là ? Parce qu’il s’était autrefois senti comme elle, perdu face à une situation inextricable qui semblait ne pas avoir d’issue ? Quoi qu’il en soit, Ted regrettait beaucoup : s’attacher aux gens, ça leur donnait le moyen de vous blesser, de se jouer de vous. En la regardant, ce jour-là, c’était très douloureux. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » demanda-t-il alors en jetant un coup d’œil autour de lui, dans la boutique. La plupart des gens venaient certainement pour s’y amuser, comme lui. Pour passer le temps. Mais Cedrella n’était pas le genre de personne qu’il imaginait jouer avec ces babioles insensées. Pourtant, il ne la connaissait pas aussi bien qu’il l’aurait cru. « D’ailleurs, je te retiens, mais tu as peut-être mieux à faire … » conclue-t-il avec un sourire qui se voulait nonchalant et inintéressé. Teddy commençait à être agacé par cette situation plus qu’embarrassante, par les gens qui la bousculaient elle, et par ceux qui le bousculaient lui. C’était fatigant. Le loup qui sommeillait en lui détestait les endroits bondés : il avait besoin d’espace, de silence, de calme. Ce genre de mise à l’épreuve le rendait fou. Son cœur battait vite, son regard devenait fuyant … Mais étrangement, Ted voulait rester auprès de Cedrella. Se rattacher à cette fille devenue adulte, qui un jour avait été comme une sœur. Il était adulte, et les vieilles querelles ne pouvaient pas rester sans explications. C’était ce qu’il avait compris au sujet de bon nombre de personnes de son entourage. Il comptait plus difficilement le nombre d’ennemis qu’il s’était fait au cours de ces années que le nombre d’amis. « … A moins que tu aies un peu de temps pour marcher avec moi. » conclue-t-il en plongeant son regard dans le sien avec un mélange de froideur et de douceur. Teddy était un paradoxe à lui tout seul. S’éloigner pour mieux se rapprocher, se rapprocher pour se jeter davantage. Vouloir s’éloigner, proposer de rester. Rester, proposer de s’éloigner. Les rapports humains lui semblaient bien plus compliqués que n’importe quel sort magique, ou que n’importe quelle potion qu’il avait jusqu’alors préparé.
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Cedrella Ollivander
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MessageSujet: Re: she's thunderstorms ≈ (co)   she's thunderstorms ≈ (co) EmptySam 9 Aoû - 14:56

D’un point de vue extérieur, leur rencontre devait avoir l’air d’être tout ce qu’il y avait de plus normal. Juste deux vieux amis qui échangeaient de simples banalités. Cedrella se demandait si leur gêne commune était visible. En réalité, elle avait l’impression qu’ils étaient seuls au monde, comme dans une bulle, ce qui était étrange, puisqu’ils étaient en plein milieu du passage et qu’ils étaient sans cesse bousculés par divers passants avides des objets vendus. En faisant un effort pour garder son regard vers Teddy, Cedrella ne put s’empêcher de remarquer l’assombrissement bien visible de ses cheveux et de ses yeux, et elle se sentit coupable d’avoir posé cette question. Elle n’avait pas voulu lui faire du mal, pourtant. Ou alors elle l’avait voulu sans vraiment en être consciente. Dans tous les cas, elle s’en voulait, à présent. « Oui, ils vont bien. Je crois. Vu que je passe le plus clair de mon temps à Poudlard, je ne les vois pas beaucoup. » Elle était triste pour lui, elle-même supportant plutôt mal d’être séparée des siens. L’existence de Teddy lui semblait soudain solitaire, même s’il devait voir beaucoup de monde à Poudlard, et elle s’en voulait de ne pas avoir été là pour lui, de ne plus l’être. Cedrella tenta de se reprendre, ce n’était pas sa faute à elle, après tout, c’était lui qui l’avait rejeté sans vraie raison. Elle comprenait qu’en temps de conflit, il était difficile de faire confiance à ceux qui fréquentaient « l’autre camp », mais après toutes ses années, il aurait pu ne pas la rejeter comme une vieille chaussette, tout de même ! « Hmm … Et toi, le boulot ? Tu as un travail important et minutieux, tu dois être fière. » Cedrella aurait presque eu l’impression que Teddy recommençait à s’intéresser à elle, mais c’était ridicule, n’est-ce pas ? Pourquoi restait-il face à elle, à simuler une amitié perdue ? Elle était perdue, elle aussi, et ne trouva rien d’autre à faire que d’acquiescer. Oui, elle était fière de son travail, et il le savait déjà, pas besoin de s’éterniser là-dessus. Elle lui avait souvent confié ses craintes de ne pas être à la hauteur du travail de son père, et elle aurait aimé pouvoir lui annoncer que son père envisageait de lui laisser la boutique à elle seule plusieurs jours par semaine pour qu’elle commence à se débrouiller seule, mais elle doutait que cela l’intéresse encore. A son grand frère de cœur, elle l’aurait dit, mais il ne l’était plus, à présent, à quoi bon faire semblant ? « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Là encore, Cedrella se contenta de répondre d’un haussement d’épaules neutre. Il serait gênant pour elle d’avouer qu’elle s’était simplement enfuie en courant de la rue tellement la peur lui nouait l’estomac. Et puis, pourquoi lui posait-il cette question ? Elle le dérangeait à ce point là, pour que sa seule présence semble le rendre malade ? Une nouvelle fois, elle cligna rapidement des yeux afin d’empêcher ses larmes rebelles de venir inonder la boutique. « D’ailleurs, je te retiens, mais tu as peut-être mieux à faire … » Et voilà, il prenait doucement congé d’elle. Bien sûr, malgré tout, il restait Teddy, alors il devait vouloir que la décision de partir vienne d’elle. Ou alors elle l’empêcher simplement de continuer son tour du magasin. Cedrella ne s’était jamais autant sentie de trop qu’en cet instant, et elle aurait donné n’importe quoi pour disparaître sous le plancher. Non, elle n’avait rien de mieux à faire, vraiment rien. Son père l’avait gentiment mise à la porte pour la journée, mais comment l’avouer à Teddy ? « … A moins que tu aies un peu de temps pour marcher avec moi. » L’étonnement l’obligea à remonter à nouveau son regard jusqu’au visage du jeune homme, dans l’espoir vain de deviner ce qu’il pensait réellement en cet instant, mais elle n’aurait su trancher si c’était toujours le même dégoût ou si pour une fois, il ressentait le regret du passé. « En vérité j’ai tout mon temps, mon père m’a mise dehors. » Un brin de malice dans son sourire faussement triste, Cedrella espérait qu’il reconnaitrait sa façon de toujours exagérer les événements, et qu’il ne la prendrait pas pour une ratée rejeté par son propre père. Elle se dirigea ensuite vers la sortie du magasin, et arrivée devant la porte, elle ne put s’empêcher de lancer un regard en arrière, juste pour vérifier qu’il la suivait et qu’il n’en avait pas profité pour lui fausser compagnie. Sa présence la rassura, et elle n’avait plus si peur des ruelles quasi désertes. « Si j’étais dans le magasin, c’est parce que tout à l’heure, j’ai ressenti une présence dans la rue, mais il n’y avait personne. J’ai eu peur. » Cedrella ne savait pas vraiment pourquoi elle lui racontait cela, il s’en moquait sûrement, ou alors il allait profiter de l’occasion pour l’attaquer sur Scorpius. Elle craignait les deux tout autant. Elle avait failli rajouter qu’à présent, elle n’avait plus peur, mais elle ne voulait pas qu’il se sente obligé de rester avec elle. D’ailleurs, en lui proposant de marcher, il avait peut-être espéré qu’elle refuse. Trop tard, à présent. C’était étrange de se dire qu’elle arrivait plus facilement à lui parler à l’époque de Poudlard, où ils cachaient leur amitié à cause de leurs maisons. Elle n’était qu’une enfant à l’époque, ce qu’elle racontait lui paraissait sans conséquence. A présent, c’était plus difficile. « Ça change, à Poudlard ? » Cedrella était un peu nostalgique de cette époque où elle pouvait encore se permettre d’être insouciante. Bon, d’accord, elle l’était toujours, et elle avait bien dû manquer de se faire embrochée par deux licornes depuis le début de la semaine, mais il y avait des ennemis plus dangereux, dehors, qui faisaient qu’elle n’osait pas parler de ce qu’elle voudrait. Elle aurait voulu lui dire que ça ne changeait rien, qu’elle n’était pas devenue une Mangemorte, et que Scorpius ne l’était même pas lui même, mais elle avait trop peur pour aborder le sujet, et trop peur de ce qu’il pourrait lui répondre.
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Teddy Lupin
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MessageSujet: Re: she's thunderstorms ≈ (co)   she's thunderstorms ≈ (co) EmptyDim 17 Aoû - 20:47


real friendship never die.


« En vérité j’ai tout mon temps, mon père m’a mise dehors. » L’ombre d’un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme, ce qui en arracha un à Teddy aussi, un peu contre son gré. Il savait qu’elle exagérait, qu’il lui avait simplement proposé de sortir. Cedrella se plaisait à dramatiser certaines situations, comportement qui l’amusait, autrefois. La jeune femme tourna les talons pour quitter le magasin. Ted la suivit, alors qu’il aurait pu prendre la fuite. En profiter pour quitter les lieux, transplaner, reprendre sa vie là où elle s’était arrêtée avant que Cedrella ne croise sa route, quelques minutes plus tôt. Son instinct protecteur qui sommeillait en lui à l’égard de la demoiselle s’était réveillé, visiblement. « Si j’étais dans le magasin, c’est parce que tout à l’heure, j’ai ressenti une présence dans la rue, mais il n’y avait personne. J’ai eu peur. » Ted fronça les sourcils et regarda autour d’eux, à la moindre trace de personne suspecte. Sauf qu’à présent, n’importe qui était suspect. Même le plus innocent et le plus doux des visages. « Ça change, à Poudlard ? » La voix de Cedrella le sortit de ses pensées et ses prospections silencieuses. Teddy enfonça ses mains dans ses poches et fit quelques pas, avant d’acquiescer. Que pouvait-il dire ? Que devait-il dire ? Pouvait-il avoir confiance en elle ? Il n’en était pas certain. Elle allait se marier avec Scorpius Malefoy. Mais après tout, Ted ne dévoilerait pas de secrets existentiels, il ne ferait que rapporter ce qu’il constatait. « Et bien … Les élèves sont encore plus sectaires qu’autrefois. Le ravin entre les Purs et les autres s’est encore creusé, et nous avons régulièrement à régler des flots de violence. » Il soupira et baissa la tête, fatigué. Cette ambiance devenait étouffante, insupportable. Comment pouvaient-ils se comporter ainsi, à Poudlard ? Ils n’étaient des enfants, qui auraient dû avoir pour simples préoccupations leurs notes, leurs amis, l’amour, l’apprentissage de la vie. « Enfin, tu sais ce que c’est. » ajouta-t-il en haussant les épaules. Il regretta immédiatement ses paroles : Cedrella était la représentation même de tout ce contre quoi il se battait à l’école : sang-pur, conservatrice, serpentard. Ted se mordit la lèvre et n’insista pas. Inutile d’empirer les choses dans l’état dans lequel elles se trouvaient déjà. Il retrouva le silence et marcha ainsi en regardant autour d’eux. Sa présence avait quelque chose d’apaisant. Elle l’avait toujours été, même quand ils étaient obligés de se cacher pour pouvoir passer du temps ensemble. Ce qui serait à nouveau le cas, bientôt, quand elle aurait la bague au doigt. « C’est certainement la dernière fois que nous pouvons parler de la sorte. Il y a peu de chances que Malefoy te laisse te promener avec moi. » Teddy esquissa un sourire moqueur. Il se plaisait à imaginer la tête que ferait son cousin s’il le savait en train de marcher avec sa future épouse dans les rues du village. « Mais sache que, malgré tout ce qu’il s’est passé et même si je t’en voudrai toujours de l’épouser, tu peux venir me voir si lui ou n’importe qui d’autre te fait du mal. Même si nous serons ennemis à partir du moment où tu auras cette foutue bague au doigt. » Ted arrêta de marcher et planta son regard clair dans le sien. « Tu le sais, n’est-ce pas ? » Bien que tous les deux soient à présent incapables de parler comme autrefois et que la présence de l’autre soit devenue quelque peu embarrassante, Cedrella n’en restait pas cette petite fille qu’il avait chérie et protégée. Elle était quelque part, derrière ce regard bleu et ce sourire ravageur. Quelque part derrière ces idéaux préconçus, coulant dans les veines de ce sang trop pur. Et jamais Ted ne tolèrerait qu’on lui fasse du mal, parce qu’il aimait toujours cette petite fille. Même si elle semblait bien loin. Le jeune homme esquissa un très bref sourire et reprit sa route d’un pas lent. A ses côtés, il baissait trop la garde, ne faisait plus vraiment attention à ceux qui les entouraient. L’esprit rempli de souvenirs qui l’envahissaient comme un poison, Teddy oubliait d’observer le comportement des gens. Le moindre mouvement suspect, le moindre regard de travers. Depuis qu’Avery l’avait prévenu que son père voulait lui faire la peau, Ted se méfiait de tout le monde. N’importe qui, sous sortilège d’Impero, pourrait s’attaquer à lui. Il en devenait presque paranoïaque. Néanmoins, être aux côtés d’un Sang-Pur apportait indéniablement une protection rassurante et suffisante, pour le moment. Il savait pourtant que Cedrella n’aurait aucune intérêt à le protéger si les choses tournaient mal, et il ne voulait pas qu’elle le fasse, de toute façon. Pourquoi avait-il fallu qu’il pense à Avery dans un moment pareil ? « Est-ce que tu as des nouvelles de ta sœur ? » demanda-t-il alors, pour changer de sujet. Teddy était sans doute plus proche de sa sœur qu’il ne l’était d’elle, ne serait-ce que par leurs âges rapprochés. Il ne se cachait pas pour la côtoyer, même si la pureté du sang faisait toujours tâche dans le décor. Qu’est-ce que Lupin pouvait détester les Sang-Pur ! C’était une haine viscérale, venue de sa plus tendre enfance. Ses parents étaient morts pour que règne la paix, paix détruite par des Sang-Pur et autres Mangemorts. Il était orphelin, à cause d’eux. Ils le dégoutaient tous, sauf peut-être les Weasley qui ne faisaient pas de mal à une mouche. Encore une fois, ses pensées se tournèrent vers Idryss Avery. Quel gâchis qu’elle soit l’un d’eux.
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Cedrella Ollivander
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MessageSujet: Re: she's thunderstorms ≈ (co)   she's thunderstorms ≈ (co) EmptyLun 25 Aoû - 13:45

La question de Cedrella était tout ce qu’il y avait de plus ordinaire, et pourtant, la réponse tardait, comme si Ted choisissait soigneusement ses mots dans sa tête, comme s’il y avait là des secrets à cacher, des secrets qu’elle n’était plus digne d’entendre. Les choses avaient-elles donc changé à ce point ? Elle n’en pouvait plus d’être ainsi traitée en ennemie, elle n’avait pas choisi son camp, et jamais elle ne blesserait son ami, même si elle doutait de plus en plus de pouvoir le qualifié  ainsi. Après tout, s’il voulait la guerre, pourquoi lui refuser ? « Et bien … Les élèves sont encore plus sectaires qu’autrefois. Le ravin entre les Purs et les autres s’est encore creusé, et nous avons régulièrement à régler des flots de violence. » Il marqua une courte pause avant d’ajouter : « Enfin, tu sais ce que c’est. » Oui, Cedrella était bien placée pour savoir ce que c’était, puisqu’elle même n’était pas le genre à rester loin de ces histoires là. A Poudlard, elle n’avait jamais caché ce qu’elle pensait, mais même si transmettre la pureté de son sang était important pour elle, jamais elle n’allait attaquer des sang-mêlés ou même des nés moldus sans raison. Elle n’était pas comme cela, et il le savait, au fond, il était tout de même le premier à qui elle avait confié que ses clients préférés étaient les nés moldus ! Mais non, il devait avoir oublié. Ou alors, il préférait oublier, pour mieux la haïr. Pour mieux l’abandonner. « C’est certainement la dernière fois que nous pouvons parler de la sorte. Il y a peu de chances que Malefoy te laisse te promener avec moi. » Cedrella était sur le point de lui demander si ça allait lui manquer lorsqu’elle se ravisa, la réponse ferait sans doute trop mal. De toute façon, elle parlerait à qui elle voudrait, et quand elle le voudrait, son accord avec Scorpius n’avait rien à voir là dedans, il n’avait d’importance que celle que Teddy lui donnait. Il n’avait jamais interdit à Cedrella de lui parler. Enfin, il ne savait pas non plus qu’ils avaient pour habitude de le faire, mais même, les choses évoluaient, même chez les sang-purs, et elle ne se laisserait pas faire, si un jour elle avait une raison de se battre pour cela. « Mais sache que, malgré tout ce qu’il s’est passé et même si je t’en voudrai toujours de l’épouser, tu peux venir me voir si lui ou n’importe qui d’autre te fait du mal. Même si nous serons ennemis à partir du moment où tu auras cette foutue bague au doigt. » Si elle s’était écoutée, Cedrella aurait pu se réfugier dans les bras protecteur de Ted, comme autrefois, mais elle se retint à la dernière seconde, bouleversée par ses paroles, si bien qu’elle mis quelques instants à réaliser qu’il s’était arrêté, la forçant à se retourner vers lui. A nouveau, leurs regards se rencontraient, et enfin elle avait l’impression de voir celui auquel elle tenait tant. « Tu le sais, n’est-ce pas ? » Elle acquiesça, des sanglots dans la gorge. Elle ne voulait pas être son ennemie, et jamais elle ne pourrait lui faire du mal. C’était l’une des seules choses dont elle était sûre, même si en ce moment, elle doutait de tout. « Est-ce que tu as des nouvelles de ta sœur ? » Il avait recommencé à marcher, terminant ainsi la conversation avant même qu’elle n’ait vraiment commencée. « Non, elle n’a pas répondu à mon dernier hibou, mais elle est trop intelligente pour se faire prendre par les mangemorts, c’était toujours elle qui nous cachait, lorsqu’ils venaient. » Elle n’était pas prête à le laisser croire qu’elle allait devenir une Mangemorte, elle n’était pas de ce bord là, pas encore, tout du moins. Cedrella ne savait pas si son futur mariage impliquerait un jour de servir Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, mais pourquoi se battrait-elle pour des amis qui la rejetaient pour de simples fiançailles ? Peut-être que Teddy lui en voudrait toujours pour ses choix, mais il n’était pas le seul à être en colère, elle aussi, elle avait été déçue de celui qu’elle voyait comme le frère qu’elle n’avait jamais eu. « Nous ne servons pas leur cause, tu sais, on ne fait qu’essayer de survivre. » N’était-ce pas ce que tout le monde essayait de faire, par les temps qui courent ? Elle était peut-être de sang-pur, mais elle n’était pas en sécurité pour autant. Si elle refusait d’obéir, elle subirait sans nul doute le même sort que n’importe qui. Mais si elle rejoignait l’Ordre, elle serait rejetée à cause de la pureté de son sang, alors que fait ? Rien, elle n’avait aucune option devant elle, à part épouser son meilleur ami. Renoncer à l’amour, c’était mieux que de renoncer à la vie. « Nous n’étions pas obligés de devenir des ennemis, c’est toi qui a fait ce choix. » Cette fois, c’était elle qui avait pris l’initiative de s’arrêter, et elle n’avait plus peur de le regarder dans les yeux, cherchant à deviner ce qu’il pensait vraiment, ce qu’il pouvait bien ressentir. Elle s’efforçait de cacher l’affection qu’elle portait encore à ce garçon qu’elle avait toujours considéré comme son sauveur, elle ne voulait pas passer pour faible. Quitte à devenir son ennemie, elle préférait qu’il se croit haï que regretté, cela serait mieux pour eux deux.
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Teddy Lupin
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MessageSujet: Re: she's thunderstorms ≈ (co)   she's thunderstorms ≈ (co) EmptyDim 31 Aoû - 19:52


real friendship never die.


« Non, elle n’a pas répondu à mon dernier hibou, mais elle est trop intelligente pour se faire prendre par les mangemorts, c’était toujours elle qui nous cachait, lorsqu’ils venaient. » Ted se mordit la lèvre. Il espérait sincère que son aînée aille bien. Les Ollivander étaient importants dans le monde des sorciers, leur influence étant indiscutable. « Nous ne servons pas leur cause, tu sais, on ne fait qu’essayer de survivre. » Teddy leva les yeux au ciel. C’était ce qu’ils disaient tous pour se justifier d’être proches des Mangemorts. La vérité, c’était qu’ils avaient la trouille. Lui aussi avait peur, chaque jour qui passait. Il était terrifié à l’idée que le lendemain n’arrive jamais. Mais il avait décidé de se battre pour ce en quoi il croyait, plutôt que d’être lâche. « Nous n’étions pas obligés de devenir des ennemis, c’est toi qui a fait ce choix. » Ted jeta un coup d’œil à Cedrella qui s’était arrêtée. Il se retourna pour lui faire face et se rapprocha d’elle, le cœur serré. Doucement, il passa une mèche de ses cheveux derrière son oreille et soupira. Ses cheveux et ses yeux s’assombrirent un peu, en même temps que son humeur. « Le jour où tu auras à faire le choix entre lui et moi, tu le choisiras lui. Ce sera plus facile si nous sommes ennemis, non ? » C’était une façon comme une autre de la protéger, et de se protéger lui. Sa main glissa sur sa joue qu’il caressa du bout des doigts avec tendresse. « Ca ne rend pas les choses plus faciles. Je t’avais promis d’être toujours là pour toi et de te protéger, ce que je ferai. Mais si tu te dresses devant moi, si tu deviens un mangemort, je ferai ce que j’ai à faire. C’est la guerre, Cedrella. » murmura Ted, qui se pencha vers elle pour déposer ses lèvres sur son front. Il aurait rêvé que cette fille soit sa sœur. Pouvoir grandir à ses côtés, se disputer et rire avec elle, la surprotéger. Menacer les garçons qui l’auraient approchée de les tuer s’ils la rendaient malheureuse, l’engueuler si elle obtenait des mauvais résultats et surtout, être là pour elle aujourd’hui encore. Ça lui aurait permis de ne jamais s’éloigner de Cedrella. Il la relâcha et croisa ses bras sur son torse. Ils ne pouvaient pas se montrer trop affectueux l’un envers l’autre en public, quand bien même il désirait ardemment la serrer contre lui, lui demander pardon, la supplier de ne pas épouser Scorpius. Lui faire prendre conscience qu’elle pouvait encore faire les bons choix, qu’il n’était pas trop tard. « Tu aurais pu avoir ta place parmi nous, à l’Ordre. » murmura Teddy, dont les cheveux et les yeux retrouvèrent lentement leur couleur naturelle. Il baissa les yeux et enfonça ses mains dans ses poches. La vie était un beau gâchis en règle générale. Le monde marchait sur la tête et rien n’arrivait comme il l’aurait fallu. Les amitiés se faisaient et se défaisaient trop facilement. Pourquoi fallait-il que la guerre dure depuis si longtemps ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas connaître la paix qu’ils convoitaient depuis si longtemps ? Tant de questions auxquelles Ted ne trouvait pas de réponses. « Si les choses avaient été différentes, j’aurais pu tenir ma promesse. Nous n’aurions pas eu à nous cacher à Poudlard, et aujourd’hui nous notre sujet de conversation le plus fâcheux serait le travail. » Teddy esquissa un sourire amusé et triste à la fois. Il lui semblait que tous ceux qu’il aimait lui échappaient les uns après les autres, à moins qu’il ne les rejette sciemment pour ne pas avoir à souffrir. En temps de guerre, mieux valait avoir des alliés que des amis. Les perdre était moins douloureux. « Mais je sais que tu t’en sortiras très bien sans moi. Tu es une femme forte et courageuse, Cedrella. Ne prend pas les mauvaises décisions, prouve que tu as de la valeur, montre ce que tu vaux. Ne laisse personne te dicter ta conduite. Tu n’as pas à t’écraser pour sauver ta peau ou celle des tiens. C’est chacun pour sa gueule. » C’était facile à dire pour lui qui n’avait plus un seul membre de sa famille en vie, en dehors de Drago et Scorpius Malefoy. Mais les Potter étaient aussi sa famille. Et Ted ferait n’importe quoi pour eux, même pour Albus avec qui c’était tendu depuis toujours. Chacun réagissait différemment face au danger et aux difficultés de la vie. Il ne pouvait que lui conseiller de se battre plutôt que de fuir, mais à quoi bon ? Cedrella ne craindrait plus rien quand elle serait devenue la femme de Malefoy. Elle serait princesse, reine, enviée et protégée de tous. Quelque part, ce n’était peut-être pas une mauvaise chose pour elle, bien que Teddy ne le cautionne vraiment pas.
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