Jusqu’à ce que le soleil se lève à l’Ouest et se couche à l’Est, jusqu’à ce que les rivières soient asséchées et que les montagnes frémissent au vent tels des feuilles...

Quand tu es née, tu avais un petit nez fin. Tes yeux brillaient de mille feux quand ils se sont ouverts. Ton cri jaillissait dans la pièce et tes parents étaient heureux. Jamais on n'eu pu les voir aussi heureux de toute leur vie de sorcier. Bill Weasley s'était empressé de te porter dans ses bras et de te couvrir d'un drap tricoté par Molly Weasley, ta merveilleuse grand-mère. Fleur fermait les yeux, endormie par cet effort insurmontable qu'est de mettre au monde un enfant béni. Oui, tu es béni. Béni par le ciel, le soleil, l'air, le vent, la terre, la nature et tous ceux qui ont aimé tes parents avant ton arrivée. Bill t'avait déposé dans un berceau construit de ses propres mains. Les draps semblaient être presque en soie, tellement ils étaient doux, soyeux, apaisants. Dans un soupir, le bébé que tu étais, s'endormait doucement, tenant la main énorme de ton père dans la sienne, si petite et fragile. Ta naissance était le moment le plus magique que tes parents eurent vécus. A l'extérieur de la chambre, ta famille attendait. Tu étais une fille. Ils étaient heureux. Bientôt, on entendait les rires et le fracas des verres dans la cuisine. Ils fêtaient ta venue au monde.

Everything could happen between now and never.

Ton père te racontait tout de la vie avant la magie noire et les mange morts. Tu adorais l'écouter, comme tu adorais regarder ta mère qui préparait tes cookies préférés. Quand tu es arrivé à Poudlard pour la première fois, tu te demandais où était ta place. Si gryffondor t'accueillerait, ou si tu étais destiné aux serpentard. Cela t'effrayais légèrement, mais tu étais courageuse et forte. Cela ne t'empêcherais pas d'avancer, de grandir, devenir une magnifique femme. Car c'est ce que tu te promettais de devenir plus tard. Tu as souvent voulu suivre les pas de ton père et voyager à la recherche de nouveautés. Tu as vite changé d'avis en découvrant les dangers de la vie pendant les cours de sortilèges, de défense et même de potions. Tu adorais découvrir de nouvelles choses, des sortilèges, des animaux magiques, des potions. Tu avais pris goût à tout cela. Une vraie petite miss-je-sais-tout. Un peu comme ta tante Hermione, mais en moins forcenée. Tu réussissais tout de même à t'amuser. D'ailleurs, quand tu ne travaillais pas, c'était ce que tu adorais faire. T'amuser. Montrer au monde comment tu pouvais rire aux éclats après un verre de bièreaubeurre ou de whisky pur feu. Tu étais fanatique des farces et attrapes de ton oncle Georges. Tu étais la première a pouvoir tester les nouvelles idées saugrenus de celui-ci d'ailleurs.

L’amour est un poison. Un poison certes délicieux, mais qui n’en est pas moins mortel.

A Poudlard, tu as découvert ce qu'était ton talent. Celui d'être une demi-velane. On dit des vélanes qu'elles manipulent facilement les hommes. Il s'est avéré vrai. Tu appréciais jouer de ce talent, au début, surtout pour écraser tes ennemis de serpentard. Mais, au fur et à mesure que passait les jours et les années, tu commençais à t'en languir. Tu ne savais si tu aimais cet homme là ou l'autre qui se trouvait plus loin. Eux, ils te voyaient et bavaient littéralement en te voyant. Ça finit par te dégoûter. Ton meilleur ami commença à devenir comme eux. Et là, tu compris qu'il fallait agir rapidement. Tu l'embrasses un jour, sur les quais de la gare neuf trois quart. Tu ne ressentis absolument rien. Lui, tu ne lui as jamais demandé. Tu lui as juste promis que vous seriez les meilleurs amis du monde pour la vie et que rien ne vous séparera. Rien ni personne. A partir de là, tu devins plus distante avec les hommes. Tu ne voulais leur faire du mal. Tu ne voulais les soudoyer et les aplatir comme des crêpes. Tu te demandais souvent comment ta mère et ton père sont tombés amoureux, comment ta mère a su que Bill était le bon. Tu n'as jamais pu lui poser la question. Trop bornée et timide pour cela.

When you play a game of thrones, you win or you die.

Tu as trente-deux ans. Tu es blonde, magnifique. Tu as tout pour toi. Il te manque juste quelque chose. : l'amour. Tu ne sais pas tellement ce que c'est, mais quand tu vois tes parents, tes oncles et tantes, et même t'es cousins... Tu les envies. Tu aimerais connaître la même chose. Tu es l'aînée de tous et la seule qui n'a pas de petit ami qui fait battre ton petit cœur. En tant que rédactrice à la gazette des sorciers, tu es très occupée. Tu rencontres beaucoup de gens. Tu les écoutes, eux et leurs vies toutes différentes les unes des autres. Cela te fait oublier un instant que toi aussi tu aimerais vivre l'amour et t'enfuir loin dans les bras d'un homme. C'est beau de rêver en ces temps troubles. C'est beau d'espérer. Car si l'on n'espère pas, rien ne viendra en retour. L'espoir fait vivre. Et un jour, l'ordre du phœnix dont tu fais partie, vivra et vaincra, comme toi tu trouveras l'amour. Peut être que cette bataille qui n'est pas sans embûches, rapportera le bonheur. A toi.

" Bonjour. Mademoiselle Weasley ? Oui, la fille de Bill et Fleur Weasley. Alors. Vous êtes rédactrice maintenant ? magnifique. Que pensez vous a intégrer un meilleur journal que celui que vous dirigiez ? Non ? Pas envie de dire du mal des plus gentils ? "

" Sans façon. Je suis fidèle à la gazette, croyez moi. Nous le sommes tous. Allez voir ailleurs, je vous prie. "

On t'en a fait des offres. Mais ces pourritures, tu les vaincras. Pourquoi aller chez l'ennemi quand tu vis une vie paisible dans ton petit coin de paradis à Pré-au-lard ? Luna Scamander, autrefois Lovegood, t'as même réclamée. Tu es célèbre comme journaliste-rédactrice.