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tell me would you kill to save a life
tell me would you kill to prove you're right
crash, crash, burn, let it all burn
this hurricane's chasing us all underground.
~ hurricane, @thirty seconds to mars.Ses plaintes parviennent jusqu'à ses oreilles alors qu'un léger sourire vient orner ses lèvres. Le prédateur se délecte des supplications de sa proie qui ne cesse d'espérer. L'espoir de survivre, cela fait plusieurs minutes qu'il n'en a plus aucun. Elle le sait, il ne verra pas le jour. Lui, ne semble pas le concevoir, s'accroche encore ardemment à la vie. Celle qui allait le quitter, bientôt. Pas maintenant. Elle avait tout de même le droit de s'amuser un peu, c'était dans ce but qu'elle s'était faufilée dans la nuit, arpentant durant de longues et nombreuses minutes les étroites rues de Londres. Le premier qui était entré dans son champ de vision, elle ne l'avait plus lâchée. Jamais. Sa proie désignée, elle s'était jurée de s'en débarrasser. Tuer pour purger la terre de cette vermine. Celle qui avait tant de fois essayée de leur échapper, allant même jusqu'à assassiner les siens. Ils allaient payer. Payer pour ce qu'ils avaient fais, mais par dessus tout pour ce qu'ils étaient. «
Je vous en supplie... ». Elle soupire. Le discours habituel, pas la moindre originalité. Elle en était presque lassée de ce petit jeu hebdomadaire. Enfin, un passe-temps à sens unique. Mortel, pour l'un des deux protagonistes. Presque, cependant. Car rien n'était tel que le foudroyant plaisir qu'elle prenait à les voir s'égosiller sous ses incantations. Elle se nourrissait de leurs supplications, de cette vague de peur dé-mesurable qui était seulement visible dans leur regard. Ce regard où elle y plongeait le siens. Le dernier regard auquel ils pouvaient s'accrocher, le dernier qu'ils apercevraient avant la fin. Le coup fatal, de grâce. Celui-ci semblait plus coriace pourtant. Sans doute le sens de la vie prenait une tournure différente dans ses songes, comme s'il se rendait subitement compte l'importance qu'elle détenait. «
J'ai... j'ai deux enfants... Pitié - ». Elle le coupa brusquement dans son discours dramatique en le plaquant contre le mur de la première ruelle assez à l'écart qu'elle trouva, le laissant glisser minablement jusqu'au sol, peu envieuse de l'entendre étaler sa vie. Pensait-il réellement la touchée en lui parlant de ses gosses ? C'était complètement l'inverse de l'effet escompté. «
Deux de plus à crever, merci de l'info. ». Qu'elle prononça sans la moindre once de compassion, un sourire de brigand se peignant sur ses lèvres. Il était désormais terrifié, sûrement par la vision de ses deux progénitures subissant le même sort dont il était actuellement victime. Ses cordes vocales semblent lui jouer des tours, elle n'entendait plus que de faibles murmures, la folie prenant sans doute lentement possession de lui. Lourde faute de sa part, que d'observer longuement sa victime. Trop longuement. Assez pour que dans un brusque élan l'homme ne l'empoigne au niveau du tibia. «
Salope ! Jamais vous ne les toucherez ! ». Qu'il hurla, bien trop fort au goût de la jeune femme qui attrapa son visage pour l'envoyer brutalement s'écraser contre le mur. «
Ferme-là ! Y en a qui dort ! Tu peux pas crever tranquille ? ». Sadique, jusqu'au bout. Elle se plaisait à jouer avec leurs nerfs, voir leur dernier espoir quitter leur regard. La mort leur semblant alors l'unique issue, presque une bénédiction au vue des tortures qu'elle faisait endurer à certain. Cependant, sa patience avait des limites cette nuit. Pas envie de perdre son temps. Faire le boulot, correctement. C'est tout ce qui lui importait à cet instant. «
T'as dix secondes pour prier pour tes mioches. ». Qu'elle soupira, pointant sa baguette vers sa gorge avant de l'enfoncer lentement sur sa pomme d'Adam. Si bien qu'il semblait presque s'étouffer.
Un, deux, trois... Un sourire, beaucoup plus large cette fois-ci, s'empare de ses lèvres lorsqu'elle croit apercevoir une larme ruisseler sur les joues boueuses de sa proie. Il faut dire qu'il ne s'était pas montré très coopératif et l'avait ainsi obligée à utiliser les grands moyens pour le traîner jusqu'ici.
... huit, neuf dix. Enfin. «
T'en fais pas, t'auras pas le temps de leur manquer. ». Qu'elle prononça une fois le compte à rebours écoulé. Laissant sous-entendre toute l'atrocité dont elle était capable de faire preuve envers sa progéniture. Peu lui importait l'âge de ces gosses, elle n'avait aucune morale, leur statut d'impur lui octroyait de fait tous les droits pour les exterminer. «
Avada - ». Il plisse fermement ses yeux, attendant irrévocablement que son supplice se termine. Ses lèvres bleutées, presque violettes tremblent de toute part. La mort était sa seule issue. Le premier et dernier cadeau qu'elle lui offrirait, celle qui de droit l'attendait. «
... Kedavra. ». Le fatal jet de lumière verte jaillit de l'extrémité de sa baguette pour atteindre brutalement le corps de sa victime, causant quelques convulsions avant que ce dernier ne se raidisse à tout jamais. Durant plusieurs secondes, elle se penche au-dessus du cadavre, observe les traits de son visage à jamais gravés. La terreur si lisait clairement, dernier sentiment ressentit avant la sentence. Un frisson la parcoure avant qu'elle ne pointe de nouveau sa baguette, vers le ciel cette fois-ci. Signer le chef-d’œuvre, c'était son devoir. «
Morsmordre. ». Ce mot glisse parfaitement sur sa langue, l'habitude sûrement. Le ciel s’éclaire alors que la Marque des Ténèbres prend possession des cieux. Magnifique. Pourtant, elle n'a pas le temps de rester ici et admirer son travail. Elle le sait, bientôt ils seront là. Peut-être même que ce sera
lui qui découvrira l'horreur. Elle lève les yeux au ciel à cette pensées, se pressant de l'évacuer avant qu'une pulsion de rage ne l'envahissent. Arrêter de penser à lui, c'était une trahison envers les siens. «
Oh ! J'allais oublier... ». Un sourire, malsain, prend place sur ses lèvres alors qu'elle pointe sa baguette au niveau du visage de sa victime. Il est mort, aucun doute là-dessus, mais c'était pour autre chose. «
Diffindo. ». Qu'elle prononce à nouveau, causant une entaille barrant en diagonale le visage de l'homme, quasi-méconnaissable désormais. Sa signature personnelle faite, elle s'élance enfin dans la noirceur de la nuit, certaine qu'ils reconnaîtraient le meurtrier maintenant. Non pas en personne, elle veillait à bien dissimuler son identité. Mais peut-être auraient-ils l'intelligence de songer qu'il s'agissait de la même personne ayant déjà causée d'autres meurtres avant, tous signés de la même manière. Peut-être. Elle doutait de leur efficacité. Car après-tout, elle était encore en activité, plus déterminée que jamais à débarrasser la société de ces ordures.
ஃJamais un seul instant, durant le repas, il n'avait cessé de la regarder. Elle le savait, ça lui plaisait. Lui plaisait de jouer avec elle, avec ses nerfs aussi. Elle n'y pouvait rien, ça, lui le savait. Pourquoi se priver de ce plaisir ? Elle était tout à lui désormais. Idryss Avery. Cette belle Idryss. Une facette d'ange placardée sur son visage, embellissant ce monstre qui sommeillait en elle. Un monstre qu'il possédait depuis l'annonce de leurs fiançailles, un monstre qu'il apprenait à soumettre avec délice. Des envies de meurtres, souvent elle en ressentait. Il la dégoûtait. Son regard était constamment vrillé sur elle, tel le prédateur fixant sa proie. La seule arme qu'elle possédait était l'ignorance. Contre lui, elle ne pouvait rien faire. Fils de bonne famille, jugé comme le gendre idéal, il était beaucoup apprécié par les membres de son entourage. Par tous. Sauf elle. La principale concernée de cette arrangement, celui qui signifiait la fin de sa liberté. Une réussite, encore. Au goût amère, cette fois-ci. Elle en avait payée le prix. L'autorité du père avait passée le flambeau à celle du futur-mari. Futur, seulement. Avec un peu de chance, il serait victime d'un malheureusement évènement. De ça, elle en rêvait chaque nuit. En fantasmait, presque. Elle ne concevait pas une seule seconde vivre chaque jour de sa vie, désormais, en sa compagnie. Il se jouait d'elle, usait sans honte de son autorité pour qu'elle exauce le moindre de ses souhaits. Pour ça, elle le détestait davantage. La brune n'avait jamais réellement appréciée exercer sous les ordres de quiconque, ne serait-ce que ceux du Maître ou de son père. Seul eux avaient le droit de jouer de leurs droits, seulement eux. Une opinions que le Rosier ne semblaient pas partager. Cela, il lui avait vite fait comprendre. Dés les premiers jours. «
Où tu vas comme ça ? ». Elle n'a pas besoin de se retourner pour deviner à qui appartient ce timbre de voix, elle le reconnaîtrait entre mille. Malheureusement. La brune se fige, ses muscles se raidissent sous la crainte qu'il lui fait ressentir. Il était capable de tout, elle l'avait apprit à ses dépends. «
Dans ma chambre. Je vais me coucher, il est tard. ». Qu'elle l'informe d'une voix neutre, le visage impassible. Dissimuler toute once de sentiment, quel qu'il soit. Elle ne l'entend pas laisser échapper le moindre rire mais devine qu'un sourire se dessine sur ses lèvres. Elle n'a besoin que d'un seul coup d'oeil pour confirmer ses songes. «
Depuis quand tu vas dormir à cette heure-là ? Me prends pas pour un idiot. ». Elle soupire, déjà lasse de cette discussion qui n'a aucun intérêt à ses yeux. Pourtant, une intuition lui laissait penser qu'il ne lâcherait pas le morceau. Un point commun entre eux, mais pas un avantage dans cette situation. «
Non, moi j'ai une toute autre idée pour cette belle fin de soirée. ». Qu'il continua en s'approchant d'elle, d'un pas vif et rapide. Dés qu'elle sent sa paume de main s'abattre dans le creux de son dos, elle réprime un frisson. Soudainement, l'envie lui prend de lui lacérer son beau visage. Il serait pas mal, avec quelques griffures pour égayer ses traits. «
Moi aussi... ». Qu'elle commence, un sourire charmeur aux lèvres alors qu'elle lève un doigt pour le faire glisser le long de la joue du brun. Il paraît étonné, normal. Elle savait bien dissimuler sa comédie lorsqu'elle le désirait. «
Ce sera ma main dans ta figure si tu ne dégages pas la tienne dans les prochaines secondes. ». Une conclusion qui semble ravir le jeune homme à son plus grand étonnement, elle peut le voir dans son regard. A croire qu'il était adepte du sado-masochisme. Ou peut-être aimait-il tout simplement cette résistance dont elle faisait toujours preuve à son égard. Approcher l'indomptable, ça avait quelque chose d'excitant. Elle, n'est toujours pas enjouée par la situation. Peu patiente, elle le repousse sans la moindre douceur. Tout comme lui n'en avait jamais fait preuve à son égard. Couple insolite. Relation forcée, vouée à l'échec. Une erreur qu'ils devront traîner toute leur vie. A la vie, à la mort. Bien vite, elle cherche à lui tourner le dos. Hors de question de perdre son temps avec cette ordure. Brusquement, elle sent sa poigne se resserrer durement sur son bras, lui arrachant presque une grimace. Presque. Elle laisse seulement une moue rageuse transparaître sur son visage. «
Ce n'est pas une bonne idée de m'énerver ma belle, je n'aimerais pas user de ma force contre toi. ». Qu'il lui murmura à l'oreille, Idryss comprenant simplement au son de sa voix qu'il contenait une colère grandissante. Un sourire, ironique, orne les lèvres de la brune qui se tourne de nouveau vers lui. «
Non... Jamais tu n'oserais voyons. Tu n'es pas assez lâche pour ça. ». Une provocation de plus. Elle n'avait pas peur de le faire sortir de ses gonds, l'avait déjà fait tant de fois depuis qu'ils étaient unis l'un à l'autre. Cette remarque, il semble la prendre en pleine figure. Son visage se déforme sous la colère, conscient de l'hypocrisie dont-elle faisait preuve. Conscient parce qu'il n'avait pas hésité à déjà lever la main sur elle. Il l'adosse alors contre le premier mur qui lui vient, presse son avant-bras au niveau de sa gorge tandis que le visage de la belle se crispe à son tour. De douleur, de son côté. «
T'as intérêt à la fermer. T'as pas écoutée ton père ? Je suis le gendre idéal. ». La blague. Si la situation aurait été tout autre, elle aurait sans aucun doute laissée un rire lui échapper. «
Il ne faudrait pas le décevoir, ton père. Sois gentille. ». Ses lèvres se pincent alors qu'elle se retient de ne pas lui cracher à la figure. Ce visage qu'elle méprisait par dessus tout. Le pire dans tout ça, c'est qu'il avait raison. Elle ne pouvait pas aller contre ses envies, ce serait aller contre celles de son père. Mettre sa haine de côté. Le faire, pour son père. Lui qui avait toujours tant fait pour l'avenir de sa fille. Certes, il n'était pas dupe, était même sans doute pertinemment conscient que cette union n'était des plus parfaites. Mais peu importait, seul le fait de perpétuer la pureté du sang des deux lignées comptait. Oui, seulement ça. C'est ce qu'elle ne cessait de se répéter silencieusement. Ce qui l'aidait à tenir alors qu'elle sentait déjà les lèvres du jeune homme prendre possession de son cou. Lui aussi payerait, tôt ou tard. Elle avait toujours sût se montrer très imaginative pour se genre de choses.
ஃLa nuit est tombée depuis quelques minutes déjà. Elle l'avait patiemment attendue, sa fidèle amie, complice de ses folies nocturnes. Son visage d'ange déchu dissimulé derrière son masque de fer, elle avance d'un pas lent, suivant l'itinéraire. Celui de sa proie, celle qu'elle allait torturer jusqu'à son dernier souffle sans la moindre once de pitié dans le regard. Elle avait besoin de se détendre cette nuit-là, aussi, elle n'avait pas pu résister à l'appel. Son dernier exploit datait d'un ou deux jours seulement. Autant dire qu'elle était à fleur de peau ces derniers temps, la faute à Rosier. Enfin, c'était un mal pour un bien. La haine qu'elle nourrissait à son égard la poussait davantage dans à exécuter ses actes morbides. Autant dire qu'elle ne tarderait pas à décimer la moitié de la population sorcière à ce rythme. Peu lui importait, de toute façon. Elle se défoulait et débarrassait le monde de cette vermine, en bonne sainte qu'elle était. Un double bénéfice dont elle serait sans aucun doute bientôt récompensée par le Maître. Un sourire orne ses lèvres à cette seule pensée alors que son regard, lui, n'a toujours pas quitté la jeune femme dont la silhouette se dessine non loin devant elle. A vrai dire, elle n'était pas réellement sûre qu'il sagissait d'une née-moldue. Peut-être était-ce tout simplement une moldue. Il faut dire que malgré le fait que ces rues étaient assez reculées pour ne pas attirer l'attention, ce quartier n'était pas fréquenté uniquement par la population sorcière. Tant pis, elle prendrait tout autant de plaisir de toute façon. Un coup d’œil derrière son épaule pour assurer ses arrières - vérifiant également qu'il n'y avait pas la moindre autre présence aux alentours - lui suffit pour se donner le feu vert. Un sourire carnassier se dessine sur ses fines lèvres alors qu'elle tourne de nouveau son visage devant elle. «
Merde. ». Ce juron, elle n'a pas pu le réprimer. Ses sourcils se froncent alors que son allure se fait plus vive et rapide. La silhouette semblait cette évaporée. L'incompréhension s'empare d'elle alors qu'elle perd rapidement patience. S'il y avait bien une chose qu'elle détestait, c'est qu'une proie lui file sous le nez. Ses doigts serrent plus fortement sa baguette alors qu'elle tente d'apaiser cette rage qui monte en elle. Elle n'avait pas pu disparaître en quelques secondes tout de même ! Continuant à avancer, toujours pleine d'espoir, elle se met à geindre dans une intonation rageuse. «
Toi, crois-moi que je vais te faire passer l'envie de me semer. ». Qu'elle marmonne, colérique. Enfin, son visage s'éclaire. La silhouette ! Cette fois, elle ne risque pas de la laisser filer.
Un, deux. D'un geste vif elle tend son bras, sa baguette pointée vers cette dernière, l'incantation au bout de la langue.
Trois pas. Une alarme stridente retentit brusquement, lui arrachant presque une grimace. Un charme du Cridurut, elle en était certaine. Elle venait de se faire avoir, comme une débutante. Un cri de rage dépasse la barrière de ses lèvres alors qu'elle se presse de se ruer dans la première ruelle adjacente qu'elle croise. Il ne fallait ni faire demi-tour, ni continuer tout droit. C'était se jeter dans la gueule du loup. Sa respiration s'accélère autant que son pas de course. Faire vite. Un piège de l'Ordre, ça ne pouvait être que ça. Bientôt, une troupe de blaireaux lui tomberait dessus. Face à plusieurs, elle ne pourrait pas se défendre. Fuir, c'était la seule issue. Elle ne préfère même pas jeter un coup d’œil derrière elle, continue de courir droit devant. Cependant, elle est brusquement arrêtée dans son élan, une masse inconnue s'abattant sur elle. Elle n'a pas le temps de prononcer le moindre mot qu'elle est projetée contre un mur, l'arrière de son crâne heurtant violemment le béton. Un léger gémissement de douleur s'échappe de ses lèvres alors que les étoiles dansent devant ses yeux. Son masque lui est vite arraché, laissant apparaître son visage et dévoilant son identité par la même occasion. Les paupières closes, encore sonnée suite au récent choc, elle, ne prend pas connaissance de la personne qui la maintient encore fermement contre le mur. «
Avery. ». Les traits de son visage se crispent lorsqu'elle reconnaît immédiatement ce timbre de voix. Cette voix qui avait hantée ses songes à de nombreuses reprises, cette voix qui appartenait à la dernière personne qu'elle souhaitait croiser. Elle se force à ouvrir les yeux, le fusille du regard alors qu'elle cherche à se détacher de son emprise. «
Lâches-moi ! ». Qu'elle lui hurle dessus, les traits de son visage n'exprimant que de la rage à son égard. Il ne s'exécute pas, la presse au contraire davantage contre le mur. «
Pourquoi je ferais ça ? ». Elle déglutit difficilement à cette phrase alors qu'elle sent la présence du Lupin davantage contre elle. Son cœur s'emballe. Elle veut partir, vite. Par tout les moyens, elle cherche à l'écarter. Tente tout d'abord de le repousser de ses mains, vaine tentative. «
Espèce de... j'aurais dû laisser mon père t'abattre ! ». Qu'elle peste, le regard dur. Cette fois-ci, ses paroles semblent avoir un certain effet sur le brun qui desserre son emprise. Il fallait réagir, vite. Profiter de cette occasion qui s'offrait à elle, certaine que d'autres viendraient bientôt jusqu'à eux. Elle n'a pas le temps de réfléchir davantage à un plan d'évasion qu'il s'écarte de son plein gré. L'incompréhension se lit clairement dans le regard qu'elle lance au membre de l'Ordre. «
Dégages d'ici. Vite. ». Son intonation froide lui parvient rapidement, la fait réagir au quart de tour. Pas le temps ni l'envie de prononcer le moindre remerciement, elle s'enfuit aussi vite qu'elle peut, transplanant quelques mètres plus loin sans mal. Finalement, peut-être qu'il aurait dû la tuer, tout simplement. Cela aurait été moins douloureux, plus supportable que ce désagréable sentiment qui semblait s'amplifier à chaque fois qu'il entrait dans son champ de vision. Mélange d'une haine profonde et de... Elle préfère fermer les yeux dessus, pour l'instant. Autant de temps qu'elle pourra. Non, il fallait qu'elle l'élimine. L'éliminer avant qu'il ne cause davantage de dégât dans tous ce qu'elle s'était efforcer de construire jusqu'à maintenant. L'éliminer avant qu'il ne réduise tout à néant.