(+) Enfant, la lecture était un de mes passes-temps favoris. J'adorais me cultiver, en apprendre toujours plus. Une véritable Serdaigle dans l'âme. A telle point que j'étais persuadée que j'allais rejoindre cette maison une fois à Poudlard. (+) Le Quidditch est une autre de mes passions. Manque de chance pour moi, je n'ai jamais été une virtuose sur un balai. Pendant un moment, je voulais absolument passer les sélections pour entrer dans l'équipe de Serpentard mais, je me suis fait une raison. En attendant, je suis une incollable sur le sujet. (+) Je suis très porté sur ma famille que ce soit mes parents, mon frère ou ma soeur, j'essaye de ne pas les décevoir. Ils sont tellement importants pour moi. Je pourrais faire n'importe quoi pour eux. C'est un fait. Je suis fière d'être une Malefoy, qu'importe ce que les gens en disent. (+) Je suis une battante, je ne renonce jamais. Reculer devant l'adversité, ça ne me correspond pas du tout. Je refuse de choisir la facilité pour me sentir mieux dans ma peau. J'aurais tellement de mal à me regarder dans une glace si j'arrivais à de telles extrémités. Même si intérieurement, je suis morte de trouille, je ne le montre pas. J'ai sûrement un côté Gryffondor en moi. (+) A première vue, je donne l'image d'une fille angélique et adorable. Détrompez-vous. Je ne mâche pas mes mots. Quand j'assiste à quelque chose qui ne me plaît pas, je n'hésite pas à le faire savoir. Amis, famille... Tout le monde a le même traitement. Je passe rarement par des chemins de traverses. (+) Je ressens, parfois, le besoin de me réfugier dans des coins tranquilles pour méditer ou juste pour me calmer suite à une trop forte émotion. A Poudlard, j'aimais bien me rendre au lac quand il n'y a avait pas grand monde dans le coin ou la tour d'astronomie. C'est une manière pour moi de garder le contrôle en quelque sorte. (+) J'adore tout ce qui est sucré. Encore aujourd'hui, j'ai tendance à faire une razzia sur les friandises dans les magasins comme Honeydukes. Petite, je collectionnais les cartes de chocogrenouilles et sans me vanter, ma collection est assez impressionnante. En conséquence de ce régime peu conseillée, je maintiens l'équilibre en me dépensant énormément. Duel, course d'endurance... Un vrai parcours du combattant, comme si je me préparais à devenir Auror.


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que pensez-vous de la valeur du sang ? Contrairement à ce que certains pourraient croire, je suis loin de sélectionner mes amis selon leurs sangs. L'idée de fréquenter des sang-mêlés ou même des nés-moldus ne me fait pas crier d'horreur. Mes parents n'ont jamais cherché à nous convaincre que les sangs-purs étaient l'élite et que le reste du monde sorcier n'était que de la merde indigne de notre attention. Je suis plutôt tolérante à ce sujet. J'ai conscience que ma conduite peut être désapprouvée par les puristes qui tiennent à leurs traditions archaïques ou les extrémistes plus connu sous le nom de mangemorts pour la majorité. Peu m'importe, je ne veux pas suivre des idées que je ne rejoins pas. Certes, je suis fière d'être une sang-pur. J'éprouve une immense satisfaction à savoir que ma famille a toujours le sang-pur malgré les siècles qui passent. D'ailleurs, j'ai bien l'intention d'épouser un homme du même rang que moi, comme le souhaite mes parents. Vous l'avez compris, je suis plutôt ouverte d'esprit. Position dangereuse dans notre monde actuel... Là encore, j'en suis pleinement consciente.  

Malefoy un jour, Malefoy toujours -   Le calme régnait dans le manoir familial. Scorpius et Théodora étaient tous les deux à Poudlard. Quant à mes parents, ils étaient partis depuis quelques minutes pour leurs travail. Seul l’elfe de maison de la famille semblait s’affairer aux tâches ménagères vu les sons qui me parvenaient d’en bas. Un léger soupir s’échappait de ma gorge alors que l’ennui commençait à pointer le bout de son nez. C’était vraiment nul d’avoir neuf ans. Encore deux ans à attendre avant de rejoindre mon frère et ma sœur. Quelle torture. J’avais tellement entendu parler de cette école depuis ma naissance que mon impatience ne cessait de croître au fil des années. Evidemment, en toute bonne enfant de sang-pur, je mettais un point d’honneur à ne pas le montrer. Je prenais mon mal en patience en lisant les lettres que Theodora m’envoyait de temps en temps. Ma sœur adorée qui avait rejoint la maison Serpentard. Une sorte de tradition familial non-formulé. Mes parents n’avaient rien dit de particulier quand ils avaient su que leur première fille avait atterri chez les verts et argents mais, moi, j’avais vu la fierté étinceler dans leurs regards. Et à cet instant précis, je m’étais juré qu’il était hors de question que cette lumière s’éteigne quand ils parleraient de moi. Je faisais déjà tout ce qui était en mon pouvoir, du haut de mes neuf ans, pour leur plaire. Mes efforts n’allaient pas s’arrêter en si bon chemin. Je décidai de me reprendre en prenant un livre sur une étagère et me plongea dans ma lecture afin que la matinée passe plus vite et que je puisse rejoindre mes amis qui vivaient dans ce quartier. Uniquement des enfants au sang-pur, issu de famille dont le prestige n’était plus à inventer. L’excellence à tous les coins de rues.

Deux ans d’attente et j’étais enfin dans ce château qui m’avait fait tant rêvé. Poudlard, l’école dont on n’a cessé de me parler depuis ma naissance avec plus ou moins d’objectivité. J’avais des étoiles plein les yeux quand je franchis la porte de la grande salle. Les autres années étaient déjà tous attablées, chacun dans sa maison respective. Je voyais le choixpeau attendre son heure sur un tabouret comme le veut la tradition. J’enregistrais tout ce qui se passait. Mes yeux se posèrent sur la table vert et argent alors que le premier nom de la liste fut appelé. Je distinguais au loin Theodora parlant avec des camarades de son année probablement. Et plus loin, il y avait Scorpius, lui aussi, absorbé par autre chose. J’étais heureuse d’être là. Tellement heureuse et pourtant, je ne le montrais pas ou alors, si peu. Je n’étais pas une Gryffondor surexcitée mais plutôt, une Malefoy qui avait appris à se maîtriser. « Malefoy, Amara. » Mon nom. C’était à mon tour. Dans ma tête, le temps s’était arrêté alors que j’avançais sans montrer la moindre trace d’appréhension vers le choixpeau. Mon frère avait fini par trouver la répartition soudainement très intéressante et une esquisse de sourire se forma sur mes lèvres. L’aîné veille. « Je vois une ambition grandissante mais, également, une grande curiosité… Un besoin de savoir. Tu es une enfant intelligente, tu en as conscience… Un cas très difficile… Serdaigle ou Serpentard… » Le choixpeau continua ses élucubrations pendant un petit moment qui me semblait interminable. J’avais l’impression que j’allais rester sur ce tabouret des heures durant et ce n’est pas le froncement de sourcils de Scorpius qui allait réussir à me faire changer d’avis. J’écoutais d’une oreille le monologue de l’objet qui avait mon destin entre ses mains si j’ose dire. Et puis, soudainement, ce fut le silence suivi d’un « SERPENTARD ! » clamé haut et fort. Je le savais, je l’avais toujours su depuis le début. Je rejoignis ma table sous les applaudissements de mes nouveaux camarades, la fierté irradiant de tout mon être.

Mauvaise Allégeance -  J’étais en train de lire un livre tranquillement pas loin du lac quand une ombre passa près de moi. Un garçon, cinquième année de surcroît. Aucun bruit ne vint perturber ma lecture, aussi je la continuais alors qu’une esquisse de sourire se formait sur mes lèvres. Plusieurs minutes s’écoulèrent avant qu’une voix masculine troubla mon havre de paix. « Tu comptes faire semblant d’être absorbée par ce livre encore longtemps avant de daigner me parler ? » Je voulais absolument finir le chapitre avant d’accéder à la requête du Serpentard à mes côtés. Et puis, il méritait bien un peu de silence vu la manière dont il m’avait traité la dernière fois. « Tu veux que je m’excuse pour ma conduite de la dernière fois ? » La question surprenante me fit hausser les sourcils alors que je refermai délicatement le livre. « Je ne vais pas t’obliger à faire quelque chose dont tu n’as pas l’habitude, Abe. Et puis, je ne t’en veux pas, tu sais. J’ai l’habitude de tes humeurs, à présent. Ça ne me touche plus autant qu’avant. » Mensonge, le mot clignotait dans mon esprit alors que les mots s’échappaient de ma bouche. Bien sûr que je ne disais pas la vérité, les critiques parfois virulentes d’Abraham au sujet de mes fréquentations non-purs étaient toujours source de souffrance pour moi. J’apprenais juste à ne plus le montrer. C’était plus simple. « Ah et pour ta gouverne, sache que j’étais vraiment passionnée par mon livre. Un simple roman d’une écrivain appréciée dans le monde magique. Ça change des livres de cours, ça me relaxe. Sinon, qu’est-ce que tu es venue faire si loin de la civilisation ? Tu fuis tes groupies ? » Je laissais échapper un petit rire avant de me déplacer un peu de sorte à être en face du jeune homme. Il semblait de bonne humeur et j’avais bien l’intention de profiter de cette accalmie dans notre amitié en dent de scie. Je savais que ça ne durerait pas, qu’à un moment ou à un autre, il ne pourrait s’empêcher de me faire comprendre que me lier amicalement avec des nés-moldus n’était pas une très bonne idée. C’était toujours comme ça… Les moments de détente comme celui-ci était d’une telle rareté que chaque seconde m’était précieuse.


Ma scolarité à Poudlard s’était achevée. J’attendais les résultats de mes ASPICS avec impatience même si dans l’ensemble, je savais que j’avais réussi. Je voulais être sûre. En attendant, j’avais voulu prendre l’air dans un parc dont les moldus ignoraient l’existence. C’était peut-être mieux ainsi avec tout ce qui se passait dans le monde. J’entendis un craquement sonore au loin. Transplanage. Une chose est sûre, le nouveau venu était forcément majeur. Les pas du sorcier se rapprochèrent et je me raidis quand je reconnus l’identité du garçon me faisant face. « Abraham ? Qu’est-ce que tu fais là ? » J’étais sur mes gardes, méfiante. Nos dernières discussions avaient été mouvementées. J’avais de plus en plus de mal à reconnaître le Rosier que j’avais connu au tout début de ma scolarité. Tellement que ça me faisais mal au cœur. « Je t’ai vu récemment avec ce type. Un sang-mêlé appartenant à une famille ouvertement hostile au seigneur des ténèbres. Combien de fois t’ai-je prévenu que ça allait mal finir si tu continuais sur cette voie ? Tu ne m’avais pas juré de te reprendre la dernière fois ? » Des sueurs froides coulèrent dans mon dos à mesure qu’Abraham s’employait à dénigrer le sang-mêlé. Il choisissait ses mots avec soin mais, je sentais les menaces derrière tous ces propos. Je ne lui avais jamais rien promis de tel. Je sentis une colère sourde prendre contrôle de mon esprit et je ne pus rester muette plus longtemps. « Tu es venu jusqu’ici pour me dire ça ? Pour me reprocher encore et toujours les mêmes choses ? Tu peux repartir d’où tu viens. Je connais la chanson et je t’ai déjà dit que je ne changerai pas mes opinions pour tes beaux yeux. Libre à toi de croire ce que tu veux, libre à toi d’imaginer des promesses fictives. Je ne te reprends pas sur ta conduite, moi ! » Ma dernière phrase claqua dans l’air, le surprenant au passage. Le prenant complètement de cours. J’eus l’impression de voir des éclairs danser dans ses prunelles. L’air devenait étouffant. Sa voix glaciale résonna dans l’air. « Me reprendre ? Et en quel honneur aurais tu le droit de me faire des remarques ? Celle qui ne fait pas honneur à son rang depuis le début, c’est toi. Uniquement toi. Une sang-pur fricotant avec des sangs impurs, ne ressentant aucune culpabilité à ce sujet. Celle qui devrait se poser milles questions et se punir en silence d’avoir un tel comportement est juste en face de moi alors ne me donne pas d’ordre. Je te l’interdis ! » Il avait presque crié les trois derniers mots alors qu’au même moment, une douleur vive se fit sentir sur mon bras droit. Mes yeux se fixèrent de nouveau sur la silhouette de l’ex-Serpentard. Baguette levé, un sourire aux lèvres. Je ne mis pas longtemps avant de faire le calcul. Sortilège informulé. Sans que je puisse réagir, je le retrouvais assis à mes côtés, tenant mon bras droit avec force, augmentant la douleur par ce geste très bien réfléchi. Il me força à le regarder alors que j’essayais de ne pas crier. « A l’avenir, je te conseille de revoir tes positions. Il serait dans ton intérêt de considérer les sang-de-bourbe, les sangs mêlés et les traîtres à leurs sangs comme des moins que rien, comme de la vermine à exterminer. Je te connais, Amara. Je sais parfaitement quels sont tes points faibles, je sais tout. Fais honneur à ton rang pour une fois ! Fais-le ou la prochaine fois, je ne serai pas aussi doux. » Il disparut dans un crac sonore, me laissant secouée par cette entrevue. Je jetais un œil à la marque rouge  se dissipant sur mon bras alors qu’une logique implacable me frappa. Bras droit, brûlure… La marque des mangemorts.

Amour impossible -   « Je suis désolé, Amy mais on doit tout arrêter. » Je levai les yeux brutalement vers Iron, ancien Serdaigle avec qui j’avais sympathisée à Poudlard, évidemment. On s’était mis ensemble depuis un peu plus de six mois et… la semaine dernière, on parlait d’avenir et maintenant, ça ? Je ne comprenais rien. Je regardais mon petit ami dans les yeux, attendant qu’il daigne s’expliquer. « Qu’est-ce que tu racontes ? » Un soupir s’échappa de ses lèvres entrouvertes. A croire qu’il pensait s’en sortir sans que je lui demande quoique ce soit. J’ignorais que les Serdaigles étaient lâches. Sûrement un trait de personnalité qu’il a hérité de son père, un moldu qui s’est enfui sans un mot, d’après ce que j’avais compris. « Tu es une sang-pure et une Malefoy qui plus est. Tout le monde sait que ta famille est pro-mangemort. Alors que moi, je suis un sang-mêlé sans grande valeur aux yeux de Tu-sais-qui, un nuisible à exterminer ou quelque chose dans le style. Et j’en ai marre de tout ça. Je veux pouvoir tenir la main de ma copine sans risquer de me faire tuer ou de la voir se faire torturer. Je ne veux pas vivre dans la peur constante de te perdre du jour au lendemain ou que tu finisses par être obligé de me tuer pour prouver ton allégeance. Je suis désolé, Amara. C’est trop risqué. » Alors là, je tombais de haut. C'était une blague n'est-ce pas ? Ou alors, il était peut-être sous Imperium et on le forçait à dire ça... J'avais l'impression d'être face à un inconnu. Je n'avais pas rêvé quand il a dit qu'il resterait avec moi, qu’importe les menaces, que j'étais la meilleure chose qui lui soit arrivé et tout un blabla romantique, mielleux à souhait... « J’ai compris, c’est ton frère, c’est ça ? Evidemment que c’est lui. Il n’a jamais encaissé le fait que tu sortais avec moi. C’est bien son genre de faire ça. » J’étais convaincue que j’avais raison. Il n’y avait que chez les mangemorts qu’il y avait des extrémistes. Dans l’autre camp aussi, il y avait de sacré cas. Mikah en faisait partie. « Non, ce n’est pas lui. Ça vient de moi. Uniquement de moi. Je sais encore prendre des décisions, merci. Enfin, au moins, ta réaction prouve bien qu’on n’a rien à faire ensemble. Comment pourrais-je continuer d’être avec une fille qui dénigre ma propre famille ? » Bah tiens, cherche toi des excuses. Dans ma tête, c’était la grande guerre 2.0. J’ai dû l’assassiner une quinzaine de fois avant de reprendre la parole d’un ton calme, froid. Bien loin du traitement habituel le concernant.  « Eh bien, pars. Va retrouver une jolie moldue ou une sorcière du même rang que toi qui saura te convaincre que tu ne risques pas de te faire tuer par un mangemort, caché derrière une poubelle.  De toute manière, je commençais sérieusement à me lasser de toi. Tant mieux si tu te décides à me quitter, au moins, ma vie prendra un tournant plus passionnant qu’en ta compagnie. Tu sais où est la porte, alors disparaît de ma vue alors que je te fasse disparaître moi-même. » Il semblait choqué, la peur gagnant peu à peu son visage. Quelques secondes plus tard, il claqua la porte et transplana à des kilomètres de moi. Tant mieux, au moins, il ne sera pas blessé par ma faute...