Te retrouver à Pré au lard, à sortir de chez un type le jour où Poudlard octroie à ses mômes l'autorisation de s'y rendre. C'est clair, ça arrive qu'à toi s'genre de merde. Enfin, tu as jamais fait dans la dentelle et môme ou pas, tu n'as plus rien à perdre. Alors ce mec, tu le galoches sur le seuil de sa porte. Un patin dans les règles de l'art. Tu le gratifies d'un sourire et tu t'éloignes de lui en lui balançant un : A la prochaine. Oh la trainée. Par la culotte de Morgane, t'assumes tout. A la prochaine. Tu t'en fous que la populace comprenne que c'était un coup comme ça. A la prochaine. Comme si c'était parfaitement normale. Tu te faufiles au milieu de gosse, une bouteille de métal plate à la main. Tu l’ouvres et en bois une traite. ouh. La première gorgée de la journée te fait grimacer. Et vu la gueule que tu tires, c'est loin d'être du jus de citrouille. Ca te remet les idées en place. Hm. Tu tournes en rond, tu regardes autour des toi. Ces pauvres gosses innocents qui ne savent pas ce que la vie leur réserve. Aha; tout ces mômes au rêve intacte... Tu les envierais presque. Une nouvelle gorgée de ta fiole. Tu titubes légèrement, un sourire jaune sur les lèvres. Et parce que tu es Dyan Zabini, célèbres batteuse pour les Canons de Chudley, il y a quelques mômes qui te reconnaissent. Ils te toisent sans trop oser s'approcher. Tu es censée être un modèle pour cette futur génération. Un modèle. T'éclates d'un rire franc. Tu ris toute seule. Puis, y a ce troll dans ta tête qui se remet à souffler dans son instrument tonitruant. Tu grimaces encore et passe une main sur tes tempes. Merde. Tu dérives ma pauvre. Tu vacilles. T'es incapable de te tenir debout alors tu te tiens au mur d'une de tes boutiques. Il ne devait pas y avoir autant de monde. Tu gémis. Il n'y a pas un de ses mômes pour t'apporter de l'eau. Ton regard injecté de sang se soulève à la recherche d'une bonne âme. La bonne âme, elle te saisit le bras assez violemment pour t'embarquer Merlin sait où. Tu ne bronches pas, tu te laisses malmener sans rien dire... Non parce que tu en profites pour boire une gorgée supplémentaire. Ouai, il n'y a pas ma dire, après la première fois, ça passe comme du petit lait. Tu te retrouves finalement poussée sur une chaise. Ta tête part en avant, accueillie par tes mains qui ne seraient tenir en l'air sans l'aide de tes coudes, posés sur la table. Tu ne sais pas trop où t'es. Tu laisses échapper un grognement alors que tu te masse le front. Cette gueule de bois qui ne te lâche plus. Quelques secondes passent. tout est calme et silencieux. Ca fait un bien fou. Tu finis par redresser le regard vers la personne qui t'a traînée jusqu'ici. Lizzie Weasley. Que me vaut se plaisir? Tu te laisses retomber sur le dossier de ta chaise, t’affaissant complètement sur cette dernière. Tu scrute ce petit bout de femme. Ca fait combien de temps que tu ne l'as plus vu? T'en sais rien... Tu n'es même pas certaine d'avoir envie de la voir... Enfin, si, mais tu sais déjà les sujets qui vont être aborder et cela ne te plait guère. T'en a marre. Marre qu'on te dise comment vivre ta vie, vivre ta rupture. Est-ce que tu leur donnes des leçons, toi? Non. Tu la boucles. Tu as rien demandé à personne. Tu finis par lâcher un soupire, passant une main dans ta chevelure claire. T'en as marre de cette couleur... Faudra que tu penses à changer. Parce que tu changes de coupe de cheveux comme tu changes de culotte.

il y avait de l’air frais qui lui faisait s’emmêler les cheveux. elle aurait du les attacher, lizzie attachait tout le temps ses cheveux. pas ce jour là. pourquoi ? personne ne sait. mais elle est là. les cheveux complètement fous, à se balader dans les petites rues de pré-au-lard. après tout, poudlard avait autoriser les élèves à venir, pourquoi ne pas s’autoriser la même sortie. de toute façon, les sorties à pré-au-lard étaient mythiques et personne ne prenait jamais le risque de les louper. même par les temps qui couraient, peut-être même surtout par les temps qui couraient…
lizzie croisait un petit groupe d’élèves de troisième année, en grande discussion. les couleurs épinglées sur leurs robes lui faisaient savoir qu’ils étaient de la maison serdaigle. un frisson chaud parcouru lizzie. elle avait toujours une singulière compassion pour les serdaigles. après tout, elle se retrouvait en eux. son attention fut attirer un peu plus loin par un couple qui s’embrassait. lizzie fronça les yeux pour affuter sa vision. elle reconnu dyan. et elle reconnu aussi son pas alcoolisé. lizzie regarda autour, personne pour s’occuper de dyan. son ame de combattante et de sauveteuse prenait le dessus. en s’approchant elle voit zabini s’appuyer lâchement contre les murs en pierre des boutiques qui longent la rue. elle est à deux doigts de s’étaler par terre. lizzie se précipite et attrape son bras. elle ne dit rien, elle ne parle pas. elle sait que ce n’est pas nécessaire. lizzie entraine lourdement son « amie » avec elle. elle pousse la porte de la tête de sanglier et laisse tomber dyan sur une chaise. lizzie reste là, à l’observer. dyan finit vaguement par émerger. « lizzie weasley. que me vaut se plaisir? » lizzie ne dit rien, elle se retourne vers le bar, ou le barman, un espèce de sorcier bossu les regarde. elle lui fait les gros yeux. il semble comprendre tout de suite et lui temps un verre d’eau. lizzie pose le verre d’eau sous le nez de zabini. et puis elle s’assoit en face d’elle. elle pose son menton dans la paume de sa main qui tient en équilibre au bout de son bras, le coude posé sur la table crasseuse en bois. lizzie regarde autour d’elle. elle grimace. elle n’a jamais vu d’endroit plus sale que la tête de sanglier. elle reporte son regard sur dyan. « qu’est-ce que tu fais dans le coin en pleine après-midi ? » elle demande.

Elle te commande un verre d'eau que le barman ne tare pas à t'apporter, te toisant d'un regard désapprobateur que tu ne connais que trop bien. Pendant ce temps là, Lizzie prend place en face de toi, accoudée à la table, elle vient nicher son menton entre ses mains. Ses orbes te toisent avec une certaine curiosité. Qu’est-ce que tu fais dans le coin en pleine après-midi ? Tu lèves un sourcil, perplexe. Tu ne savais pas que tu avais des comptes à lui rendre à elle. En fait c'est bien simple, tu n'as plus de compte à rendre à personne. Tu soupires alors, enfouissant ton visage entre tes mains avant de rejeter ta chevelure en arrière. Qu'est-ce que tu fais ans le coin? Bonne question d'ailleurs. Très bonne question. T'es pas certaine d'en savoir plus qu'elle. Tu t'es réveillée dans les draps de ce type. Tu as essayé de filé à l'anglaise, mais cet enfoiré s'est éveillé, il t'a attiré contre lui. T'avais pas suffisamment d'alcool dans le sang pour en éprouver du plaisir. Non. Tu t'es juste sentie prise au piège. Tu t'es juste sentie souillée. Tu avais envie de lui hurler de te foutre la paix, mais tu n'as rien dis. Tu l'as laissé posé ses lèvres et ses mains sur toi. Rien que d'y repenser, ça te donne envie de gerber. Tu as finis par trouver une porte de sortie. Voilà pourquoi t'es là au beau milieu de l'après midi, mais qu'est ce que ça peut lui foutre, à elle? Ce n'est pas comme si elle avait été là pour toi ces derniers mois. Oh tu ne lui en veut pas particulièrement, après tout, elle n'était pas ton amie. Pas réellement en tout cas. Elle était ton amie par procuration. Comme tu l'étais pour elle. Tout ce que vous aviez en commun, c'était vos copain respectif. L'un était mort, l'autre expulsé de ta vie. Vous n'aviez plus rien en commun, à part peut-être Fred et encore, il était rare que vous vous croisiez ensemble. Tu prends le verre d'eau pour en boire une gorgée. Une seule. Ca te donne juste envie de gerber. Tu grimaces. Tu te laisses retomber en arrière, le dos reposant contre le dossier de la chaise. Tu croises les jambes. Tu la regardes longuement. Tu finis par hausser les épaules, laissant filer un soupire entre tes lèvres. Qu'est ce que tu veux savoir au juste Lizzie? Pose moi la question directement, parce que tes questions bourrées de sous entendus, j'en ai ma claque. Alors, qu'est ce que tu veux savoir? Ce que je fous là en plein après-midi? Comme tout le monde je suppose. A moins que tu veilles dire que des salopes destructrice dans mon genre ne devrait pas y traîner avant la nuit tomber. Tu lui offrais un sourire faux, un sourire jaune, dépourvu de saveur. Si on arrêtait d'être hypocrite l'une envers l'autre et que l'on mettait une bonne fois pour toute les cartes sur la table. Hein? J'en ai ma claque. Si tu as un truc à me reprocher, fais-toi plaisir, je peux franchement encaisser.