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 Disturbia (CIAN & DYAN)

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Dyan Zabini
deatheater


Dyan Zabini

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MessageSujet: Disturbia (CIAN & DYAN)   Disturbia (CIAN & DYAN) EmptyLun 11 Aoû - 22:29


Disturbia
Cian & Dyan






Le Chaudron Baveur


Une semaine que tu ne l'as pas vu. Une semaine que tu te retournes la tête dans tout les sens. Une semaine que tu essayes de franchir le pas. Tu as besoin d'aide. Tu le savais déjà, mais le revoir à changer la donne. Il t'a nourri de ce foutu espoir. Ton cœur se gonfle de cet espoir. Il t'a refilé l'illusion d'un bonheur à venir. Tu sais que tu n'y as pas droit. Tu sais que ce sera trop douloureux de le perdre à nouveau. Tu sais tout ça, mais ton amour pour lui a prit le dessus sur tout le reste. Tu crèves de trouille à l'idée d'être à nouveau heureuse, parce qu'être heureuse veut dire que tu as encore quelques choses à perdre. Ça fait tellement mal. Il en vaut la peine, mais toi, est-ce que tu en vaux la peine? Est-ce qu'il ne vaudrait mieux pas que tu renonces à lui? Est-ce qu'il ne serait pas mieux sans toi? Tu lui as fais tellement de mal. T'es pas retournée chez toi, t'es aller te fourrer chez Fred. T'avais pas suffisamment confiance en toi pour retourner à ton appartement, parce qu'à la moindre faiblesse, t'aurais foncé sur une bouteille de whisky pur feu et il n'y aurait eu personne pour te retenir. T'es pas à l'abri pour autant. Tu sais mieux que personne que si tu as une envie soudaine de te saouler la gueule, t'y arrivera, avec ou sans Fred, mais au moins tu t'sens moins seul, tu t'sens soutenue. Ce matin là, il t'a accompagné jusqu'à Ste Mangouste. Il t'a aidé à franchir le pas. Tu a voulu plus d'une fois rebrousser chemin, mais il a pris ta main dans la sienne et il t'a guidé jusqu'à ce rendez vous. Et ce type, ce psychomage, il t'a fait parlé de tout un tas de choses. T'es pas certaine que ça change quoi que ce soit. Tu ne sens pas changée. Tu te sens pas mieux dans ta peau. Mais au moins tu as parlé, tu as tout déballé, tu ne t'imaginais pas une seule seconde te livrer à ce point à un parfait inconnu. Il a écouté et malgré tout ce que tu as pu dire, il ne t'a pas jugé. Ça te fait un bien fou de pouvoir lâché tout ce que tu as sur le cœur sans devoir affronter des regards désapprobateurs et déçu, mais est-ce que ce sera suffisant. Il a fini par te laisser repartir. T'étais à nouveau livrée à toi même, comme un poisson que l'on aurait rejeté dans une mer agitée. Tu te sens fatiguée. Tu te sens crevée. Tu erres dans les rues sans trop savoir où tes pas te guideront. Le Chaudron Baveur.

Tu pousses la porte de la vieille taverne. Ton regard passe au crible la pièce. Tu repère une place libre dans un petit tranquille et isolé. Tu commandes un verre de whisky pur feu. Tu replonges plus par habitude que par envie. Tu te rends même pas compte, c'est devenu un automatisme. Le serveur vient déposer le verre devant toi. Tu t'en empares et tu le portes à tes lèvres. L'odeur du breuvage vient titiller tes narines alors que tes lèvre se trempent à peine dans l'alcool, chatouillant tes papilles. Tu reposes le verre sans en avoir bu une gorgé. Non. Tu ne peux pas. Tu dois trouver la force de renoncer. Tu te bascules en arrière, ton dos venant heurter le dossier de la chaise sur laquelle tu es assise. Tes doigts se crispent sur la table de bois. C'est si tentant. Une gorgée. Une seule petite gorgée. Qui le saurait? Tu pinces tes lèvres, venant d'accouder contre cette table, tes mains accueillant ton menton. Merde. Tu scrutes cette maudite tentatrice. Tu te bats contre tes propres démons. C'est une véritable torture. Ton corps tout entier failli et tremble, il te hurle de déverser cette délicieuse merveille dans ton gosier. Non. Tu ne peux pas. Tes mains se glissent sur ton visage pour encadrer ton visage. Tu repenses à ce que le psychomage t'a dis avant de partir. Il t'a parlé de ton daron. Qu'est-ce qu'il vient foutre la dedans celui là? N'avait-il pas suffisamment gâcher ta vie? Tu ne veux plus avoir à faire à cet homme qui t'a toujours mépriser sans jamais te laisser une chance de faire tes preuves. Tu ne veux pas penser à lui... Non. Et pourtant, le psychomage t'a demandé de lui écrire une lettre. Tu ne dois pas lui envoyé, non, juste l'écrire et l'emporter au prochain rendez-vous. Hm. Y a tellement que tu n'as jamais dis à ton père. Des années de silences à combler. Tu repousses un peu plus le verre d'alcool pour héler le serveur. Tu lui demande qu'il t'apporte une plume et un parchemin. En attendant qu'il revienne t'apporte ce que tu lui a demandé, tu laisses ton regard vagabonder sur les lieux. C'est à ce moment qu'il fait son entrée dans les lieux. Ton cœur loupe un battement et cogne vigoureusement contre ta poitrine. C'est douloureux. C'est merveilleux. C'est dingue, après autant de temps, il te fait toujours autant d'effet. C'était comme retombée amoureuse. Malheureusement, la culpabilité n'était jamais loin. Elle venait réveillée en toi tes souffrance et tes démons, te rappelant qu'il n'était plus lié à toi d'une quelconque manière. Ton regard vient à croiser le sien. Il te fait défaillir. T'es figée, tu ne sais pas quoi faire. Et le serveur qui revient avec le parchemin et la plume. T'arrives pas à dégager ton regard de sa personne si désirable. Comment as-tu pu détruire cet homme merveilleux? T'es comme un chien qui vient de pisser sur la moquette, tu oses pas t'approcher de peur de t'faire engueuler. Alors tu le regardes, dans ton petit coin.



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Cian McLaggen
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Cian McLaggen

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MessageSujet: Re: Disturbia (CIAN & DYAN)   Disturbia (CIAN & DYAN) EmptyVen 15 Aoû - 3:12

Disturbia
Dyan & Cian


Les plans pour cette soirée avaient été élaborés. Au lieu de demeurer seul à mon appartement bien trop maussade ou d'effectuer des heures supplémentaires à Sainte-Mangouste pour compenser mon manque flagrant de vie sociale, Myra m'avait invité – ou plutôt, imposé – de lui tenir compagnie au Chaudron Baveur. Il fallait qu'on se change tous les deux les idées, selon elle, et pour être honnête, j’accueillais cette invitation avec gratitude.

Myra avait su composer une amie exemplaire, primordiale depuis mon divorce avec Dyan. Elle avait toujours été ma meilleure amie, avec ma sœur cadette, mais jamais je ne m'étais attendu à ce qu'elle me soutienne autant, qu'elle m'aide de cette manière. Surtout que mon ex femme m'avait trompé avec son propre frère. Au lieu de lui chercher des excuses, Myra le détestait encore plus. Et sincèrement, j'avais besoin de ça. De cette loyauté, de cette amitié. Elle m'aidait bien plus que je ne pouvais l'expliciter, elle m'était cruciale, elle me permettait de tenir la route, de conserver la tête froide. D'autre part, il faut dire que tous les deux, on a toujours su s'épauler dans les passes difficiles. Jamais nous avions besoin de nous demander quoi que ce soit. C'était juste naturel. Des amis qui s'entre-aidaient, coûte que coûte.

J'avais filé vers mon lieu de résidence afin de troquer mes vêtements d'hôpital pour quelque chose de plus adapté à une sortie comme celle qui m'attendait. Je prenais une douche rapide, puis enfilais une chemise simple, une paire de jeans foncés. Je glissais mes pieds dans des chaussures de rue et sans prêter davantage intérêt à mon apparence, je quittais les lieux. Plus ça allait, plus j'avais le sentiment que le moins de temps que je passais entre ces quatre murs, le mieux je me portais. Il me fallut que quelques secondes pour parvenir au Chaudron Baveur, ayant préféré transplaner plutôt que de faire la route et profiter d'un paysage que je ne connaissais que trop bien. En fait, j'avais surtout envie d'aller droit au but, sans perdre mon temps avec quelconques babioles. Je voulais décompresser, voir Myra.

Mais ce fut son regard que je croisai. Installée dans un coin du petit bar, un verre de whiskey pur feu en ultime compagnie. Elle s'était adossée à sa chaise, comme perdue dans ses réflexions, comme fatiguée émotionnellement. Mon regard alternait inlassable, incrédule, entre sa personne et son verre d'alcool. J'ignorais comment réagir. Je n'avais aucune idée de comment interpréter cette situation. Puis la colère s'empara de tout mon être : mes poings se serraient solidement, mes ongles s'enfonçaient dans mes paumes. Et si mes propos n'avaient eu aucune valeur à ses yeux, aucun impact sur elle ? Et si elle s'en foutait, malgré tout ? J'avais voulu y croire, j'y avais cru si fort durant ces journées qui avaient suivi notre rencontre. Je m'étais abandonné à imaginer un autre futur pour nous deux, malgré tout ce qui s'était passé. J'avais essayé de trouver une solution pour lui pardonner, pour lui refaire confiance. Je m'étais demandé si cela était toujours possible. En somme, j'étais convaincu qu'elle se serait reprise en main. Qu'elle m'avait cru, qu'elle aurait pris mon conseil, qu'elle se serait battu pour nous. Que pouvais-je faire de plus, par Merlin ? Je ne pouvais rien faire de plus. Je ne devais rien faire de plus. Un serveur lui apportait un morceau de parchemin ainsi que le nécessaire à écrire. Je ne voulais même pas savoir à qui ce morceau de papier reviendrait. Je ne voulais plus rien savoir. Ça faisait déjà beaucoup trop mal. J'étais un pur imbécile. Un sombre idiot. Comment avais-je pu tomber dans ses filets une nouvelle fois ? Si facilement, si stupidement. J'avais un sérieux problème. La déception fit trembler mes lèvres, je résistais contre la tentation de rebrousser le chemin et annuler mon rendez-vous avec la jeune Londubat. Je détournais vivement le regard et m'installais aléatoirement au bar, ne cherchant même pas du regard mon ami. Je n'avais pas le temps pour ça, je devais me calmer, je devais l'oublier. Je devais me haïr, de toujours l'aimer autant. « Deux whiskey pur-feu, s'il-te-plaît. » Deux pour qu'on respecte mon souhait de solitude, deux pour toujours en avoir un à finir en attendant de recevoir les deux prochains, deux pour l'oublier plus facilement.


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Dyan Zabini
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Dyan Zabini

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MessageSujet: Re: Disturbia (CIAN & DYAN)   Disturbia (CIAN & DYAN) EmptyDim 17 Aoû - 6:44


Disturbia
Cian & Dyan






Le Chaudron Baveur


Ton regard croise le sien et tu le regrettes déjà. Finalement, rien n'a changé, tu le connais encore. Il alterne entre toi et le verre de pur feu et tu ne sais que trop bien ce qu'il doit penser. Tu lis en lui. Tu arrives presque à percevoir la vague de déception l'envahir tout entier. Il ne peux que détourner son regard de toi, persuadé que tu n'as pas été suffisamment forte, persuadée que tu as été incapable de faire un pas vers la guérison. Il n'arrive plus à te voir comme celle que tu étais, tu demeures éternellement ce petit bout de femme brisé pour lequel il ne peut plus se battre. Tu regrettes de ne pas être l'une de ses patientes, puis tu es l'unique responsable de cette situation. Oui, toi, petit fille égoïste. Alors comment pourrais-tu lui en vouloir? Tu es la seule à blâmer. Tu as provoquer ses doutes et sa haine. Il n'a plus confiance et toi, parce que tu l'as trahi, parce que tu lui as montré la pire version de ta personne. Comment pourrais-tu lui en vouloir? Il détourne son regard de toi. Tout est fini. Tu le sens, tu le sais. Tu portes ton regard vers le verre de Whisky Pur Feu auquel tu n'as pas encore cédé. Tu le toises longuement. Tu avais choisi de te battre pour lui. Que se passe-t-il maintenant? Est-ce que cela vaut encore la peine de se battre? Pour qui? Pour vous... Tu es bien forcé de constater qu'il a tiré un trait sur vous. Il avait rempli ton cœur d'espoir... A moins que tu te sois trompé. A moins que tu ne l'ais pas compris. L'espoir se brise en mille morceaux qui s'enfoncent dans ton cœur meurtri. Tu reportes son regard vers lui. Deux verres. Deux. Les morceaux d'espoir s'enfoncent un peu plus, blessant ton cœur pour le faire saigner. Par Merlin, ce que ça peut faire mal. Les yeux te brûlent. Tu retiens les larmes, refusant de pleurer au milieu de cet salle vide. Tu fuis cette vision. Tu ne veux pas voir qui va le rejoindre. Non. Tu ne veux pas voir à quoi ressemble cette nouvelle femme. Tu déglutis. Tu essayes de garder le contrôle. Le verre de Whisky Pur Feu est toujours posé devant toi. Il serait si facile de s'en saisir pour noyer ton cœur et éteindre la douleur, au moins quelques instants. Tu n'as plus de raison de te battre, mais tu as tout à prouvé. Tu dois lui prouvé à lui qu'il se trompe sur ton compte. Tu dois lui prouver qu'il a tord. Alors ce verre reste posé devant toi sans que tu n'y touches. Non. Surtout pas.

Tu te sens prête à écrire. Tu te sens prête à coucher la rage sur le parchemin. Tu ouvre le petit pot d'encre. Tu trempes délicatement ta plume et sans trop y réfléchir, tu commences à écrire. Les mots s'écoulent sans que tu n'ais besoin de réfléchir. Les lettres s'enchaînent avec une telle aisance, formant des mots qui eux même forment des phrases. Tout ce que tu gardes au plus profond de ton cœur depuis bien trop longtemps dégouline sur le papier. Tout ce que tu penses et que tu n'as pas dis s'échappe enfin. Au fur et à mesure que tu écris, la rancœur accumulée semble pesé un peu moins sur ton cœur blessé. Plus tu écris, plus tu te rend compte des blessures provoqué par le manque de considération de ton père. Plus tu écris, plus tu lui en veux de ne pas t'avoir laissé une chance de te montrer qui tu étais et non celle qu'il voulait que tu sois. Tu lui en veux à ce peur qui ne l'a jamais été. Tu en veux à ta mère de n'avoir rien fait. Elle t'a laissé sombrer. Elle t'a laissé croire que tu n'en valais pas la peine. Elle t'a laissé croire que ton père avait raison. Elle t'a laissé croire tant de temps que tu n’arriverais jamais à les contenter, peut importe ce que tu ferrais. Tu étais condamnée à décevoir ceux qui t'entouraient. Tu ne méritais pas d'être heureuse, parce tu n'en valais simplement pas la peine. Et est-ce qu'ils ont tord. Probablement. Tu ne sais pas. Tu ne sais plus. La rage, la haine, la culpabilité et la rancœur émanent de toi et se déversent sur le bout de parchemin. Tu alignes des propos incohérent, mais tu les alignes. Tu écris tout ce qui te passe par la tête. Tu n'as pas besoin de penser, non, tu veux juste te vider le cœur et l'esprit. Mais ce n'est pas sans peine, ce n'est pas sans douleur. Tu éveilles en toi de vieux fantômes.Tu les ramènes à la vie pour les mettre sur ce bout de parchemin. C'est douloureux. Les larmes coulent sans que tu ne les ais senti venir. Elle s'écrase sur le parchemin, noyant certaine lettres manuscrite. Madame, vous allez boire votre verre? Tu relèves ton attention vers le serveur. Tu ne comprends pas. Quel verre? Tu portes ton regard vers la table. Oh, ce verre là. Non. Le serveur fait un mouvement vers le verre, comme pour s'en saisir. Tu viens poser ta main contre son avant bras, lui empêchant ainsi de te débarrasser. Mais laissez le là. Il fronce les sourcils. Evidemment, il ne peut pas comprendre. Il retourne vers le bar, marmonnant. Toi, tu en reviens au bout de parchemin. Il n'y a plus de place pour y écrire quoi que ce soit. Tu scrutes les lettres, les mots, les phrases, sans arriver à lire quoi que ce soit. Tu laisses l'encre sécher. Tu reposes ta plume. Tient, tu en avais presque oublié Cian. Tu te risques un regard vers lui. Tu es presque soulagé de ne voir personne installé auprès de lui. Tu ne sais pas quoi faire. Il a fait son choix. Il ne veut plus de toi dans sa vie. Tu lui as déjà fais tellement de mal, tu ne peux pas t'imposer une fois de plus, tu dois le laisser partir si c'est ce qu'il désir.



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Cian McLaggen
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Cian McLaggen

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MessageSujet: Re: Disturbia (CIAN & DYAN)   Disturbia (CIAN & DYAN) EmptyMer 20 Aoû - 20:07

Disturbia
Dyan & Cian


Je contemplais mon duo de whiskey pur-feu armé d'une certaine confusion. Je fixais le liquide ambré comme si j'espérais qu'il me produise quelconques réponses concernant les immuables et innombrables interrogations qui débutaient déjà à torturer mon esprit. Je militais contre ce monstre de déception qui tentait férocement de m'envahir. J'avais placé tant d'espoir en Dyan, j'avais tant souhaité et cru à sa convalescence, que l'observer dans ce bar, seule, avait eu l'effet d'une véritable claque en plein visage. Instinctivement, peut-être trop gentiment, je tentais de lui trouver des excuses, d'expliquer cette situation, de ne pas y croire, d'en faire une tromperie, une illusion. Je désirais jouer avec la véracité de la réalité plutôt que de la personnalité parfois frivole de mon ex compagne. Et pourtant, l'image de ce verre d'alcool demeurait ancré dans mon esprit et réfutait derechef chacune de mes conjonctures.

Résolu à ne trouver aucune réponse à la surface de liquide, j'atirrais un des verres à mes lèvres pour en siroter le contenu, puis le vider goulûment. Je m'étais promis de ne pas me laisser atteindre, de bannir Dyan de son impact sur ma santé mentale davantage. De ne pas lui offrir ce pouvoir sur moi. Je luttais pour qu'elle ne me détruise pas plus qu'elle l'avait déjà su faire, tout en me maudissant de me contenter de la voir comme la seule bourreau de cette histoire cauchemardesque. Car j'avais infligé ça à moi-même aussi. Nous étions deux, dans cette rupture. Et désormais que mon ex femme m'avait offert ses motifs sur son affreuse tromperie, bien que ses raisons n'effaçaient comme ne pardonnaient rien, elles avaient invité ce monstre de culpabilité, ce serpent qui se glissait chaque nuit à mes côtés dans mon lit, me tenant éveillé des heures entières. Je jouais ce jeu des « si ». Si j'avais su, si j'avais vu, si j'avais posé la bonne question, si j'avais pu la mettre assez en confiance pour qu'elle m'avoue ses doutes, à moi, son mari. Je me questionnais sur la vision que Dyan avait de moi. Je craignais qu'elle me redoutait, qu'elle refusait de me révéler son être tout entier par peur de mes réactions. A cause de mon impulsivité, de mon caractère rancunier, de mon orgueil parfois un peu trop gonflé.

J'avais pensé lui écrire, ou plutôt, mettre sur papier tout ça, comme l'on rédige des équations, assène un morceau de parchemin de carbone pour découvrir le pot-aux-roses des mystères mathématiques. J'avais espérais que Dyan possédait une logique que ma plume liée à mes méninges pourraient résoudre.

Je terminais mon verre promptement, dans un laps de temps bien plus vif que celui qui m'avait pris pour en goûter l'arôme. Soudainement, une envie de confrontation me saisissait, à laquelle je me retenais sans grande volonté. Moi-même, je craignais Dyan. J'avais peur d'elle, depuis cette nuit d'il y avait un peu plus de deux mois. Elle me terrifiait, d'une certaine manière, car jamais je ne m'étais rendu compte avant d'avoir croisé le regard satisfait d'Edern en tenue d'Adam, qu'un individu pouvait tant me faire souffrir. Qu'une personne avait tant d'emprise sur moi. J'avais sous-estimé l'amour, l'habitude, l'affection. Et maintenant, j'apprenais à vivre avec cette erreur, je vagabondais d'émotions en émotions à la recherche de réponses, de parachutes que j'avais su péniblement dénicher lors de ma descente au plus grand chagrin d'amour que je n'ai jamais connu. J'étais pétrifié à l'idée qu'en affrontant de mon plein gré Dyan, je perde tout ce que j'avais su emmagasiner ces derniers-temps, ces petits outils bien utiles qui me gardaient la tête hors de l'eau. Que cela me fasse bien plus de mal que de bien. Que je m'y brûle des ailes déjà bien trop amochées et fatiguées de leur dernière chute libre.

Je me redressais, saisissant l'extrémité du comptoir comme s'il s’agissait d'une bouée en plein océan déchaîné, d'une racine d'arbre alors que mes jambes pendent dans un ravin profond. Je m'y attachais comme l'on s'agrippe à un dernier espoir. Pour laisser aller. Artificiellement, comme si mes jambes commandaient sans tenir compte des messages d'alarme du cerveau, je m'orientais, d'une allure aussi décidée que méfiante, vers la femme au teint café au lait qui faisait irrémédiablement battre mon cœur, même aujourd'hui. Je me postais ensuite devant elle, mes deux verre à la main, un prodigieusement vide si ce n'était pour quelques misérables gouttelettes, l'autre plein, puis balayais sa petite table du regard. Son propre verre d'alcool, sa plume et encrier, son bout de parchemin. Je levais les yeux vers son visage, pour la fixer. Mes lèvres se mouvèrent légèrement, mais je n'avais rien à dire. Alors, je restais planté là, désemparé, pétrifié, confus, désespéré, blessé.


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Dyan Zabini
deatheater


Dyan Zabini

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MessageSujet: Re: Disturbia (CIAN & DYAN)   Disturbia (CIAN & DYAN) EmptyMer 20 Aoû - 20:54


Disturbia
Cian & Dyan






Le Chaudron Baveur


Tu penses à partir, à quitter ce lieux plein de tentation. C'est ce que tu devrais faire, mais tu demeures immobile, le regard plongée dans le néant. Le verre reste posée religieusement devant toi. Tu n'y touches pas. Tu ne le regardes pas. Il y a juste cette délicieuse odeur qui vient titiller tes narines. Tu continues de lui résister. Ce n'est pourtant pas l'envie qui te manque. C'est bête, tu n'aurais qu'à te lever et quitter les lieux, t'éloigner le plus loin de se verre pour ne pas risquer d'y tremper tes lèvres. Oui, tu le pourrais, mais tu restes là, parce que le simple fait de le savoir dans la même pièce que toi te bouleverse et transforme ce lieu en un endroit exceptionnel. Il parvint encore à provoquer chez elle des sentiments merveilleux, bien qu’entache par la douleur d'avoir tout gâché. Elle ne peut s'en vouloir qu'à elle même. Tu te demandes encore comment tu as pu laisser votre relation se détérioré de la sorte. Tu te demandes pourquoi tu ne lui as pas fais confiance, comme tu l'avais toujours fais auparavant. Il t'aurait suffit de trouver le courage. Tu t'en voulais. Tu t'en voulais plus que l'on ne pourrait l'imaginer. Tu t'en voulais plus que Myra et Aoife. Tu t'en voulais probablement plus que Cian lui-même. Tu étais consciente du mal que tu lui avais infligé. Tu ignorais encore comment panser ses blessures, en imaginant que cela soit possible. Tu avais eu beau tenir tête à Myra quelques jours auparavant. Elle était parvenue à semer le trouble dans ton esprit. Et si elle avait raison? Si Cian ne pouvait prétendre au bonheur tant que tu étais en sa présence? Cela semblait vraisemblable, surtout pour toi qui n'avait jamais cru que le bonheur était une possibilité. Mais Cian lui même ne t'avait-il pas pousser à te soigner? A dépasser cette pensée qu'il trouvait insensée? Tu ne savais pas. Tu ne savais plus. Il était le seul à pouvoir répondre à ces questions, mais tu n'étais plus certaine d'avoir le droit de lui réclamer la moindre réponse. Pourtant n'était-ce pas le silence qui avait créer un fossé entre vous? Avant que tu n'ais pu ne serait-ce que pensé à te relever pour le rejoindre, il était là, devant toi, tenant en main ces deux verres d'alcool.

Tu t'autorises enfin à poser le regard sur lui plus de quelques secondes. Par Merlin ce qu'il est beau. Par Merlin ce qu'il peut souffrir. Tu le connais suffisamment pour savoir qu'il ne va pas bien. Tu en es la cause et cela te déchires une fois de plus. Cela te déchires mais ton cœur se gonfle de joie. Tu te sens comme une gamine que l'on invite pour la première fois. Il te chamboule tout entière. Les secondes défilent.Le silence s'installe entre vous. Tu ne veux pas le briser, tu te plonges un peu plus profondément dans son regard, cherchant des réponses aux questions qui te taraudent encore. Tu n'arrives pas à t'extraire de sa contemplation. Tu savoures cet instant privilégié, presque intime. Oh il y a une once de malaise et tout un lot de souffrance, mais elles ne sont rien à côté de l'amour que tu ressens à son égard. Tu finis par briser ce lien inattendu pour pousser la chaise avec l'un de tes pieds et, peut-être maladroitement, l'inviter à s'asseoir. Il tient toujours entre ses mains les deux verres. Ton regard se porte sur l'un puis sur l'autre avant de finalement en revenir à lui. Mille et une question viennent à nouveau se bousculer dans ton crane. Tu aimerais mettre de l'ordre dans tes idées mais tout se mélangent. Tu chasses d'ores et déjà les idées grotesques qui essayent de venir pervertir tes pensées. Un piège? Pourquoi te tendrait-il un piège en débarquant avec deux verres? Un test peut-être? Non. Malgré tout ce qui a pu se produire entre vous, tu as une confiance aveugle en lui. Tout cela est bien trop compliqué. A moins que cela ne soit simple. Tu attends qu'il prenne place. Tu prends une inspiration et tu te lances. Les non-dits ont brisés notre couple. Enfin, MES non-dits on brisés notre couple, alors je vais simplement te poser la question qui me torture depuis que Myra est passée me voir. Est-ce que tu veux que je sorte de ta vie, Cian? Ce n'est pas une question piège ou quoi que ce soit d'autre. Si c'est ce que tu souhaites, si c'est ce qui peut te rendre heureux, je sortirais de ta vie, peu importe ce que cela me coûtera. Mais j'ai besoin de savoir si c'est réellement ce que tu veux. Malgré les tremblements qui font vibrer ta voix, tu demeures étrangement calme, un calme que tu n'aurais pas su garder si tu avais cédé à ce verre. Il est d'ailleurs toujours posé en face de toi. Rempli. Les glaçons ont eu le temps de fondre et de se mélanger au whisky pur feu. Ton regard reste posé sur lui? Tu connais les moindres détails de son visage, mais tu ne t'en lasse pas de le contempler. Tu es pourtant en train d'attendre une réponse qui bouleversera probablement le reste de ta vie, mais tu prends ce temps pour le regarder, l'observer, le toiser... Tu n'en auras peut-être plus l'occasion à l'avenir.



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Cian McLaggen
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Cian McLaggen

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MessageSujet: Re: Disturbia (CIAN & DYAN)   Disturbia (CIAN & DYAN) EmptyJeu 21 Aoû - 19:33

Disturbia
Dyan & Cian


Mon cœur martelait férocement ma poitrine, tandis que je m'interrogeais toujours si son tambour rythmait à celui de Dyan. Je l'observais, je la fixais, je la dévisageais. J'ignorais ce que je faisais là, j'avais l'étrange sentiment d'avoir été propulsé dans cette situation, dans une impulsivité malsaine, que mon esprit hurlait de réduire à néant. Je devais tourner les talons, la fuir. Mais était-ce vraiment la solution ? J'avais tenté de l'oublier durant deux longs mois, et jamais je n'avais su faire une croix sur elle, jamais la vie ne m'avait accordé une seconde dénuée de la moindre pensée pour elle. J'avais l'impression de tourner en rond, obstinément. Je m'étais convaincu que le silence, la distance, réglerait tout. Qu'il fallait que je surmonte ce chagrin d'amour comme l'on passe au travers d'un deuil, que je m'imagine Dyan décédée, disparue, inexistante.

Cependant, je ne parvenais à frauder mon cerveau davantage. Et l'environnement dans lequel j'habitais me rappelait constamment que la Zabini demeurait encrée dans ce monde, avec sa tête représentant divers produits, diverses figures de sports, diverses promotions. Elle me poursuivait, nuit et jour, inlassablement, irrémédiablement. Je me sentais pris au piège, et d'une certaine manière, je me questionnais sur la possibilité de la confronter pour l'oublier. Je me demandais même si c'était possible, car à chaque fois que je la voyais, mon cœur battait au rythme d'une étourdissante chamade son amour pour elle.

Elle poussait d'un mouvement du pied une chaise, m'invitant à y prendre place. Je décortiquais du regard le meuble pendant plusieurs minutes, épris d'un nouveau débat intérieur. Avais-je vraiment besoin de ça ? Peut-être avais-je uniquement besoin de plus de temps. Deux mois pouvaient-ils bien être trop prompts pour rayer sept ans de vie commune ? J'inspire profondément, puis me laisse glisser sur la chaise. La peur de commettre une erreur me saisissait la gorge, l'enlaçait telle une vieille amie, et le tout bien contre moi. Il fallait que je cesse de me mettre dans des situations pareilles, que je bannisse fermement ces émotions aussi singulières qu'intenses. Il fallait que j'apprenne à me détacher d'elle. Pouvais-je vivre avec cet impact si puissant sur ma personne ? Non, certainement pas.

« Les non-dits ont brisés notre couple. Enfin, MES non-dits on brisés notre couple, alors je vais simplement te poser la question qui me torture depuis que Myra est passée me voir. Est-ce que tu veux que je sorte de ta vie, Cian? Ce n'est pas une question piège ou quoi que ce soit d'autre. Si c'est ce que tu souhaites, si c'est ce qui peut te rendre heureux, je sortirais de ta vie, peu importe ce que cela me coûtera. Mais j'ai besoin de savoir si c'est réellement ce que tu veux. » Dyan avait été ma première petite copine, le premier amour de ma vie. J'entendais cette fille de Seradigle avec qui j'étais vaguement ami en sixième année m'annoncer, d'une sûreté d'elle-même inébranlable, que le premier amour est celui qui fait le plus mal. Qu'on n'aime jamais comme l'on aime son premier amour. Qu'on ne souffre jamais autant que lorsqu'on le perd, si jamais on le perd. Étais-je si vulnérable car je n'avais jamais su aimer quiconque autre que l'ancienne Serpentard ? Il était vrai que je ne possédais aucune expérience en rupture. Jamais nous nous étions séparés. Nous avions eu nos hauts et nos bas, rythmant notre vie commune comme l'amour bouleverse chaque histoire, mais jamais Dyan et moi avions passé une nuit loin l'un de l'autre. Jamais nous avions su nous coucher fâchés.

Et pourtant, un « Non » prononcé de ma voix faisait surface. Je l'avais à peine senti s'articuler, je le pensais presque émané d'une voix appartenant à une autre personne, qui n'était pas moi. Pourtant, j'étais bien celui qui avait formulé cette réponse. J'étais celui qui appelait Dyan à ne pas quitter mon existence, alors que tout le monde me sommait de l'oublier, que je ne pouvais l'autoriser à entrer de nouveau dans ma vie depuis ce qu'elle m'avait fait. Ce n'était pas sain. La jeune femme était nocive à mon bien-être. C'était épatant comme personne n'avait jamais su parler de pardon, ou je n'avais jamais su entendre ces personnes-là. Larissa, Fred, ils ne se montraient pas aussi manichéens que Myra et Aoife. Et j'avais tendance à accorder plus de véracité dans les décisions de ma meilleure amie comme de ma sœur car elles me connaissaient davantage, car elles s'avéraient plus proches de moi, car elles devaient bien savoir ce qu'il était mieux pour moi. Mais « non ». Un « non » avait surgit, clandestin, incrédule, impulsif, hors-la-loi de ma raison.

Je lève les yeux vers elle, osant l'affronter, osant croiser son regard que je ne pensais même plus pouvoir décrypter. J'interroge seulement, tentant de faire abstraction à ma dernière réponse qui, je le sais pertinemment, me hantera cette nuit comme les prochaines. Je devais lui refuser cette possession de mon être. Je devrais revenir en arrière, au moment où j'ignorais encore ses motifs. Au moment où je la haïssais, et que je parvenais mieux à l'oublier, dans ma détermination de ne pas lui offrir la moindre seconde de mon existence. D'une certaine manière, la voir en compagnie de son verre d'alcool me présentait cette hypothétique opportunité. Si elle se remettait à boire, toute notre conversation tombait à l'eau, perdait de sa valeur. Je perdrais définitivement confiance en elle. Il le faudrait. « Qu'est-ce que tu fais ? » Je regarde davantage le verre que le parchemin griffonné de noir. C'est lui, le véritable problème. Lui, la clef de de voûte.


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Dyan Zabini
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MessageSujet: Re: Disturbia (CIAN & DYAN)   Disturbia (CIAN & DYAN) EmptyDim 24 Aoû - 10:06


Disturbia
Cian & Dyan






Le Chaudron Baveur


Tu attends sa réponse. Tu n'oses pas espérer. Tu n'oses pas abandonner. La vérité, c'est que tu t'attends à tout et à rien à la fois. Tu ne sais plus où tu en es. Tu ne sais plus si tu le connais si bien que ça. Tu sais ce que tu veux, mais tu ignores encore ce que lui veut. Ses désirs te font peur. Tu ne les devines plus aussi bien qu'auparavant. Tu ne sais que trop bien ce que l'on pense de toi dans l'entourage de Cian. Tu es mauvaise. Tu es nocive. Tu es une répugnante créature de la pire espèce. Tu devrais le laissé. Mais tu ne peux pas. Pas encore. Pas tant que tu n'as pas la certitude que c'est ce que LUI veut. Tu t'en fiches des autres. Il n'y a que lui. Ce n'est pas ces autres que tu as blessé. C'est uniquement lui. Cela ne les empêche pas de te dire ce qu'ils pensent, ce qu'ils désirent. Tu les comprends, mais tu les trouves aussi incroyablement culotté. Ils jugent sans savoir. Ils jugent une relation qui n'es pas la leur. Ils jugent des sentiments, comme s'il était possible de les contrôler. Ils ne sont pas objectifs, ils te crachent au visage, peu importe ce que tu peux dire, peu importe ce que tu peux faire. Tu es la mauvaise dans l'histoire. C'est prévisible. Tu n'en attends pas moins de ses amis dévouées, de sa famille. Tu n'attends pas à ce qu'ils cherchent à te comprendre. Non, ils ne sont pas là pour ça, ils sont là pour protégé ton ex-mari. Tu sais qu'ils le font pour Cian et quelques part, tu as peur que ces personnes aient raison, tu as peur que ce soit réellement ce qui lui veuille. Si ces personnes ont réussi à semer le trouble dans ton esprit, qu'en est-il de lui? Que pense-t-il? te voit-il de la même façon. Probablement. Non. La réponse tombe, presque irréelle. Lui-même semble surpris. Tu ne considères pas cette réponse comme une victoire. Ce n'est qu'une chance qu'il te donne. Tu sais que rien n'est gagné. Tu sais que tout est à reconstruire. Toute votre relation est en cendre. Il n'y a plus rien si ce n'est les souvenirs entachés par ton erreur. Il n'y a plus rien. Plus de confiance. Plus d'espoir. Plus de complicité. Il n'y a que la rancœur et le mal que tu lui as fais. Il n'y a même plus de relation. Elle est inexistance. Vous avez été tellement de chose. Ami. Confident. Complice. Amant. Amoureux. Fiancé. Epoux. Marié... Aujourd'hui vous n'êtes que deux inconnus qui osent à peine se regarder. Tu veux voir renaître votre relation. Tu veux qu'il fasse partie de sa vie. Oh. Tu n'espères plus être Madame McLaggen a nouveau, tu as accumulé bien trop d'erreur pour oser l'imaginer. Non, mais au moins une amie.

Il finit par lever son regard vers toi, puis vers le verre d'alcool posée en face de toi. C'est un problème. Un véritable problème. Il n'y a plus de confiance. Il ne peut donc imaginer le pire. Tu n'as fais aucun effort. Tu es replongé dans tes travers sans te retourner. C'est tout ce qu'il voit. Tout ce qu'il peut voir. Qu'est-ce que tu fais ? Une façon détournée et polie de t'interroger sur ta consommation d'alcool. Tu scrutes le verre quelques instants avant d'en revenir à lui. Une mauvaise habitude. Je suis rentrée et j'ai commandé, sans réfléchir. Puis je me suis retrouvé avec ce verre devant moi. Je l'ai gardé, pas pour le boire, mais pour voir si j'étais capable de lui résister. Si j'étais capable d'écrire cette foutue lettre sans éprouver le besoin de trouver mon courage au fond du verre. Tu marques une pause. Tu essayes de garde un calme apparent alors que tout ton corps hurle pour que tu le libères en buvant ce whisky pur feu. Tu trembles légèrement. Tu passes du chaud au froid. Tu tiens bon. Tu te concentres à nouveau sur lui, pour ne plus voir ce verre qui te nargue. Je ne vais pas te mentir. C'est difficile. Je crève d'envie de le boire... Ou ne serait-ce que de tremper mes lèvres. Puis j'me sens mal. J'ai oublié ce que ça faisait, de ne plus rien boire. Faut croire que mon corps aussi a oublié. J'ai même dû aller chez Fred. Je ne me fais pas confiance. Je sais que si je suis seule, les bouteilles planquées auront raison de ma volonté. Tu aurais préféré ne pas avoir à lui dire. Alors pourquoi? Par soucis d’honnêteté. Tu n'avais plus le droit de lui mentir. Plus jamais. Pas plus que tu n'avais le droit de le blessé d'une quelconque façon. Oh tu échouais. Rien que le fait de lui parler était une souffrance que tu lui infligeais. Tu essayais de te dire que c'était lui qui le voulait. La vérité c'est que tu n'es qu'une égoïste. Que même si tu sais que tu n'as pas droit au bonheur, tu veux l'avoir avec toi. T'es prête à l'entraîné dans les ténèbres auxquels tu es condamnée, simplement parce que tu es incapable de vivre sans lui.
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