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 all this bad blood here. (cedrella&emrys)

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Emrys Wellington
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Emrys Wellington

› inscription : 10/08/2014
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MessageSujet: all this bad blood here. (cedrella&emrys)   all this bad blood here. (cedrella&emrys) EmptyLun 25 Aoû - 20:07


all this bad blood here
we were young and drinking in the park, there was nowhere else to go and you said you always had my back. oh but how were we to know that these are the days that bind you together, forever and these little things define you forever, forever. all this bad blood here, won't you let it dry ? it's been cold for years, won't you let it lie ?



Mon cœur ne tarde pas à louper un battement alors qu’après avoir inséré la clé dans la serrure rouillée de la vieille commode semblant être restée abandonnée à la cave durant des centaines d’années, le battant de bois finit par pivoter pour en dévoiler le contenu. Seul un coffre miniature réside sur les étagères. Fait de bois, des morceaux de fer viennent en consolider la construction mais il n’y a aucun verrou. Soulevant le couvercle de ce coffre fait tout en longueur, je finis par dévoiler un coussin sur lequel repose une baguette ne semblant pas avoir servi depuis plusieurs années. Je retiens mon souffle alors que je la contemple, sans savoir quoi penser de cela. Si ce meuble m’a intrigué dès l’instant où je l’ai vu, je n’aurais jamais pensé y découvrir ce genre d’objet. C’est en retenant mon souffle que je viens finalement encercler le bout de bois gelé de mes phalanges, pour le sortir de son cocon. La baguette me semble familière, bien que je n’ai pas souvenir de l’avoir déjà vue auparavant. Je n’ai pourtant pas le temps de regarder plus amplement comment elle est, car déjà, j’entends des bruits de pas dans l’escalier. Je m’empresse alors de refermer la commode, la porte me paraissant grincer plus qu’à l’ouverture alors qu’elle semble pivoter bien plus difficilement. Je ne peux m’empêcher de serrer les dents alors que je glisse rapidement le morceau de bois magique que je viens de trouver, accompagné de la clé fermant sa cachette, dans l’une de mes poches. Juste à temps, car déjà, j’entends une main se poser sur la poignée. « Nox. » je m’empresse de murmurer alors que la porte de la cave s’ouvre d’un seul coup sur mon paternel, qui arbore un air plus que suspicieux. Il scrute un instant l’obscurité, lançant un regard furtif en direction de la commode avant de détourner précipitamment les yeux, comme s’il a peur que je ne remarque ses gestes. Il n’a donc pas compris que j’ai réussi à l’ouvrir et saisir ce qu’elle contenait, pas encore. « Que fais-tu là ? » Sa voix, tranchante, claque dans l’air comme un avertissement. Un signe que je n’ai rien à faire ici justement et que je ferais mieux de déguerpir tant qu’il en est encore temps, avant de faire une bêtise. Je déglutis alors que j’enfonce un peu plus profondément la baguette dans ma poche, de peur qu’il ne parvienne à la voir à travers mes vêtements. « J’ai entendu du bruit, alors je suis descendu voir. C’était juste le larbin qui avait fait tomber quelque chose. » L’elfe de maison sort alors de derrière l’une des étagères sur laquelle sont entreposés des bouteilles de whisky pur-feu, des flacons contenant divers ingrédients et d’autres choses plongées dans l’ombre, que je ne parviens pas à reconnaître. Heureusement que je sais qu’il a pour habitude de passer ses moments libres non-loin et que l’agitation allait certainement l’amener à se rapprocher de nous. Mon paternel lui lance alors un regard de mépris avant de lui lancer : « Qu’as-tu encore fait ? » Je tente de retenir une grimace, me sentant tout de même mal à l’aise de mettre l’elfe de maison familial dans l’embarras, mais après tout, il ne s’agit que du larbin. Je n’attends pas que la tension monte plus, me contentant de me retirer doucement en direction de l’escalier. « Je pense qu’il vaut mieux que je regagne ma chambre. » je laisse entendre alors que je passe le seuil de la porte à reculons. Je n’attends pourtant pas d’avoir monté la totalité de l’escalier pour transplaner et fuir loin de la cave et des secrets qu’elle renferme.

Ce n’est pourtant pas dans ma chambre que je ré-atterris, mais sur le bitume recouvrant le sol face à l’illustre bâtisse servant de maison aux Ollivander. Mes prunelles parcourent durant un instant le mur de briques se dressant face à moi, alors que je me demande s’il s’agit réellement d’une bonne idée. Après tout, cela fait un bon nombre d’années que je n’ai pas mis les pieds chez ma tante, la sœur de mon père. Et pour cause, j’ai eu de mauvaises relations avec l’une de leur fille, bien que j’imagine qu’ils ne savent pas ce qui s’est réellement passé. Je me rappelle pourtant sans mal cette fois où Cedrella à découvert mon secret, a su que je n’étais pas réellement un sang-pur. Je crois qu’il s’en est suivi les choses les moins appréciables que j’ai faits durant mon enfance et que j’étais alors loin d’être le parfait enfant sage. Je frissonne en repensant à cette période durant laquelle j’ai montré à la jeune fille la partie la plus sombre de mon âme, étant alors celui que je refuse de devenir à présent. Car je veux conserver une part d’humanité, ne pas devenir comme ceux ayant tout laissé tomber pour se tourner du côté du mal, torturer et tuer des personnes, parfois simplement pour le plaisir. Je déglutis alors que je m’approche finalement de la porte après avoir gravis les quelques marches du perron, abattant plusieurs fois le loquet sur la surface de bois avant de descendre une marche, reculer pour éviter de subir d’éventuelles foudres venues de ma cousine, si jamais c’est elle qui ouvre la porte. Mais c’est sur le visage de ma tante que bascule finalement le battant de bois. Elle lève un sourcil, me lançant un regard étonné. Evidemment, elle ne s’attendait pas à ma visite et c’est une chose que je peux aisément comprendre, étant donné que je ne l’avais pas prévue non plus. « Emrys ? Ton père n’est pas avec toi ? » Apparemment, les éventuelles phrases de politesse, ne semble pas être de mise. Pas de bonjour, comment vas-tu ? ça fait plaisir de te voir et autres phrases de ce genre destinées à faire perdre un temps pouvant s’avérer précieux, juste une question directe, témoignant de l’étonnement de ma tante. « Il n’est pas ici, en fait, je viens pour voir Cedrella. » Elle ne cherche même pas à cacher la façon dont ses yeux s’écarquiller pour me détailler avec stupeur. Je ne m’en formalise pas tout du moins, imaginant que j’aurais aisément eu le même genre de réaction. J’attends juste patiemment en me mordillant stupidement la lèvre inférieure, me préparant déjà à recevoir un refus de sa part. Mais elle finit pourtant par ouvrir plus largement la porte, alors qu’elle me lance : « Je vais la chercher, entre. » Après quoi, elle tourne les talons pour s’enfoncer dans la maison. Avançant à sa suite, je franchis le seuil de la bâtisse puis referme la porte derrière moi, plongeant alors l’entrée dans une semi-obscurité. Je détaille un instant le lieu du regard, me rappelant à quel point il me paraissait plus grand lorsque j’étais enfant. Il faut dire que j’ai bien grandi, ce qui doit expliquer que tout semble avoir changé, depuis le temps. Cedrella doit aussi avoir bien changé et j’aurais tôt fait de le constater par moi-même ; déjà, j’entends des bruits de pas qui approchent.
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Cedrella Ollivander
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Cedrella Ollivander

› inscription : 28/07/2014
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MessageSujet: Re: all this bad blood here. (cedrella&emrys)   all this bad blood here. (cedrella&emrys) EmptyLun 1 Sep - 16:35

Perchée sur un saule pleureur, Cedrella profitait des longues branches pendantes de l’arbre pour se dissimuler des yeux de l’hippogriffe, pour l’instant trop occupé à se désaltérer dans la marre quelques mètres plus loin pour remarquer ce drôle d’oiseau là. Si son père et formateur avait été là, il lui aurait dit de renoncer, car lorsque l’on a énervé un hippogriffe, il est inutile de continuer à le chasser sauf si l’on veut y perdre la tête, d’après lui, mais Cedrella était déterminée. Cet hippogriffe, au pelage rouge chatoyant, elle le voulait. Ou au moins, elle voulait un minimum de cinq de ses plumes. Cela serait parfait. Et puis, il était seul, si elle avait su un jour avoir des plumes d’un couple d’hippogriffes, elle pouvait bien en surveiller un seul. Son père lui aurait aussi dit de renoncer car un animal trop caractériel fournissait souvent des baguettes difficiles à apprivoiser, mais elle s’en moquait, elle aimait les défis. S’avançant un peu plus le long des branches afin de se rapprocher, la jeune femme finit par se faire entendre par l’animal qui, nerveux, s’arrêta aussitôt pour venir sous l’arbre, cherchant probablement la source du bruit. Ravie de cette réaction, Cedrella détacha une feuille qu’elle fit tomber droit vers la tête de l’animal. Occupé quelques instants par cette distraction, la jeune femme n’hésita pas à se laisser tomber droit sur l’hippogriffe, qui sursauta à son contact pour entrer dans une colère noire, amplifiée lorsqu’elle arracha fermement une poignée de ses plumes, juste avant de tomber violemment sous les ruades de l’animal. Grimaçant, elle avait trop mal pour se relever, malgré qu’il chargeait désormais dans sa direction. Paniquée, elle avait alors fouillé frénétiquement dans son sac à la recherche de sa baguette, pour transplaner au moment où l’hippogriffe enfonçait ses griffes dans sa chair.

En atterrissant lourdement sur le seuil de sa maison, son premier réflexe fut de vérifier l’état de sa baguette, précieuse amie à laquelle elle tenait autant qu’à un membre. Pour elle, perdre sa baguette serait comme perdre un bras, voir pire, puisque qu’elle la voyait comme sa sauveuse de chaque situation périlleuse. Rassurée de la voir en un seul morceau, elle la serra fort dans sa main tandis qu’elle se relevait doucement pour atteindre la porte d’entrée. Pour ne pas inquiéter sa mère avec son bras sanguinolent, elle monta rapidement après un bref « Je suis rentrée ! » qu’elle voulait énergique et banal, même si l’on pouvait y entendre un soupire de douleur. Dès qu’elle fut dans ses appartements, Cedrella posa aussitôt son sac sur son bureau pour se concentrer sur ses plaies. Passant lentement le bout de sa baguette sur chaque plaie, elle les referma ainsi une à une, sans toutefois parvenir réellement à se soigner. Elle n’avait jamais été bonne à cela. Au mieux, elle arrivait à stopper les saignements, comme là, au pire, elle s’ouvrait encore plus. Par mesure de sécurité, elle voulut se faire un pansement en plus, hélas, ce n’était pas une chose facile à réaliser avec une seule main, et après avoir grossièrement attaché une bande, elle décida de mettre un gilet, au moins elle resterait discrète. Ensuite, Cedrella entrepris de vider son sac. Les plumes arrachées, au nombre de sept, étaient heureusement restées en bon état, bien que légèrement froissées, et fière de sa trouvaille, Cedrella les lissa rapidement à la main pour les ranger dans un compartiment de sa malle de travail, prêtes pour aller à l’atelier. Cependant, ses soins maladroits n’avaient que très peu arrangé ses blessures, et son dos, sur lequel elle était lourdement tombée, lui lançait toujours, ce qui la poussa à se diriger vers son lit pour s’y reposer quelque peu, n’ayant de toute façon aucun projet pour le reste de la journée. Sans avoir le courage de ne retirer rien que ses chaussures, elle se laissa tomber tel quel sur son lit, et sombra dans le sommeil en seulement quelques secondes.

Ce furent des coups brutaux qui la réveillèrent, quelques minutes plus tard, achevant de la mettre de mauvaise humeur. S’asseyant sur son lit, elle tendit l’oreille pour entendre sa mère accueillir leur visiteur, mais malheureusement pour elle, ce fut la désagréable voix de son « cousin » qui arracha une grimace à ses pauvres oreilles. De plus, l’annonce de l’objet de sa visite fit qu’elle se laissa à nouveau tomber complètement sur son lit avec un gémissement de douleur. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il qu’il vienne la torturer ? Surtout maintenant. Elle lui aurait volontiers balancé un « casse toi, Emrys », mais sa mère avait déjà annoncé venir la chercher. Alors, elle se releva tant bien que mal, attrapa sa baguette et entrepris elle-même la descente aux enfers vers son cousin adoré. Dès qu’elle l’aperçut dans son entrée, une vague de haine monta en elle, et elle l’aurait volontiers tué sur place, comme ça, sans raison, comme il l’avait menacé de faire lorsqu’elle n’était qu’une enfant. Elle n’avait jamais pu lui pardonner une telle chose. Elle aurait pu passer outre le fait que son sang était souillé, mais ça, non. « Qu’est-ce que tu veux ? » Inutile de se fatiguer à prendre de ses nouvelles, il devait savoir parfaitement qu’elle se moquait de ses petits problèmes, et que au contraire, ils la raviraient. Et puis, pour qu’il ose venir sans prévenir, il devait avoir quelque chose de très important à lui dire, alors il devait lui aussi préférer en venir tout de suite au vif du sujet plutôt que de tourner autour du pot pendant des heures. « Enfin, quoi que tu veuilles, la réponse est non, je ne t’aiderais pas. Et si je le peux, je te mettrais des bâtons dans les roues, c’est clair ? » Elle finit de descendre les dernières marches de l’escalier en disant ça, pour venir se planter à moins d’un mètre de lui, afin de lui montrer qu’à présent, elle n’avait plus peur de lui. Il ne pourrait plus jamais la terroriser comme avant, elle ne le laisserait plus faire. « En fait, tu ferais mieux de partir dès maintenant, sans rien dire, ça serait plus sage. » Tout en disant cela, elle l’avait légèrement poussé vers la sortie, rouvrant la porte d’entrée d’un coup de baguette. « Au revoir, ce fut un plaisir. » Pour accompagner ces aux revoirs, elle se colla un sourire hypocrite sur le visage, sachant qu’il était loin d’être idiot et qu’il devait sans aucun doute avoir compris que ses fausses politesses montraient qu’il avait intérêt à partir, et vite. Cedrella ne voulait même pas prendre le temps de se disputer avec lui, elle n’avait pas envie de le voir, elle voulait juste qu’il disparaisse de chez elle, et ne plus jamais le revoir.
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Emrys Wellington
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Emrys Wellington

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MessageSujet: Re: all this bad blood here. (cedrella&emrys)   all this bad blood here. (cedrella&emrys) EmptyLun 1 Sep - 21:12


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we were young and drinking in the park, there was nowhere else to go and you said you always had my back. oh but how were we to know that these are the days that bind you together, forever and these little things define you forever, forever. all this bad blood here, won't you let it dry ? it's been cold for years, won't you let it lie ?



C’est avec l’esprit embrumé que je me tiens droit dans l’entrée des Ollivander, laissant mes pensées voguer ça et là alors que j’attends patiemment l’arrivée de ma cousine. De nombreuses caractéristiques physiques témoignent pourtant de mon impatience quant à l’idée de la rencontrer à nouveau, que ce soit ma mâchoire crispée ou mes bras croisées, mes doigts tapotant de manière frénétique la surface de tissu recouvrant mon coude. Et le bruit que diffuse ces clapotements, ne manquent pas de me rappeler les pas de mon paternel dévalant l’escalier afin de venir à ma rencontre. Alors que je me remémore ce passage, vécu moins d’une heure plus tôt, un frisson me parcourt l’échine, dévastateur. Si le fait de rester seul dans mon coin pendant un certain nombre d’années m’a permis de ne laisser transparaître aucun de mes fléchissements et d’apprendre à faire sans le bon vouloir des autres – ignorer les critiques et moqueries, m’habituer à être celui naturellement mis de côté et j’en passe –, je ne suis jamais parvenu à écarter les maux de ventre que peuvent causer les regards déçus qu’il arrive parfois à mon géniteur de poser sur moi. La simple idée de le décevoir, hante mes nuits et apporte un poids supplémentaire sur mes épaules alors que j’arpente les couloirs du ministère en pleine journée. Mais cette fois, je n’en peux plus, je dois savoir. Trop de secrets planent au-dessus de notre famille, agrémentés de silences gênés et de changements brutaux de conversation. Je ne pourrais sans doute jamais oublier l’arrivée de cette tribu d’inconnus au cœur de notre salon, venus pour porter des accusations troublantes sur la personne de mon père. Ajoutée à cela, la trouvaille de cette baguette, minutieusement rangée afin que personne ne puisse la trouver et l’histoire prend alors une tournure inquiétante. Pourtant, je refuse de croire en la culpabilité de mon paternel et c’est aujourd’hui son innocence que je cherche à prouver. Car je refuse que mon géniteur soit perçu comme un meurtrier, étant même convaincu qu’il n’y est pour rien dans toute cette histoire. Et s’il est vrai que ma mère est morte et qu’il se trouve fautif de ne m’en avoir rien dit, cela n’implique en rien qu’il soit coupable du moindre meurtre. Du moins je m’accroche à cette idée aussi fort que je le peux, peu désireux de voir mon monde s’écrouler d’un seul coup autour de moi. Les Wellington sont des gens biens, pas de quelconques délinquants dépourvus d’âme et se plaisant à semer la zizanie autour d’eux, se complaisant même dans le fait de soutirer une vie ou deux au passage. Non, je sais que nous possédons une certaine éthique que mon père s’est lui-même appliqué à m’inculquer.

Cette fois, les grincements de l’escalier me sortant de ma rêverie, n’indiquent cependant pas l’arrivée de mon paternel, quand bien même j’aurais aimé pouvoir parler de tout cela avec lui. Mais je sais pertinemment qu’il m’aurait empêché de lui venir en aide, de tenter de l’aider à prouver qu’il ne possède aucun lien avec toute cette histoire. Tout cela pour un souci d’ego ou que sais-je encore, aussi n’ai-je d’autre choix que de me tourner vers le reste de ma famille. Peu importe si ma cousine et moi-même sommes en mauvais termes, il y a des situations pour lesquelles il faut se serrer les coudes, n’est-ce pas ? Et je ne peux décemment pas me tourner vers sa mère – ma tante – pour cela, car celle-ci ne possède aucune des qualités requises pour me venir en aide, si ce n’est d’être lié par le sang à mon géniteur. « Qu’est-ce que tu veux ? » Sa voix laisse transparaître toute sa haine à mon égard, signe qu’elle m’en veut encore pour mes agissements d’enfant. Mes erreurs passées me poursuivront sans doute jusqu’à la mort auprès de ma cousine, qui ne semble pas prête à oublier ce doudou dont le cou pris dans un nœud coulant, pendait dans le vide en se balançant doucement. Je déglutis, tentant de cacher un semi-sourire alors que je me remémore ce jour où la jeune femme – n’étant encore qu’une enfant à l’époque – à découvert ma vraie nature de sang, ce jour où j’ai craint pour mon arrivée à Poudlard et que, pris de panique, j’ai agis comme un idiot, sans prendre la peine de réfléchir. Comme un enfant. « Enfin, quoi que tu veuilles, la réponse est non, je ne t’aiderais pas. Et si je le peux, je te mettrais des bâtons dans les roues, c’est clair ? » Instantanément, une expression grave reprend sa place sur mon visage, alors que j’observe Cedrella qui finit de descendre les marches de son escalier pour s’approcher de moi. Ses traits tendus montrent qu’elle est intérieurement furieuse, même si elle cherche à n’en rien laisser paraître. « En fait, tu ferais mieux de partir dès maintenant, sans rien dire, ça serait plus sage. » ajoute-t-elle en m’obligeant à reculer vers la sortie alors que j’entends la porte pivoter sur ses gonds derrière moi, accompagnant un mouvement de baguette de la jeune femme. Je décroise les bras, les laissant tomber des deux côtés de mon buste, bien qu’il ne s’agisse pas là d’une façon de me soumettre. Simple calcul me soufflant qu’il vaut mieux ne pas paraître trop fier face à elle, si je souhaite conserver une chance, même infirme, qu’elle daigne m’accorder un peu de son temps. « Au revoir, ce fut un plaisir. » Ses mots se trouvent accompagnés d’un sourire s’apparentant plus à une grimace, voulant sans doute témoigner d’une fausse bonne foi ou que sais-je encore.

Pourtant, je ne suis pas prêt du tout à quitter la bâtisse des Ollivander. Et si je recule un peu en direction du seuil, cela n’implique en rien que j’ai l’intention d’en rester là. Elle pourrait sans doute comprendre que si je fais appel à elle, c’est que je n’ai aucun autre choix. Sinon, pourquoi serais-je ici ? Je ne viendrais pas ramper à ses pieds sans raison, quoi que j’admets ne pas encore avoir fait une telle chose. Fort heureusement d’ailleurs, puisque je ne compte pas perdre ma crédibilité aujourd’hui et je préfère encore croire que nous allons réussir à trouver un point d’entente comme deux adultes parfaitement civilisés, plutôt que croire qu’il va me falloir mettre mon ego de côté. Venant apposer la paume de ma main contre le battant de bois, je tente ainsi d’empêcher la jeune femme de me pousser un peu plus vers l’extérieur et de refermer la cloison juste face à moi. « Cedrella, moi aussi je suis heureux de te revoir. » je laisse échapper, une pointe d’ironie dans la voix. En effet, son hospitalité est à revoir – je crains ne même pas l’avoir entendue me saluer. Mais j’imagine que l’heure n’est pas aux politesses ou autres courtoisies du même genre. Tout comme sa mère, la demoiselle semble être pressée d’expédier au plus vite notre discussion pour ne plus avoir à en entendre parler, quand bien même il ne lui est parvenu aucun mot de ma bouche avant ceux-ci. « Je ne compte pas partir, je suis venu quémander ton aide et je suis prêt à y mettre le prix. » Je déglutis avant de serrer la mâchoire, tentant de me montrer ferme afin qu’elle ne tente plus de me mettre au dehors. M’avançant vers elle afin de lui montrer que je ne suis pas impressionné, moi non plus, je m’approche jusqu’à ne plus me trouver qu’à quelques centimètres d’elle, mes yeux plantés dans les siens. « La famille combinée à l’attrait de nombreux gallions, ne t’attire pas plus que ça ? » En d’autres circonstances, j’aurais sans doute laissé apparaître un sourire narquois sur mes lèvres pour venir compléter mes propos mais aujourd’hui, je m’en montre incapable. Il se trouve sans aucun doute être inutile de provoquer ma cousine, surtout que celle-ci s’avère être déjà suffisamment remontée contre moi. Et puis, il ne faut pas tenter Merlin ou je ne sais quel autre sorcier, pour que celui-ci vienne lui souffler à l’oreille de me flanquer à la porte sans même prendre en considération ma requête. « Ton prix sera le mien. Alors, es-tu décidée à m’écouter, à présent ? » je lui demande, essayant de faire en sorte que ma voix ne flanche pas. Avoir l’air sûr de soi est souvent la clé de la réussite, car les gens prennent plus en considération quelqu’un de déterminé qu’un abruti bégayant tous les deux mots et parlant à voix basse, comme s’il avait peur qu’on parvienne à l’entendre. « Si tu le désires, on peut même jouer ça aux échecs. » je laisse échapper, tentant de détendre l’atmosphère à l’aide d’une plaisanterie. Mes lèvres revêtent alors un sourire se voulant aussi hypocrite que le sien, alors que je continue de ne pas la quitter des yeux, mes prunelles toujours fermement plantées dans les siennes.
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